Dossier d’œuvre architecture IA63002599 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine Michelin
Cité ouvrière de Lachaux - DOSSIER EN COURS
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Clermont-Ferrand
  • Dénominations
    cité ouvrière
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin ouvrier

La cité de Lachaux (cité ouvrière pour l’essentiel mais aussi, partiellement, pour employés), au sud-est de Clermont-Ferrand, s'est constituée à partir d'un ensemble de plus d'une centaine de parcelles rachetées à leurs différents propriétaires en 1920. C'est l'une des plus étendues, après celle de la Plaine (au nord-est de la ville). Les premières habitations ont été réalisées en plusieurs tranches de construction, en 1925 et 1926 (un permis de construire est délivré en mai 1925, par exemple, pour une 2e tranche de travaux concernant 70 bâtiments), et représentaient au total 505 logements, répartis en plusieurs types, les plus utilisés étant les types O (372 logements) et U (72 logements), type que l’on retrouve à La Plaine ; mais y était aussi présent, en nombre restreint (34 logements), le type T, adapté aux terrains en pente, ainsi que quelques autres modèles d'habitations pour les logements d'employés : maisons doubles (18 logements) ou petits immeubles collectifs (9 logements). Y figurait aussi, au centre de la cité (à proximité de l'actuel boulevard Pochet-Lagaye) un ensemble de 3 bâtiments allongés en rez-de-chaussée avec annexes, probablement des locaux scolaires et leurs préaux. Ces bâtiments bas seront démolis en deux temps : entre 1985 et 1988 pour les deux les plus au nord, qui ont été remplacés par le groupe scolaire Pierre Mendès-France, et entre 1991 et 1996 pour les autres.

Dans les années 1950, de nouvelles constructions sont venues s’ajouter à celles d’origine. En février 1955, une demande d'autorisation est faite pour deux baraquements de 12 logements, généralement attribués à des célibataires (accord du permis de construire en avril 1955 et déclaration de fin de travaux en septembre de la même année) ; ils sont implantés dans la partie centrale nord de la cité. Puis quatre maisons doubles sont construites en 1956-1957 le long de la nouvelle rue des Troënes, à l’extrémité nord-ouest de la cité, ainsi qu’un immeuble collectif et ses garages, également au nord-ouest, sur l’avenue Léon-Blum, entre 1956 et 1960. Au début des années 1960, allée de Rochefeuille, un petit ensemble de 10 maisons en bande de type « Bezance » (type inauguré en 1962 à Romagnat, dans le quartier de Bezance) sort de terre : il s'agit du quartier des "Violettes", pour lequel un permis de construire a été obtenu en septembre 1962 et l'achèvement des travaux déclaré le 29/10/1964. En août 1963, par ailleurs, un permis de construire 48 logements "économiques et familiaux", les "Capucines" sur l'allée du même nom, est accordé. Le projet est dû à l'architecte Daniel Michelin : il s'agit de deux immeubles collectifs avec leurs garages, venant s'implanter sur l'emplacement des deux baraquements de 1955 qui sont donc alors démolis successivement, et l'un remplacé par des espaces verts. Le permis d'habiter de ces collectifs date d'avril 1965. Une partie des parkings de cet ensemble (côté sud-ouest) sera à son tour détruit pour laisser la place à un nouvel immeuble (a priori non "Michelin") entre 2009 et 2011.

Puis entre 1965 et 1968, ce sont de nouveaux immeubles collectifs qui sont édifiés sur l’avenue Léon-Blum, près de celui des années 1950, et sur la rue Bergson. Notons que conjointement à la construction de ces derniers, un bâtiment destiné à la SOCAP du quartier de Lachaux (société d'approvisionnement) a été construit perpendiculairement à l'immeuble collectif le plus à l'ouest.

Les années 1970 voient l’édification de garages individuels, associés aux habitations des années 1920, en particulier dans la moitié sud de la cité. Puis commencent, dans les années 1980, les démolitions de maisons d’origine pour céder la place à des constructions neuves : entre 1981 et 1984, disparaissent ainsi trois premières habitations quadruples qui sont remplacées par un ensemble collectif à l’angle de l’avenue Léon-Blum et du boulevard Pochet-Lagaye (voie tracée quelques années auparavant entre 1969 et 1971, accentuant la coupure entre partie nord et partie sud de la cité). Tout au long des années 1980, 1990 et jusqu’au début des années 2000, une petite quarantaine des habitations d’origine a été démolie, destruction suivie dans la plupart des cas par l’édification de pavillons (souvent mitoyens) ou d’immeubles neufs.

Comme dans les autres anciennes cités Michelin, d’importants travaux de rénovation ont été menés par la Manufacture dans les années 1980 (ici à partir de 1987) avant revente aux particuliers. Parmi les habitations d’origine encore préservées, certaines ont fait l’objet d’agrandissements par leurs nouveaux propriétaires : ces ajouts se constatent plutôt dans la partie nord, la moitié sud ayant été a priori moins touchée par ce phénomène.

La cité de Lachaux a été créée en 1925-1926, avec l'édification de 505 logements, groupés par deux ou quatre dans la plupart des cas. Au cours des années 1950, construction d'un immeuble collectif et de quelques maisons doubles. Dans les années 1960 : réalisation d'immeubles collectifs et d'une petite série de maisons en bande. Puis des garages individuels sont associés à des habitations déjà existantes dans le courant des années 1970. Des années 1980 jusqu'au début des années 2000, ont lieu de nombreuses démolitions : une quarantaine de maisons des années 1920 sont détruites au profit de nouvelles constructions.

Les anciennes maisons conservées ont fait l'objet de rénovations à partir de 1987, avant leur mise en vente par Michelin. Par la suite, des transformations ont été réalisées par certains des nouveaux propriétaires.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle, 2e quart 20e siècle , daté par travaux historiques, daté par source
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1925, daté par travaux historiques, daté par source
    • 1926, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Michelin Daniel
      Michelin Daniel

      Architecte, petit-fils d'André Michelin l'un des deux fondateurs de la Manufacture Michelin.

      A réalisé de nombreux logements sociaux (en particulier pour le compte de la SCIC, Société centrale immobilière de la Caisse des dépôts et consignations, mais aussi pour la société HLM de la SNCF). Élève de l'atelier Pontremoli Leconte à l'ENSBA ; diplômé en 1946. Ami de Jean Dubuisson. Auteur, en particulier, des cités ouvrière Michelin "Bezance" à Romagnat (63), "des Pègues" à Gerzat (63), de Champratel à Clermont-Ferrand (63)...

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Différents types d'habitations étaient représentés à l'origine dans la cité de Lachaux : 91 bâtiments de type O (ainsi que 4 demi-bâtiments de ce même modèle), 18 bâtiments de type U (type que l’on retrouve à La Plaine) ; 17 bâtiments de type T (adapté aux terrains en pente), ainsi que 3 modèles d'habitations différents pour les logements d'employés : 6 maisons doubles à avant-corps, 3 maisons doubles simples et 3 petits immeubles collectifs.

Les maisons de type O bâties à Lachaux dans les années 1925-1926 sont les dernières de ce type. Elles correspondent au type O rencontré dans d'autres cités de l'agglomération : bâtiment regroupant 4 habitations accolées, système de demi-étages décalés sur 3 niveaux - dont une partie en sous-sol semi-enterré - de part et d'autre de l'escalier central, et toit à longs-pans, tuiles creuses mécaniques.

Le type U existait en plusieurs versions autour d'une base commune, correspondant à un bâtiment regroupant 4 logements, à rez-de-chaussée et un étage-carré. Dans la cité de Lachaux, chaque logement comprenait sur le côté un appentis accolé au pignon, vraisemblablement destiné à la buanderie-salle d'eau-wc. Certains de ces appentis ont été surélevés ultérieurement, vraisemblablement entre 1994 et 1996. Les toitures sont à longs-pans avec couvertures en tuiles plates mécaniques.

Le type T, conçu pour les terrains en pente, n'est présent que dans trois cités (Chanturgue, Clos-Chanturgue et Lachaux) : ces maisons regroupent deux logements sur une surface au sol restreinte. Chacun des deux logements se développe en hauteur sur 3 niveaux ; le niveau bas est encastré dans la pente du terrain, totalement enterré vers le haut de la pente, totalement dégagé vers le bas, d'où deux accès distincts pour chaque logement. Les toitures sont à deux pans, couvertes de tuiles plates mécaniques.

Six des maisons doubles pour employés présentes à Lachaux regroupent deux logements accolés par un de leurs murs-pignon et présentent un léger décrochement central formant avant-corps en façade principale (modèle proche de celui de la cité du Ressort). Elles sont à rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol semi-enterré et un étage-carré. Les toits sont à longs-pans et les couvertures en tuiles plates mécaniques. Les trois autres maisons doubles sont d'un modèle identique à celui de la cité du Ressort et très semblable à celui des 6 autres maisons-doubles de la cité, mais contrairement à ces dernières, il ne présente pas d'avant-corps central et il possède, au-dessus du 1er étage, un étage de comble. Deux garages sont associés à chaque habitation de ce type.

Les trois petits immeubles collectifs pour employés comportent 3 niveaux avec un appartement par étage (modèle identique à celui de la cité du Ressort). Ce sont des bâtiments à rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol semi-enterré, 2 étages-carrés et un étage de comble. Les toits sont à longs-pans et pignons couverts, les couvertures en tuiles plates mécaniques. Trois garages (d'origine) sont implantés sur chaque parcelle d'immeuble (un par appartement).

Ultérieurement, au cours des années 1950 et 1960, deux autres modèles d'habitation sont venus s'ajouter aux précédents : un modèle de maison double à un étage-carré, avec garage d'origine intégré au rez-de-chaussée (mais, dans plusieurs cas, transformé en pièce d'habitation), et toit à longs-pans couvert de tuiles plates mécaniques ; et un modèle de maisons accolées en bande, de type "Bezance", avec toiture à un pan de faible pente et couverture métallique.

Enfin, les collectifs bâtis autour des années 1960 sont de plusieurs types. Celui de la fin des années 1950 correspond à un immeuble allongé à toit-terrasse avec sous-sol semi-enterré, rez-de-chaussée surélevé et 4 étages-carrés ; ceux de la période 1960-1964 sont à sous-sol semi-enterré, rez-de-chaussée surélevé et 3 étages-carrés, leur toiture est à un pan à très faible pente et pignons découverts, avec une couverture vraisemblablement métallique ; les immeubles de la période 1965-1968 se présentent sous deux formes : immeubles allongés à étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé et 4 ou 8 étages-carrés, à toiture-terrasse, et un immeuble "tour" à étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé et 8 étages-carrés, à toit-terrasse également.

  • Toits
    tuile mécanique, métal en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, étage de soubassement, entresol, rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, 2 étages carrés, 3 étages carrés, 4 étages carrés, 8 étages carrés, 1 étage de comble
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • toit à un pan pignon couvert
    • toit à un pan pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre

Documents figurés

  • Vue aérienne de la cité de Lachaux, photographie noir et blanc, Collection Patrimoine Historique Michelin, s.n., s.d. [fin des années 1920].

    Collection Patrimoine Historique Michelin : 12775
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel