Dossier d’œuvre architecture IA63002597 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine Michelin
Cité ouvrière de Fontcimagne - Les Abricotiers - DOSSIER EN COURS
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Clermont-Ferrand
  • Dénominations
    cité ouvrière
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin ouvrier

La cité de Fontcimagne - Les Abricotiers a été bâtie à proximité immédiate du site industriel de Cataroux. Elle constituait à l'origine le prolongement du quartier de Chanteranne.

Dès octobre 1922, l'entreprise demande à la Ville l’établissement à la Fontcimagne de conduites d’eau potable et de gaz d’éclairage dans la perspective de construire 120 logements pour familles nombreuses, groupés dans 30 bâtiments. Mais la volonté municipale de créer un nouveau boulevard traversant les terrains concernés oblige Michelin à revoir le premier projet : une nouvelle demande est faite le 09/01/1923. La nouvelle cité comprendra donc 108 logements dans 17 bâtiments de type O et 10 bâtiments de type A (types identiques à ceux alors mis en œuvre à la Pradelle). Le permis de construire est délivré par arrêté municipal le 08/02/1923.

27 bâtiments sont donc construits en 1923, répartis entre maisons regroupant 4 logements, en rez-de-chaussée surélevé sur un sous-sol semi-enterré, toit à longs-pans et toit en appentis sur les annexes latérales (type A) et habitations regroupant 4 logements accolés, avec un système de demi-étages sur 3 niveaux et toit à longs-pans (type O), pour un total de 108 logements.

Parmi cet ensemble des années 1920, plusieurs habitations ont été bombardées en 1944 lors du bombardement allié de l'usine de Cataroux, et partiellement ou entièrement détruites : sur les 21 bâtiments touchés par le bombardement, 18 ont été détruits (9 sont reconstruits entre 1944 et 1947, et l'autre moitié entre 1947 et 1953) ; 3 ont été endommagés et sont restaurés entre 1944 et 1947. Seuls 6 bâtiments ne subissent aucun dommage. Des demandes d'autorisation existent en particulier pour plusieurs reconstructions d'immeubles sinistrés : en 1948 pour une habitation de 4 logements, puis en 1951 pour quatre autres maisons. Cependant, la mise à deux fois deux voies de l'avenue Fernand-Forest va entraîner la destruction, entre 1974 et 1977, de 15 de ces habitations (parmi lesquelles 5 dans leur état d'origine, car n'ayant pas été touchées par le bombardement de Cataroux).

12 bâtiments de la cité d'origine de 1923 sont encore en place en 2020, dont un seul non concerné par les restaurations dues au bombardement de 1944 (à l'angle est de l'allée des Pruniers et de celle des Abricotiers).

Outre ces maisons, des immeubles collectifs et leurs garages ont été construits au nord de la cité entre 1969 et 1971. Une première demande de permis de construire deux immeubles est effectuée le 28 juillet 1969, permis accordé le 13/02/1970 et concernant a priori 48 logements "pour familles". Mais c'est un premier immeuble de 161 chambres pour célibataires qui semble d'abord avoir été construit, complété peu après par un second de 48 chambres, "Les Abricotiers" (?). Cependant, un permis d'habiter est délivré le 03/06/1971 et le certificat de conformité date du 16/05/1972.

Des garages ont été ajoutés à ceux existants entre 1972 et 1974 puis, entre 2004 et 2006, d'autres ont été accolés à la façade sud de l'immeuble "Les Abricotiers". L'ensemble de ces bâtiments est toujours en place en 2020.

La cité de Fontcimagne - Les Abricotiers voit le jour en 1923. Parmi cet ensemble, plusieurs habitations ont été bombardées en 1944 : elles ont été reconstruites entre 1944 et 1947 pour une partie, et entre 1947 et 1953 pour les autres ; seuls six bâtiments n'ont subi aucun dommage.

L'élargissement de l'avenue Fernand-Forest va entraîner la destruction, entre 1974 et 1977, de 15 de ces habitations. 12 bâtiments de la cité d'origine de 1923 sont encore en place en 2018.

Outre ces maisons, deux immeubles ont été réalisés entre 1969 et 1971. Des garages se sont ajoutés à ceux existants : d'abord entre 1972 et 1974, puis entre 2004 et 2006. L'ensemble de ces bâtiments est toujours en place en 2018.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1923, daté par travaux historiques

Deux types d'habitations Michelin sont représentées dans la cité de Fontcimagne - Les Abricotiers : types A et O.

Le type A d'origine est une habitation regroupant 4 maisons accolées occupant chacune un angle du bâtiment, en rez-de-chaussée surélevé sur un sous-sol semi-enterré, toit à longs-pans et toit en appentis sur les annexes latérales, couvertures en tuiles (actuellement en tuiles creuses mécaniques).

Le type O d'origine correspond lui aussi à une habitation regroupant 4 maisons accolées occupant chacune un angle du bâtiment. Mais la distribution est particulière à ce seul type Michelin : il s'agit d'un système de demi-étages sur 3 niveaux (dont une partie en sous-sol semi-enterré), décalés de part et d'autre de l'escalier central. L'accès se fait de plain-pied et ouvre sur un vestibule qui distribue, outre une première volée de marches, une cave semi-enterrée et un débarras (de fait les équipements sanitaires, wc et douche). Le premier palier dessert la cuisine (au-dessus de la cave), très haute sous plafond ; le deuxième palier donne accès une chambre (au-dessus du débarras). Enfin au dernier palier (où les niveaux ont été rattrapés de part et d'autre de l'escalier) se trouvent deux autres chambres. Le toit est à longs-pans, avec couverture en tuiles (actuellement en tuiles creuses mécaniques).

Les reconstructions après le bombardement de 1944 ont par ailleurs engendré l'apparition de variantes à ces types A et O d'origine.

Les types A reconstruits ici présentent un étage-carré supplémentaire au-dessus du rez-de-chaussée surélevé, et un toit à croupes recouvrant les appentis latéraux, surélevés également ; les couvertures sont en tuiles creuses mécaniques.

Parmi les types O reconstruits ici au tournant des années 1940-1950, plusieurs ont été "modernisés" dans leur dessin de façades : modénatures donnant un aspect plus géométrique, avec éclairage des cages d'escaliers mis en évidence par de multiples petits jours carrés sur toute la hauteur des étages et un enduit de couleur différente ; marquises en béton au-dessus des entrées ; les toits sont désormais à croupes avec couvertures en tuiles plates mécaniques.

Les immeubles collectifs ont leurs élévations principales orientées sud-est - nord-ouest. Ce sont deux bâtiments à étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé et 3 étages-carrés, couverts d'un toit terrasse ; bien que dessinés tous les deux sur le même modèle, le premier est deux fois plus important que le second (40 travées au lieu de 20).

  • Murs
    • résidu industriel en gros oeuvre enduit
  • Toits
    tuile creuse mécanique, tuile plate mécanique
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, étage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé, rez-de-chaussée surélevé, entresol, 2 étages carrés, 3 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • toit à longs pans croupe
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre

Documents figurés

  • Vue d'ensemble de la cité de Fontcimagne - Les Abricotiers, photographie noir et blanc, Collection Patrimoine Historique Michelin, n° catalogue 4230, s.n., s.d. [années 1920 ? après 1923].

    Collection Patrimoine Historique Michelin : 4230
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel