Dossier d’œuvre architecture IA63002580 | Réalisé par
  • enquête thématique de l'Inventaire, Patrimoine Michelin
Usine de pneumatiques Michelin, site de Cataroux - DOSSIER EN COURS
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Hydrographies Tiretaine (la)
  • Commune Clermont-Ferrand
  • Lieu-dit
  • Adresse 8 rue de la Grolière
  • Cadastre LW 368  ; LW 393  ; LT 331  ; LT 332  ; MN 300  ; LW 173
  • Précisions
  • Dénominations
    usine de pneumatiques
  • Appellations
    Cataroux

Les premiers bâtiments industriels installés sur le site Michelin de Cataroux datent du début des années 1920 : un emprunt de 75 millions d'obligations est émis le 15 mai 1920 dans le but de construire une nouvelle usine. Ces nouvelles constructions correspondent principalement aux ateliers O21, O22, Z30 et Z31, situés au nord-ouest du site, et les pistes d'essais au nord-est. Entre 1920 et 1925, trois cheminées sont construites à Cataroux, à l'ouest du site, à proximité de la chaufferie. Un château d'eau est édifié en 1923 dans le même secteur. Le service Z (mélanges) de Cataroux est, lui, créé en 1924, au nord.

L'usine de Cataroux est reliée par une voie ferrée à l'usine Michelin du site Estaing en fonction, elle, depuis 1913.

Interrompu pendant un temps, le chantier ne se termine, semble-t-il, qu'en 1928 (mais les tests de pneus sur les 12 pistes d'essais - regroupées dans trois bâtiments construits en 1924 - débutent dès 1926). Avec ce projet de Cataroux, la manufacture Michelin multiplie par quatre la superficie de ses usines et se dote de locaux plus modernes et mieux adaptés. Le site de Cataroux, cependant, est situé pour l'essentiel en zone inondable (il est traversé par la rivière Tiretaine, canalisée en sous-sol).

Le 16 mars 1944, un bombardement allié détruit, entre autres, une grande partie du site, dans le but de soustraire ces installations aux Allemands. Sont entièrement sinistrés les ateliers et bâtiments correspondant à O21, O22, Z30, Z31, J35, B63, Z33, Z34, Z35, Y20, ainsi que toute la moitié est du bâtiment nord des Pistes. Les bâtiments B41, B50, B40, G11, plusieurs bâtiments à l'ouest de G11 correspondant plus ou moins aux emplacements actuels de JU, B68 et O29, et les deux bâtiments les plus au sud des Pistes d'essais, sont en partie sinistrés également, bien que moins gravement touchés. 105 000 m² de toitures sont détruites ou endommagées ; 30% des murs des bâtiments se sont écroulés ou ont été sérieusement lézardés et doivent être abattus. Mais les travaux de réparations sont très rapides : fin décembre 1944, plus de la moitié des toitures à refaire (soit 63 000 m²) ont été restaurées, environ 40% des charpentes reconstruites et 1510 m3 de maçonnerie remontés. En mars 1947, les travaux de reconstruction des bâtiments de l'usine, ainsi que les travaux de réparation des canalisations diverses (eau, vapeur, air comprimé, câbles électriques,...) sont terminés et les machines ont été remises en état ou remplacées par de nouvelles, dotant ainsi le site d'un outillage plus perfectionné qu'avant-guerre.

Après les reconstructions d'après-guerre, les années 1950 marquent l'évolution du site avec de nouveaux chantiers. En 1954, une nouvelle infirmerie est installée et mise en service face à la porte de Solignat. En mars 1955, début des travaux de construction de l'atelier O23 (préparation, confection et cuisson de pneus Tourisme et X) sur l'emplacement du Jardin familial, au sud-ouest du site. Le fonctionnement du nouvel atelier O23 entraîne l'incorporation à l'usine d'une partie du boulevard Barbier-Daubrée, qui, en interne, prend le nom de rue de Saint-Vincent ; la circulation est déviée rue du Clos-Four, tracée pour l'occasion au sud-ouest du site. L'ancienne porte de Saint-Sandoux est fermée et une nouvelle porte d'entrée sur le site, la porte de Saint-Vincent, est projetée en bout du boulevard Barbier-Daubrée, côté ouest de l'usine (ses travaux débutent en 1956).

Courant 1955, un agrandissement général (en largeur et en hauteur - ajout d'un étage) du bâtiment T50 des expéditions est mis en œuvre et de nouveaux quais y sont aménagés. En 1955 toujours, le bâtiment R1 (centre ouest du site) connaît des transformations : agrandissement côté est et surélévation de la partie à étages, côté ouest.

L'aménagement de la nouvelle porte de Saint-Vincent, en 1956, s'accompagne de la création de garages pour les deux-roues et d'une aire de stationnement. Cette même année voit l'agrandissement des magasins de noir de fumée, et un nouveau bâtiment est construit au sud de l'atelier O23 pour l'accueil du service BFE (électricité, montage, entretien, dépannage).

Au printemps 1957, des travaux d'extension de l'atelier O23, construit seulement deux ans plus tôt, débutent : il est agrandi côté nord-est de plus de 6 000 m² (destinés au développement de la production des pneus). Puis, l'année suivante, ce sont 3 000 m² qui sont ajoutés à ce même atelier au sud-ouest, du côté opposé aux précédents travaux. C'est aussi en 1957-1958 qu'est réalisé l'atelier O24 (production de pneus Génie civil X à partir de 1961) au centre du site, côté nord.

Toujours en 1958, d'autres chantiers sont ouverts : à l'autre bout du site, près des pistes d'essais, se prépare la construction du futur atelier O26 (fabrication de pneus X géants et annexe pour les fluides), avec le prolongement du réseau d'égouts et la canalisation d'un bras de la Tiretaine sur une centaine de mètres (dans les faits, cet atelier de 1 000 m² ne verra le jour qu'en 1968-1969) ; par ailleurs, au centre du site, un nouveau bâtiment destiné à des recherches chimiques (hall d'essais HE) est en cours d'édification.

D'autres travaux de moindre envergure sont en cours, comme un nouvel agrandissement du service R et l'établissement d'un nouveau parc à charbon avec pont roulant, en bordure de la rue du Clos-Four (pour un stockage possible de 18 000 à 20 000 tonnes).

En 1959, une des pistes d'essais est renforcée pour pouvoir augmenter la vitesse et la charge des chariots de tests. Fin 1959, un double souterrain (fluides et piétons) est réalisé entre les bâtiments de l'usine existants et un nouveau bâtiment en construction (service F) au-delà du chemin des Planchettes.

En 1961, on allonge le bâtiment T50 (déjà agrandi en 1955) pour développer l'expédition directe de pneus, dont la production a augmenté. Dans ces années 1961-1962 également, un bâtiment destiné aux bureaux et laboratoires du service C de création récente (étude et production de caoutchouc synthétique) est construit à proximité de la porte de Saint-Sauves (bâtiment F14, vraisemblablement).

Au cours de l'année 1962, l'ancien chemin sinueux des Planchettes est élargi et redressé : il devient la rue des Planchettes, qui coupe le site transversalement côté est. D'autres chantiers ont lieu sur le site, en particulier entre la rue du Clos-Four et l'avenue de la République : ce sont ceux, entre autres, du magasin des pièces de rechange et du magasin des aciers.

L'infirmerie, construite en 1954 dans le secteur de la porte de Solignat, est surélevée en 1966 ; un garage (chauffé) pour une ambulance communique directement avec ses locaux. En 1967, deux parkings sont aménagés au sud du site, l'un rue de Cataroux, l'autre rue de la Grolière.

En 1968, le bâtiment T50 est l'objet d'un troisième agrandissement, côté est, de 1 200 m² sur 3 niveaux ; cet ajout a nécessité la démolition du bâtiment G10. Une passerelle est prévue pour relier T50 au bâtiment Z31 (à l'arrière, côté nord-est), afin de supprimer le transfert des pneus par l'extérieur. Une autre construction est en cours de réalisation à cette même période : le bâtiment O26 (fabrication de pneus Poids Lourd X et Tracteur) est en chantier entre les pistes d'essais et V22 (moules). Mais les travaux les plus spectaculaires de 1968-1969 concernent la réfection des pistes d'essais n° 6 à 10, les plus au nord-est du site : leur vétusté et des changements dans les modes de tests nécessitent alors en effet le renforcement des poteaux de soutènement des extrémités est et ouest (qui sont chemisés d'une nouvelle couche de béton armé), le remplacement du revêtement des chemins de roulement et la démolition de la voûte en béton armé coté est, remplacée par une charpente métallique et une couverture en tôle ondulée.

Les chantiers sur le site de Cataroux continuent dans les années 70 : en 1970, un nouvel atelier de 2 575 m² est en construction dans la cour de Saint-Flour (centre nord du site) ; sa réalisation a entraîné la démolition d'un petit magasin de stockage et d'une partie du bâtiment Z35. La même année, un bâtiment (avec tunnel au niveau du sol pour le passage de la voie ferrée et des camions) est construit entre T50 et O21, rue de Sugères ; dans cette rue également, construction dans le même temps de bureaux pour O21 et O22. En octobre 1970, un pont-bascule est installé près de la porte de Saint-Vincent.

Début 1971, des jardins potagers loués par Michelin à proximité des pistes d'essai (face à O26 le long du boulevard Etienne-Clémentel) sont transformés en aire de stationnement pour une petite centaine de voitures ; pour faciliter la liaison parking-usine, une nouvelle porte (appelée porte "Ferréol") est aménagée pour les piétons face à ce parking, dit "Clémentel" à la fin de 1971.

Cour de Tauves, près du parc de JU, un bâtiment destiné à des bureaux et une conciergerie est construit et une porte aménagée rue du Clos-Four (porte de Solignat ?) pour en faciliter l'accès. Toujours courant 1971, le magasin des pièces mécaniques du service O est réduit de moitié pour permettre l'élargissement de la rue de Saint-Vincent, nécessité par l'agrandissement de T50 (expédition des pneumatiques).

En 1972, un nouvelle centrale électrique pour l'alimentation de plusieurs des sites Michelin (Carmes, Cataroux, Combaude et Estaing) est mise en chantier près du bâtiment B56 ; elle est destinée à remplacer les anciennes installations datant de la période 1926-1936. Pendant l'été 1972, des conduites aériennes de vapeur et d'air comprimé sont installées à Cataroux et à Estaing, puis la liaison entre les deux est réalisée en sous-sol par l'allée des Cerisiers, la rue de Vaucanson et la rue du Ressort (plus largement, les travaux de liaison vapeur entre les sites de Cataroux, des Carmes et d'Estaing sont terminés début 1973). L'accroissement des effectifs nécessite l'extension des locaux de la médecine du travail (rue de Saint-Vincent, au centre-ouest du site) : de 1972 à 1973, le bâtiment S40 datant de 1954, surélevé en partie d'un étage en 1966, est agrandi (doublement de la surface du 1er étage).

En 1973, c'est le réfrigérant atmosphérique situé près de la porte de Saint-Vincent (construit en 1949 sur l'emplacement d'une autre construction avec cheminée - probablement aussi un réfrigérant datant plus ou moins de l'origine du site) qui est rénové, après une première remise en état en 1962. Achèvement également cette même année 1973 des travaux d'implantation d'un réservoir de fuel de 2530 m3 et d'un local de pompage à proximité.

Des travaux relativement importants reprennent à la fin des années 1970. L'année 1978 voit la construction au centre ouest du site du bâtiment B146 de 6 niveaux (terminé début 1979), destiné à regrouper les activités des services BL (bureaux, ateliers et magasins) et Z (bureaux d'administration, de gestion, d'études, etc., du service). Cette année-là est aussi réalisé l'agrandissement sur 1 000 m² de G11, côté nord-ouest, pour un atelier pilote d'étude, de recherche et d'essais de machines.

En 1979, les magasins JN et J PDR (pièces de rechange) sont agrandis grâce à la construction du magasin J67 au sud-ouest du site, entre le magasin des métaux J64 et le stockage des huiles et des graisses J53 (ces trois bâtiments ont été détruits entre 2013 et 2016). Puis un nouveau bâtiment (O29, destiné au service OE, fabrication de pneus de compétition, production de pneus d'essais,...) est réalisé entre les ateliers O23 (désaffecté et mis en vente en 2018) et le bâtiment de la lingerie J36 (détruit entre 2013 et 2016) ; la construction d'O29 a en outre entraîné la démolition, à la fin 1978, de J55, J49, J52 et d'un hangar. En 1979 toujours, une partie du magasin des fils (RF), à l'est du bâtiment Y20, a été démolie dans un but de modernisation du service R. On édifie à la place un bâtiment de 3 niveaux de 2 200 m² au sol destiné à recevoir, outre RF, la confection de tringles (RA) et de tringles tressées (RX) ; les travaux sont achevés en 1980. Une nouvelle conciergerie est aménagée près de l'accès de la rue de la Grolière, élargi (porte de la Rodade actuelle). 1979 est aussi l'année où le bâtiment G11, agrandi déjà l'année précédente, s'étend sur 1 400 m² supplémentaires côté nord (cet ajout sera supprimé entre 2006 et 2009) : l'extension est prévue pour abriter une centrale de conditionnement d'air et des machines de production. On note aussi en 1979 la mise en chantier d'un nouveau bâtiment de 800 m² (F46), le long des pistes d'essais, destiné à l'entretien, au stockage et à l'équipement des chariots de tests, ainsi qu'au nettoyage des grosses pièces de machines.

Le début des années 1980 voit la réalisation, au nord du site, d'une station d'épuration et de traitement des rejets industriels des usines de Clermont. Elle comprend le bâtiment neuf B145 (surveillance, filtre-presse et station de pompage), l'ancien bâtiment B61 rénové (stockage et distribution des produits à traiter, opérations de prétraitement, etc.), divers bassins de stockage et de traitement ainsi qu'un ancien bassin réaménagé (B73) pour recevoir le rejet général de la station et permettre le contrôle et l'enregistrement en continu de divers paramètres.

Au cours des années 1980-1981 est également construit un immeuble (6 niveaux de 1 150 m²) ouvrant sur la rue du Clos-Four et qui reçoit les services J Achats, ES (préparation des documentations) et SP Langues (salles de cours et laboratoires de langues). Ce bâtiment sera vendu au groupe Centre-France (journal La Montagne) puis réhabilité, entre 2006 et 2008.

Fin 1987, le réfrigérant (utilisé à l'abaissement de la température de l'eau provenant des circuits de refroidissement des machines) est à nouveau rénové et son diamètre réduit ; cette tour de refroidissement sera détruite au début de l'année 2018. Puis rénovation et agrandissement du bâtiment J35 (entretien et remise en état des moules par le service NBS) fin 1988. Début 1989, démolition du château d'eau de la porte de Saint-Vincent, qui avait été édifié en 1923. Courant 1989, l'ensemble du groupe O22 (services dédiés à l'industrialisation des pneus Tourisme haut de gamme et Moto radial), à l'ouest du site, est rénové et modernisé.

En 1993-1994, des installations sont à nouveau mises en chantier autour du bâtiment Z35 : il s'agit de la réalisation d'une fosse de stockage et de 10 silos pour le noir de carbone (I5), venant remplacer l'ancien système d'approvisionnement en sacs. I5 a été démoli en 2021.

Les grands travaux ralentissent à Cataroux à la fin des années 1990. Il s'agit plutôt parfois de réhabiliter d'anciens locaux : c'est le cas en 1999 avec la transformation d'une ancienne chaudière à charbon (datant de 1930 et dont l'activité s'était arrêtée en 1978) en espace de communication.

Entre 1999 (pour les pistes dédiées au Tourisme et au Métro) et juillet 2000 (pour les pistes Poids Lourds), les tests d'endurance sur les pistes d'essais sont arrêtés (ils se font désormais sur des "rouleuses") ; ces bâtiments, qui représentent 22 000 m² et s'élèvent jusqu'à 28 m de hauteur en extrémité de piste pour la plus importante, demeurent cependant les symboles de Michelin dans la ville et pourraient être conservés et mis en valeur à l'avenir comme éléments patrimoniaux. Autre fait marquant pour l'usine en 2000 : l'incendie du bâtiment O24 et la destruction de 1300 tonnes de gomme synthétique.

En 2004, projet de création d'un lieu "symbolisant le passé et le futur de la firme" ; le choix se porte sur un atelier de Cataroux abandonné depuis des années (bâtiment G11, dit "la filature"). Son aspect industriel (sheds, en particulier) est en grande partie préservé par le projet. Les 4 000 m² concernés sont divisés en 3 sections : une partie pour "l'école du pneu", une partie pour le centre de formation et laboratoire de langues ; enfin, une 3e partie pour le musée de "L'Aventure Michelin". Ce dernier (2 000 m² sur 2 niveaux) ouvre ses portes en janvier 2009.

Un nouvel espace d'accueil du service C2 , avec hall d'exposition de pneus haut de gamme et de pneus de compétition fabriqués sur le site, est inauguré en 2005.

Dans les années 2010, on assiste surtout à plusieurs démolitions, voire à des ventes de bâtiments : selon les cas, ces bâtiments désaffectés sont réhabilités ou tout simplement démolis pour laisser place à des constructions neuves (immeubles de bureaux, d'habitations,...). D'autres bâtiments sont modernisés, comme par exemple le bâtiment O29, dont les façades ont été "rhabillées" entre 2018 et 2020. Le site est désormais destiné à la production de pneus haut de gamme et de compétition. C'est également à Cataroux que sont fabriqués les mélanges et les produits métalliques nécessaires à la réalisation des pneus.

Au tournant des années 2020 enfin, d'importantes transformations ont été amorcées : avec la création du "Hall 32" (dédié à la formation et à la promotion de l'industrie) ouvert en 2019 dans le bâtiment G11, au voisinage du musée de l'Aventure Michelin, puis avec la vente du grand atelier O23 au promoteur Quartus pour le projet "Ilo23" sur 5 ha. Mais une réorientation plus globale encore du site est en cours d'élaboration en 2022 avec le projet "Parc Cataroux", vaste projet mené en collaboration avec Clermont-Métropole, la Région et des partenaires privés. Cette restructuration complète d'une partie du site s'articulera a priori autour de quatre pôles : formation-éducation, matériaux durables et biotech, innovation, et enfin culture et sport-santé. Ainsi, le site actuel d'environ 42 ha (en 2013, sa superficie aurait été encore de 55 ha) sera consacré pour plus de la moitié (22 ha) à ce projet du "Parc Cataroux", Michelin conservant en propre les 20 ha restants. La fin de ces travaux devrait être effective à partir de 2028.

Pour une meilleure visualisation des différentes constructions, se reporter au plan de situation annoté dans la partie "Illustrations".

Michelin s'installe sur le site de Cataroux au cours du 1er quart du 20e siècle, au début des années 1920. Entre 1920 et 1928 sont construits essentiellement les premiers bâtiments industriels, les pistes d'essais, trois cheminées et un château d'eau.

En mars 1944, le site subit un bombardement allié : les travaux de reconstruction ou de réparation, menés immédiatement, sont totalement terminés en mars 1947.

Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, dans les années 1950, 1960 et 1970, le site est en constante évolution, avec l'ajout de nouveaux ateliers, la création ou l'extension de certains services (stockage, expédition, administration, infirmerie, ...) et l'aménagement des accès au site et des circulations en son sein. Des travaux de réfection ont aussi lieu sur les bâtiments les plus anciens, comme c'est le cas particulièrement pour les pistes d'essais.

A partir de la fin des années 1970, des démolitions commencent à être programmées pour permettre l'ouverture de nouveaux chantiers de construction. Mais le nombre de constructions neuves diminue cependant dans les années 1980-1990 et les principaux travaux concernent surtout l'amélioration de l'existant.

Dans les années 2000, l'élément le plus marquant est l'aménagement d'un ancien atelier ("la filature") en musée de L'Aventure Michelin (inauguré début 2009).

Puis, dans le courant des années 2010, on assiste surtout à plusieurs démolitions, voire à des ventes de bâtiments : selon les cas, ces bâtiments désaffectés ont été réhabilités ou tout simplement démolis pour laisser place à des constructions neuves (immeubles de bureaux, d'habitations, ...).

Enfin, les années 2020 vont être le temps d'une profonde transformation de tout le site et l'ouverture à d'autres partenaires, dans le cadre du projet "Parc Cataroux".

Documents figurés

  • Ateliers de Cataroux détruits par le bombardement allié de 1944, photographie noir & blanc, Collection Patrimoine Historique Michelin, s.n., s.d. [1944]

    Collection Patrimoine Historique Michelin : 00040516
  • Le site de Montferrand et les pistes d’essais de l’usine de Cataroux, photographie noir & blanc, Gouttefangeas/ Éditions G d’O. Arch. dép. Puy-de-Dôme, fonds Gouttefangeas, 570 Fi 182, 1948.

    AD Puy-de-Dôme : 570 Fi 182
  • Chantier de construction sur le site Michelin de l'usine de Cataroux, photographie noir et blanc, Collection Patrimoine Historique Michelin, n° catalogue film 55, s.n., s.d. [fin des années 1950 - début des années 1960 ?].

    Collection Patrimoine Historique Michelin : film 55
  • L’usine de Cataroux depuis l'avenue Fernand-Forest, photographie noir & blanc Robert Giffoni. Arch. dép. Puy-de-Dôme, collection Le Paysan d’Auvergne, 616 Fi 10705, s.d. [vers 1972].

    AD Puy-de-Dôme : 616 Fi 10705
  • "Usine Michelin et Cie à Clermont. Piste pour essai de pneus. Rampe est. Projet en béton armé Hennebique", plans et coupes, tirage sur papier (?), échelles 0,01 m/m et 0,02 m/m, par l'ingénieur Bourdeau, 19/08/1929.

    Collection Patrimoine Historique Michelin
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2019, 2022, 2023, 2024
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel