Dossier d’œuvre architecture IA63002607 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine Michelin
Cité ouvrière de Rochefeuille - DOSSIER EN COURS
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Clermont-Ferrand
  • Dénominations
    cité ouvrière
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin ouvrier

Située au sud-est du centre de Clermont-Ferrand, à proximité immédiate des autres cités Michelin de Lachaux et de l'Oradou, la cité de Rochefeuille s'est installée en 1950-1951 sur des terrains de la Manufacture d'une surface de près de 5 ha ayant accueilli des baraquements dans les années 1910-1911 (peut-être côté nord, à l'emplacement de 4 bâtiments encore existants le long du boulevard Lafayette ?). Une demande de permis de construire est faite en août 1949 pour 26 maisons d'habitation, permis accordé le 18/01/1950. Ces habitations sont bâties selon une implantation plus ou moins en "y" (4 sont jumelées). et sont de deux types : type X pour 25 d'entre elles et type Y pour la 26e. Il s'agit dans les deux cas de petites maisons très modestes en rez-de-chaussée. Ces 26 premières maisons ont été détruites entre 1991 et 1994 (partie centrale et nord-est de la cité).

Entre février 1952 (date des premiers préparatifs du chantier, accès, etc.) et juillet 1953, ce sont ensuite 22 maisons construites sur le mode "Castor" (plus une 23e semble-t-il, non prévue par le projet d'origine et d'aspect très différent) qui s'implantent à la suite des précédentes constructions, en grande partie au sud et également au nord-ouest. L'autorisation de construire cet ensemble a été donnée seulement après obtention d'une dérogation pour les hauteurs sous plafond (2,50 m accordés au lieu des 2,80 m préconisés). Il s'agit de maisons indépendantes en rez-de-chaussée avec 4 pièces (dont une salle de séjour) et un cellier accolé. Ces maisons "Castors" existent toujours mais ont parfois fait l'objet de transformations (réaménagements, agrandissements).

À partir de 1956, 6 nouvelles maisons dont 4 accolées deux par deux, sont construites (une au nord et 5 au sud, dont l'une aura sa surface doublée lors de travaux d'agrandissement entre 2006 et 2009). Enfin, en 1960 démarre le chantier de construction de 2 habitations jumelées, au sud de la cité. Toutes ces maisons sont encore en place en 2020.

Au cours de cette même période, plusieurs immeubles collectifs ont été construits dans le quart sud-ouest de la cité : 3 entre 1956 et 1960 et 2 entre 1960 et 1964. Ils sont toujours en place en 2020.

La cité de Rochefeuille a été installée à partir de 1950-1951 et jusque dans les premières années 1960. C'est dans cette cité qu'ont été édifiées, à partir de 1952, les premières maisons Michelin en mode "Castor" (construites par leurs futurs occupants).

En 2020, une partie de ces habitations est encore en place (dont les "Castors") mais l'ensemble des 26 premières maisons, au centre de la cité, a été détruit entre 1991 et 1994.

Plusieurs immeubles collectifs réalisés dans le quart sud-ouest de la cité, sont venus compléter l'ensemble des maisons individuelles : 3 collectifs entre 1956 et 1960 et 2 autres entre 1960 et 1964. Ils sont toujours en place en 2020.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques , (détruit)
    • Principale : milieu 20e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source, daté par travaux historiques

Les premiers baraquements, de type indéterminé, étaient peut-être des bâtiments à ossature bois ?

Les 26 premières maisons individuelles des années 1950-1951 avaient été construites selon le type X (déjà testé à Barbier-Daubrée), à l'exception d'une seule, en type Y. Le type X correspond à une petite maison indépendante, en rez-de-chaussée, à une seule chambre ; le type Y est quasi-identique mais compte une chambre supplémentaire. Le plan comprenait, outre la ou les chambres, une cuisine, un WC et un débarras (pouvant faire office de salle d'eau a priori). Les murs étaient réalisés en béton de mâchefer banché, et les toitures à deux pans étaient couvertes de tuiles plates mécaniques.

Les maisons "Castor", toujours en place, ont été conçues quant à elles (selon la pente du terrain, plus importante au sud de la cité) en rez-de-chaussée surélevé avec un petit sous-sol en étage de soubassement et étage de comble aménageable, ou en rez-de-chaussée simple avec étage de comble aménageable. Dans tous les cas, les murs ont été réalisés en béton de mâchefer banché, et les toitures sont à deux pans couverts de tuiles plates mécaniques. Un cellier est accolé à chaque maison sous un toit en appentis dans le prolongement du toit principal (à l'origine, mais il a parfois été transformé depuis en garage ou en pièce supplémentaire).

La "23e" maison de cette période, désaxée par rapport aux maisons voisines, est à un étage-carré, en moellons de pierre et encadrements ciment et ne correspond pas à un modèle Castor, ni même a priori à un modèle Michelin, même si elle a été construite à la même période et à proximité des trois autres.

Quatre des maisons de la période suivante (fin des années 1950) sont accolées deux par deux. La maison la plus au nord est à rez-de-chaussée - intégrant un garage, et à un étage-carré avec balcon ; son toit à deux pans est couvert de tuiles plates mécaniques. Les maisons sud, groupées par deux ou indépendante, sont à rez-de-chaussée (surélevé ou non sur un petit étage de soubassement, selon le terrain), et à un étage-carré ; elles sont couvertes d'un toit à longs-pans (avec croupe pour la maison simple non jumelée) et de tuiles plates mécaniques.

Les deux maisons accolées des années 1960-1964 sont à un étage-carré avec balcon sur un rez-de-chaussée surélevé - intégrant un garage - et un étage de soubassement. Leurs toits (distincts) sont à deux pans et croupe, couverts de tuiles plates mécaniques. Les murs des rez-de-chaussée portent des parements en opus incertum de pierre.

Les collectifs de 1956-1960 sont des immeubles "barres" implantés perpendiculairement les uns aux autres. Ils sont à rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol semi-enterré et 4 étages-carrés. Ils sont couverts de toits terrasse. Des garages indépendants, regroupés en bandes, y ont été associés.

Enfin, les deux collectifs des années 1960-1964 sont également des immeubles "barres" accolés perpendiculairement en L. Ils sont à rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol semi-enterré et 3 étages-carrés. Comme les précédents, ils ont des toits terrasse. Des garages indépendants, regroupés en bandes, ont là encore été implantés à proximité.

  • Murs
    • résidu industriel en gros oeuvre enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    sous-sol, étage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé, en rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, 3 étages carrés, 4 étages carrés, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • toit à longs pans
    • toit à longs pans croupe
    • toit à deux pans croupe
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur
    • escalier dans-oeuvre
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel