Dossier d’œuvre architecture IA63002709 | Réalisé par
Laurent Christophe (Rédacteur)
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

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  • opération ponctuelle, Patrimoine XXe siècle
Blanzat, la maison P.
Œuvre étudiée
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  • © Google Maps

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Blanzat
  • Lieu-dit Les Mauvaises
  • Adresse 102 rue de la Bade
  • Cadastre 2021 AB 144

En 1972, lorsque monsieur P.* obtint un permis de construire à Blanzat, au lieu-dit Les Mauvaises, le processus de périurbanisation de cette commune était engagé depuis peu. Situé à trois kilomètres au nord du bourg historique, le hameau des Mauvaises demeurait isolé. Avec la fin de l’économie rurale traditionnelle, les terres agricoles tombaient en déshérence. Des opportunités foncières se présentaient donc dans ce secteur accroché aux contreforts de la faille de Limagne. Mais, pour habiter le lieu et profiter de ses attraits, il fallait bien sûr disposer d’une automobile. La maison P.* fut l’une des premières demeures à sortir de terre près des Mauvaises, avec d’autres bâties notamment le long du chemin reliant le hameau au village de Châteaugay (actuelle rue Sous le Bois). Depuis lors, le secteur a pris un caractère nettement pavillonnaire.

Le permis de construire de la Maison P. de Blanzat a été accordé le 16 novembre 1972 (n° 57 096 ; numéro du registre communal : 153). La déclaration de travaux date du 27 juin 1974.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1972, daté par source
    • 1974, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      BREUIL Jean-Claude
      BREUIL Jean-Claude

      Jean-Claude Breuil, architecte DPLG, inscrit à l’Ordre des architectes (Auvergne) le 22 mars 1969, de nos jours architecte honoraire. Établi à Chamalières, 3 rue de la Papeterie puis 10 avenue de Fontmaure. En 1998, il est l'auteur des plans de l'immeuble du n°19, boulevard Jean-Jaurès.

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      architecte signature

Le terrain de 2 022 m2 sur lequel se trouve la maison P.* résulte d’un processus foncier complexe. En 1972, issu de la réunion de plusieurs parcelles, il couvrait environ 5 100 m2. Il a été ensuite divisé en trois lots. Sur chacun d’eux s’élève aujourd’hui une maison, dont la maison P.*.

Le site présente une forte dénivellation vers l’est et le nord. Très logiquement, l’architecte Jean-Claude Breuil a implanté le bâtiment afin que celui-ci présente ses façades antérieure et postérieure vers le nord-est et le sud-ouest. Un vaste panorama s’ouvre du sud-est au nord-est. La voie de desserte passe au nord-est de la propriété. L’architecte a choisi également de ne pas trop bouleverser le terrain par des terrassements importants. La maison s’intègre dans la pente grâce à l’étagement de ses volumes. Toutefois, elle domine nettement la rue et le voisinage.

La maison possède un plan en « L ». Elle mesure environ 19 m de longueur et 14 m de largeur (dimensions maximales sur les plans d’origine). Elle comporte deux parties principales. La première, du côté ouest, compte deux niveaux (rez-de-chaussée partiel semi-enterré et étage), la seconde, à l’est, n’a qu’un niveau de plain-pied. Celui-ci est, par rapport aux deux niveaux de la partie ouest, un niveau intermédiaire : son plancher est 160 cm au-dessus du sol du rez-de-chaussée de la partie ouest et 90 cm au-dessous du sol de l’étage de cette même partie.

L’organisation intérieure de la maison se fonde sur les deux parties déjà mentionnées. La partie ouest abrite en rez-de-chaussée un garage pour deux voitures et, à l’étage, les pièces « de nuit » (cinq chambres et une salle de bain). La partie orientale est occupée par les pièces « de jour » : cuisine, salle de repas, séjour, « coin télé » (sic). Le hall d’entrée et l’escalier intérieur assurent l’articulation entre les deux parties. Ils occupent une position centrale et distribuent ainsi deux couloirs de circulation. Ces derniers donnent accès aux différentes pièces.

Pour enrichir les espaces intérieurs de la partie « jour », l’architecte a introduit de petites différences de niveau. Par rapport au niveau du plancher du hall, de la pièce de repas et de la cuisine, le séjour est ainsi 30 cm plus bas et le « coin télé » 60 cm plus bas. Ce dernier est une sorte de fosse bordée de deux côtés par une banquette fixe en béton armé. Par ailleurs, un jeu sur les cloisonnements et les percements agrémente les pièces « de jour ». Le foyer et le coffre d’une cheminée séparent le séjour de la pièce de repas, un claustra établit une transparence entre la cuisine, un dégagement et le séjour, une porte coulissante donne directement accès au « coin télé » depuis le hall d’entrée.

Globalement, la volumétrie de la maison est parallélépipédique avec une nette prédominance des horizontales. Des toits-terrasses couvrent le bâtiment. Des corniches aux lignes orthogonales accentuent encore l’horizontalité de la composition. Seule la souche de la cheminée apporte un contre-point vertical. Les façades sont animées par la disposition des baies rectangulaires qui les percent. Globalement, cette disposition obéit à des schémas symétriques. Ainsi par exemple, la partie de l’élévation nord-est qui correspond au séjour et au « coin télé » présente trois grandes baies (figure symétrique ternaire). En façade sud-est, deux grandes baies identiques sont placées symétriquement de part et d’autre de la souche de cheminée. Pour sa part, l’élévation sud-ouest de la partie « nuit » comprend trois fenêtres régulièrement et symétriquement espacées.

En résumé, les qualificatifs de sobriété, de régularité, de clarté des dispositions viennent à l’esprit pour caractériser l’architecture de cette maison.

Note 1 - L’orientation indiquée sur les plans du permis de construire est fausse. Par exemple, la façade est (sur le plan) est en réalité la façade nord-est.

Note 2 - Vers 1980, un nouveau garage a été créé dans le prolongement du premier (côté nord-ouest). Par ses lignes architecturales, il est parfaitement intégré à la composition d’origine.

  • Murs
    • (incertitude)
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    architecture domestique
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Etude CAM - architecture XXe : Etude de maisons mono-familiales des années 1945-1975 situées sur les 21 communes de Clermont Auvergne métropole

Documents d'archives

  • Archives municipales de Blanzat, numéro d’ordre dans le Registre communal des permis de construire : 153

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2022
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Clermont-Auvergne-Métropole
Laurent Christophe
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

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