Dossier d’œuvre architecture IA63002595 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine Michelin
Cité ouvrière du Clos-Chanturgue - DOSSIER EN COURS
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Clermont-Ferrand
  • Dénominations
    cité ouvrière
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin ouvrier

Le quartier du Clos-Chanturgue est créé en 1925, à partir d'un projet daté de juillet 1924 (obtention du permis de construire le 20 août 1924) : il se compose de 18 bâtiments de type T (adapté à la pente), soit 36 logements. Orienté sud-est, il surplombe l'usine de Cataroux au nord. Cette cité est directement voisine de la cité Saint-Vincent, au sud-ouest. Ses habitations sont encore en place en 2018.

Fin 1952, les demandes de permis d'un second chantier sont déposées ; il s'agit cette fois de maisons "Castors" (chantier mené par les futurs propriétaires), dont au-moins un modèle-type a été dessiné par l'architecte J. Bosser. Ce chantier s'ouvre à proximité de la première cité (du côté nord-est) : les habitations, prévues au nombre de 25 à l'origine (maisons strictement individuelles ou jumelées), seront 28 au final. Les travaux de construction sont achevés en octobre 1954 (et obtiennent le certificat de conformité en novembre 1956).

Une petite moitié (13) de ces maisons n'a pas fait l'objet de transformations notables jusqu'en 2018 ; les autres ont subi quelques aménagements et agrandissements dès 1953 et jusqu'en 2016 mais aucune n'a été détruite.

Enfin, en mai 1975, une demande de permis est faite par le service Logement de Michelin pour le projet d'un nouveau groupe de maisons. Il concerne la construction de 10 pavillons individuels mitoyens rue d'Apollon, à proximité des maisons déjà existantes du Clos-Chanturgue, côté nord-est, et dont les plans ont été dressés en décembre 1974. Le permis de construire est accordé le 4 juillet 1975. Les travaux sont déclarés comme étant achevés début mai 1977, mais des aménagements complémentaires des abords ayant été demandés - et finis de réaliser en février 1978 - le certificat de conformité n'est délivré que début décembre 1980. Ces pavillons sont toujours en place et n'ont a priori pas subi de grandes transformations.

Le Clos-Chanturgue est créé en 1925 : il se compose de 18 bâtiments, encore en place en 2018. Fin 1952, s'ouvre un second chantier de 28 maisons "Castors". Une moitié environ a subi quelques transformations dès 1953 et jusqu'en 2016, mais aucune n'a été détruite. Entre 1975 et 1977, 10 pavillons individuels, toujours en place, viennent compléter, sur la rue d'Apollon, les habitations déjà existantes.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source
    • Principale : 4e quart 20e siècle , daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Bosser Jean
      Bosser Jean

      Jean Bosser (Clermont-Ferrand, 22 février 1902, idem, 21 octobre 1984) suivit des études d’architecture à l’École spéciale des Travaux publics de Paris puis à l’École des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand. Il exerça de 1926 à 1980 à Clermont-Ferrand et plus largement dans le Puy-de-Dôme. A la fin des années 1930, il est domicilié au 72 rue Lamartine. En 1965, son adresse est au n°7 du boulevard Duclaux.

      A conçu en particulier, en 1951, les plans de certaines des maisons "Castor" de la cité ouvrière Michelin du Clos-Chanturgue à Clermont-Ferrand. Aurait également travaillé à des projets pour l'établissement thermal du Mont-Dore à la fin des années 1940. En 1933, il dessine les plans de l'immeuble du 16 boulevard Fleury. En 1938, il produit les plans de la maison du n°1 du boulevard Cote-Blatin. La contrainte parcellaire, un triangle donnant au bâtiment le profil d'un fer à repasser, l'amène à adopter une solution que l'on voit émerger en 1937 chez Valentin Vigneron (renfoncement de travée ménageant des balcons), au n°29 du boulevard Cote-Blatin ou au n°110 du boulevard Lavoisier, sans que pour autant le morphologie parcellaire ait induit ce parti pour ce dernier. En 1939, pour l'immeuble du n°64 boulevard Jean Jaurès, Jean Bosser persiste dans l'inspiration de Vigneron (traitement de la travée centrale rappelant celle du 24 boulevard Jean-Jaurès, V. Vigneron architecte, 1938). C'est également en 1939, qu'il s'écarte de cette source d'inspiration pour l'immeuble de la Caisse primaire de l'Union des sociétés de Secours mutuel, au 50 avenue d'Italie puis, au début des années 1960 pour sa surélévation. La même année (1939), il produit les plans d'un immeuble au n°9 boulevard Cote-Blatin. La réalisation s'écarte du projet d'origine et y perd son sobre équilibre. En 1955, il s'associe à Valentin Vigneron pour réaliser l'immeuble du n°31 boulevard Cote-Blatin. Si la symétrie de l'édifice peut renvoyer à la manière de Jean Bosser, le marquage des lignes horizontales et verticales de l'ossature en béton du bâtiment est volontiers employé par Valentin Vigneron. On retrouve cette affection pour la symétrie dans l'immeuble édifié dans le courant des années 1960 au n°3 du boulevard Jean-Jaurès. Dans la seconde moitié des années 1960, il est architecte d'opération de la résidence universitaire de jeunes filles, située au n°24 du boulevard Cote-Blatin (maître d'ouvrage, ministère de l'éducation nationale, direction de l'équipement scolaire universitaire et sportif, office public d'HLM de la ville de Clermont-Ferrand, architecte en chef Auguste Arsac, 180 bd Saint-Germain, Paris). Cette opération immobilière implantée sur une vaste parcelle ne s'affranchit pas totalement de l'alignement par rapport à la voirie mais adopte une non mitoyenneté ménageant un effet de dissémination en bord de rive.

      Le milieu catholique lui assura des commandes importantes, parmi lesquelles, à Clermont-Ferrand, dans les années 1930, les chapelles de la Maîtrise (école Massillon) et de l’évêché (rue Pascal), et dans les années 1950-1960, les églises Notre-Dame de la Route, Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus (avec Jean-Louis Douat), Sainte-Bernadette et Saint-Austremoine.

      Il construisit aussi à Clermont-Ferrand trois cinémas : l’« ABC », « L’Ambiance », « Le Globe », ainsi que la salle Saint-Genès (à l’arrière du n° 9 place Michel-de-l’Hospital). Il fut enfin le maître d’œuvre de nombreuses maisons (certaines très modestes) et d’immeubles d’habitation (par exemple à Clermont-Ferrand n° 9 place Michel-de-l’Hospital et n° 13 avenue des États-Unis).

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Cette cité comprend 18 bâtiments de type T, soit 36 logements. Orientée sud-est, elle surplombe l'usine de Cataroux. Les constructions de type T comprennent deux logements seulement, et sont conçues pour les terrains en pente (ce type n'est présent que dans les cités de Chanturgue, Clos-Chanturgue et Lachaux) : surface au sol restreinte et compacte ; chacun des 2 logements se développe en hauteur sur 3 niveaux ; le niveau bas est encastré dans la pente du terrain, totalement enterré vers le haut de la pente, totalement dégagé vers le bas, d'où deux accès distincts pour chaque logement ; au niveau bas, cave et buanderie avec wc et douche ; une entrée sous appentis commande l'accès au niveau intermédiaire ; la cuisine ouvre sur une première chambre ; un escalier intérieur conduit aux deux chambres de l'étage supérieur. Les toitures sont à deux pans et couvertes de tuiles plates mécaniques. Chaque parcelle possède son jardin individuel.

Les 28 maisons des années 1950 ont été construites en mode "Castor" sur un terrain de 17 000 m² avec des parcelles de 535 m² en moyenne. Ce sont des maisons indépendantes ou groupées par deux. Plusieurs plans-types étaient proposés a priori, parmi lesquels deux modèles de maisons en rez-de-chaussée (dont un avec une partie sur cave desservie par un escalier intérieur droit), et un modèle à étage de soubassement (intégrant un garage, une buanderie et une cave), en rez-de-chaussée surélevé desservi par un escalier extérieur droit en maçonnerie. Les murs sont en parpaings de béton enduits. Les toits à deux pans ou à longs-pans sont couverts de tuiles plates mécaniques.

Les 10 pavillons de la rue d'Apollon sont accolés les uns aux autres, mais présentent, de l'un à l'autre, des décrochements en profondeur, évitant un front de rue uni, et des décrochements en hauteur suivant la pente du terrain. Ce sont des habitations construites en agglomérés creux de gravier, enduits, à rez-de-chaussée et un étage-carré. Les toitures, à deux-pans, sont couvertes en tuiles creuses mécaniques. Les escaliers intérieurs, tournants à retour avec jour sont en béton armé avec revêtement.

  • Murs
    • béton parpaing de béton enduit
  • Toits
    tuile mécanique, tuile creuse mécanique
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, étage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé, en rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé, rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie

Documents figurés

  • "Cité de Clos-Chanturgue. Plan d'implantation pour 18 bâtiments", bleu d'architecte, échelle 0,002 m/m, s.n., 09/07/1924. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 16 A 1593.

    AC Clermont-Ferrand : 16 A 1593
  • Plans, coupe, élévation d'une habitation "Castor" en rez-de-chaussée (1er modèle) pour la cité du Clos-Chanturgue, allée des Castors, tirage sur papier, échelle 0.02 m/m, par J. Bosser architecte, 19/12/1951. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 1982 W 360 à 388.

    AC Clermont-Ferrand : 1982 W 360 à 388
  • Plans, coupe et élévations d'une habitation "Castor" en rez-de-chaussée (2e modèle) pour la cité du Clos-Chanturgue, allée des Castors, tirage sur papier, échelle 0.02 m/m, [par P.B. Goupil pour Michelin ?], 21/10/1952. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 1982 W 360 à 388.

    AC Clermont-Ferrand : 1982 W 360 à 388
  • Plans, coupe, élévations d'une habitation "Castor" semi-enterrée à deux niveaux pour la cité du Clos-Chanturgue, allée des Castors, tirage sur papier, échelle 0.02 m/m, [par E.S. pour Michelin ?], 22/06/1953. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 1982 W 360 à 388.

    AC Clermont-Ferrand : 1982 W 360 à 388
  • Plan de situation et plan-masse d'un groupe d'habitations, rue d'Apollon (cité du Clos-Chanturgue), tirage sur papier, échelles 0,001 m/m et 0,005 m/m, s.n. [d'après le relevé de terrain de M. Drouard, expert-géomètre à Beaumont], décembre 1974. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 2005 W 95.

    AC Clermont-Ferrand : 2005 W 95
  • Plan d'implantation et de nivellement d'un groupe d'habitations, rue d'Apollon (cité du Clos-Chanturgue), tirage sur papier, échelle 0,01 m/m, s.n., décembre 1974. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 2005 W 95.

    AC Clermont-Ferrand : 2005 W 95
  • Plans du rez-de-chaussée et de l'étage d'un groupe d'habitations, rue d'Apollon (cité du Clos-Chanturgue), tirage sur papier, échelle 0,05 m/m, s.n., décembre 1974. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 2005 W 95.

    AC Clermont-Ferrand : 2005 W 95
  • Coupe, élévations et détails d'un groupe d'habitations, rue d'Apollon (cité du Clos-Chanturgue), tirage sur papier, échelles 0.01 m/m, 0,02 m/m et 0,05 m/m, s.n., décembre 1974. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 2005 W 95.

    AC Clermont-Ferrand : 2005 W 95
  • Ensemble des élévations sur rue d'un groupe d'habitations, rue d'Apollon (cité du Clos-Chanturgue), tirage sur papier, échelle 0.01 m/m, s.n., décembre 1974. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 2005 W 95.

    AC Clermont-Ferrand : 2005 W 95
  • Ensemble des élévations sur jardin d'un groupe d'habitations, rue d'Apollon (cité du Clos-Chanturgue), tirage sur papier, échelle 0.01 m/m, s.n., décembre 1974. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 2005 W 95.

    AC Clermont-Ferrand : 2005 W 95
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel