Cité ouvrière de Croix-de-Neyrat - DOSSIER EN COURS - Inventaire Général du Patrimoine Culturel

La cité de Croix-de-Neyrat se compose de deux lotissements distincts construits successivement, Le Verger (à l'est) puis Les Vignes (à l'ouest), et a été construite au cours de la période 1975-1980.

Le Verger est une réalisation de 58 maisons en mode "Castor" (chantier mené par les futurs propriétaires) dans la ZAC Croix-de-Neyrat 2. Une demande globale de permis de construire est déposée le 21 mai 1975 par le service Logement de Michelin. Ce permis est accordé le 8 octobre 1975 et il est transféré aux différents propriétaires à partir de 1976 (en octobre 1976 pour les 31 premiers acquéreurs et en avril 1977 pour les 27 autres). En février 1977, les travaux pour 31 des maisons prévues (23e tranche) sont déclarés terminés ; les 27 dernières habitations (24e tranche) sont achevées en novembre de cette même année. Les certificats de conformité sont délivrés par la direction départementale de l’Équipement en janvier et novembre 1978.

Cette partie de la cité a été gérée entre 1977 et 2014 par l'association de propriétaires "Les Vergers". L'ensemble des habitations existe encore en 2020, et assez peu de modifications (agrandissements, etc.) ont été apportées depuis l'origine.

Le lotissement des Vignes a été projeté peu après celui du Verger, à l'ouest de celui-ci. Les plans de ce nouvel ensemble de 83 logements, signés par l'architecte Paul de Boever pour le compte de Michelin, sont dressés en juin 1977. La demande de permis de construire, faite le 21 septembre 1977, est acceptée le 21 décembre suivant. Le chantier se déroule jusqu'en février 1980, date à laquelle les travaux sont déclarés achevés (certificat de conformité délivré par la préfecture le 1er décembre 1980).

Tous les pavillons du lotissement des Vignes sont encore en place en 2020, et n'ont pas, dans l'ensemble, subi d'importantes transformations.

Parmi les habitations du premier lotissement de la cité, Le Verger, 49 sont en rez-de-chaussée, liées les unes aux autres en bandes plus ou moins importantes par l'intermédiaire de leurs garages accolés (en retrait par rapport aux façades principales). Les entrées se font latéralement, en pignon, côté garage. Les toits à deux pans sont couverts de tuiles creuses mécaniques. Les garages ont un toit terrasse avec avancée, protégeant à la fois la porte du garage et la porte d'entrée de la maison.

Les 9 autres logements (du côté ouest de la cité) sont groupés par trois et alignés selon un axe nord-sud, avec un léger décrochement entre chaque ensemble de trois. Chaque lot de trois était à l'origine couvert d'un toit à longs-pans commun. Ces habitations sont à un étage-carré, avec garage intégré au rez-de-chaussée. Les portes d'entrées sont abritées grâce à un léger retrait par rapport à la façade. Les couvertures sont en tuiles creuses mécaniques.

Dans le second lotissement, celui des Vignes, à l'ouest, les habitations sont également groupées (à de rares exceptions) par deux, trois, ou jusqu'à neuf maisons mitoyennes. De légers décrochements entre maisons voisines permettent d'éviter un front de rue trop uniforme.

Plusieurs types de maisons (dont les appellations alphabétiques ne correspondent plus à celles des premiers types Michelin), adaptés au terrain, ont été conçus par l'architecte Paul de Boever pour ce lotissement : du type A, avec pièces principales en rez-de-chaussée et garage accolé (4A ou 5A selon le nombre de pièces), au type E, avec pièces principales réparties entre un étage de soubassement, incluant aussi un garage, et rez-de-chaussée surélevé (type 5E) en passant par le type B avec pièces principales en rez-de-chaussée surélevé sur étage de soubassement abritant le garage, ou sa déclinaison à un étage-carré, avec garage accolé au rez-de-chaussée (4B, 6B) et le type C, sorte de variante du type E (5C).

Les maçonneries sont en agglomérés creux de béton enduits. Les toitures, à deux pans, sont couvertes de tuiles mécaniques ou de bardeaux d'asphalte. Pour les maisons à deux niveaux, on trouve des escaliers droits (types 4B) ou tournants à retour sans jours (types 5C, 5E et 6B).

Documents figurés

Cités Michelin de l'agglomération clermontoise - DOSSIER EN COURS