Entre 1911 et 1924, la date précise est indéterminée, 29 « baraques » sont construites au sud-ouest de la cité actuelle (elles étaient parfois dites 'baraquements pour Italiens" mais il existait aussi une zone dite "cité kabyle" regroupant soixante-dix chambres et un réfectoire). Parmi elles, deux baraquements de 38 chambres individuelles chacun, les plus tardifs, sont projetés en 1923 et terminés en 1925 (PV de récolement le 26/11/1925). Une première partie de cet ensemble (soit les 11 baraquements les plus au nord) a été détruite vers 1975 pour laisser place à des constructions neuves allée de la Source ; la deuxième partie, la plus au sud (soit 18 baraquements), a été détruite vers 1978 : elle a cédé la place aux bâtiments d'une cité pour personnes âgées (voir infra).
Après un premier projet présenté en 1922 concernant la réalisation de 212 logements groupés en 53 bâtiments, une demande de permis de construire est déposé en juillet 1923 pour seulement 192 logements répartis en 48 bâtiments de type O. Le permis est accordé en décembre 1923 et en novembre 1925, le PV de récolement définitif des travaux est délivré. Cependant il semblerait que ce sont seulement 47 bâtiments de 4 logements chacun (soit un de moins que prévu) qui aient été construits. Sur cet ensemble d'habitations, huit, encore en place en 2018, ont été endommagées par le bombardement de mars 1944 puis remises en état en 1944-1945. Un autre bâtiment d'origine à 4 logements (au nord) lui aussi partiellement détruit par le bombardement de mars 1944, a été remis en état en 1944-1945 puis démoli entre 1978 et 1980 pour la mise à quatre voies de la rue séparant les cités de l’usine.
Outre les habitations des années 1920, 11 logements en bande ont été construits entre 1954 et 1956 rue de Bien-Assis (au n° 62), au nord du lot de 11 baraquements. Ce projet, dont les plans datent d'avril 1955, a fait l'objet d'une demande de permis de construire en juin 1955, permis accordé le 12/10/1955 par arrêté municipal. Les travaux sont déclarés terminés à la fin novembre 1956. Ces logements sont toujours en place en 2020.
Puis, entre 1965 et 1968, un immeuble collectif est bâti au sud de l'ensemble de 11 baraquements encore en place à cette époque : cet immeuble correspond peut-être à une construction programmée en 1961, comprenant 193 logements pour célibataires et 3 logements F4.
En juillet 1975, une autorisation de construire est demandée pour la réalisation de 17 logements de 2 pièces et d’un centre social, allée de la Source. Le permis est accordé le 23/10/1975 par arrêté préfectoral. La déclaration d’achèvement de travaux date du 18/07/1977.
Entre 1974 et 1978, dans la partie sud, deux des bâtiments d'origine de type O ainsi qu'un baraquement ont été détruits, puis vers 1978-1979, les 17 derniers baraquements disparaissent à leur tour pour permettre la construction de 20 nouveaux pavillons. Il s'agit cette fois d'un projet pour un groupe d’habitations destinées aux personnes âgées, dessiné par l'architecte Paul de Boever. La demande de permis de construire est déposée en juillet 1978 et fait état des destructions préalables nécessaires. Le permis est accordé le 19/09/1978 par arrêté préfectoral. Les travaux sont déclarés achevés le 30/09/1980.
Puis ce sont 5 pavillons pour personnes handicapées (travaillant à l'usine des Carmes) qui sont créées à l'extrémité sud de Chanteranne, rue du Docteur-Nivet. Les plans sont dûs une nouvelle fois à Paul de Boever. La demande de permis est déposée en novembre 1978 et reçoit un avis favorable de la Préfecture le 23/01/1979. En juin 1981, les travaux, terminés, sont déclarés conformes.
Notons enfin la création de 17 garages (et le projet de 11 autres potentiels) en 1989 dans la partie nord-est de la cité, en complément de ceux déjà implantés (permis de construire accordé le 02/02/1989).
Ce quartier de Chanteranne s'insère donc dans un ensemble important, qui regroupait la cité de Saint-Vincent, les baraquements, le collectif de « Bien-Assis », la cité pour personnes âgées, le club du 3e âge, la cité pour handicapés et qui offrait l'ensemble des services Michelin : coopérative, groupe scolaire et église (construite puis agrandie par Michelin).
Le groupe scolaire comprenait, dès l'origine du projet en juillet 1923, une école maternelle, une école de garçons, une école de filles, un réfectoire, une salle de culture physique, des préaux et des wc. Autorisé par arrêté municipal le 08/12/1923, il a été achevé de construire fin 1925 (PV de récolement définitif des travaux le 12/11/1925).
Photographe à Olliergues (63), d'où son pseudonyme "G. d'O", c'est-à-dire Gouttefangeas d'Olliergues. Auteur de nombreuses cartes postales en Livradois-Forez.