Dossier d’œuvre architecture IA63002715 | Réalisé par
Laurent Christophe (Rédacteur)
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

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  • opération ponctuelle, Patrimoine XXe siècle
Lempdes, la maison A.
Œuvre étudiée
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Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Lempdes
  • Adresse 4 rue du Val de Lempdes
  • Cadastre 2021 AT 96

Le permis de construire de la Maison A. de Lempdes a été accordé le 27 juillet 1973 (n° 60 954 ; numéro d’ordre dans le Registre communal des permis de construire : 710).

La déclaration d'achèvement des travaux est datée du 24 février 1975.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1973, daté par source
    • 1975, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      HÉBERT Thierry
      HÉBERT Thierry

      Thierry Hébert, architecte DPLG, inscrit à l’Ordre des architectes (Auvergne) le 17 octobre 1970, encore inscrit en 1998. Établi à Pont-du-Château, 8 et 12 rue du Serpolet.

      Deux œuvres de Thierry Hébert sont analysées dans le cadre de l’étude « Une sélection de maisons construites entre 1945 et 1975 sur le territoire des 21 communes de Clermont Auvergne métropole » : la Maison A.* à Lempdes et la Maison B.* au Cendre.

      À Lempdes, Thierry Hébert est également l'architecte des deux maisons suivantes :

      Maison De.*, 5 rue du Val de Lempdes, cadastre AT 97, permis de construire délivré le 26 octobre 1972, n° 56 970 (ordre communal n° 598)

      Maison Da.*, 6 rue du Val de Lempdes, cadastre AT 98, permis de construire délivré le 13 juillet 1973 (n° 61 847)

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      architecte attribution par source

Le lotissement du Val de Lempdes se trouve à un kilomètre au sud-ouest du bourg historique de Lempdes. Sa création a été autorisée le 6 avril 1970 par arrêté préfectoral. Il est l’un des premiers lotissements de la commune. La plupart de ses 20 lots ont été vendus et bâtis entre 1970 et 1976. Depuis cette période, de nombreux autres lotissements ont vu le jour à Lempdes. Un tissu périurbain de type « pavillonnaire » couvre désormais une part importante de la commune.

Le nom du lotissement, le « Val de Lempdes », semble peu en rapport avec des caractéristiques physiques du site. Il reflète plutôt une démarche de marketing recourant à une dénomination valorisante. Le lotissement semble en effet avoir été commercialisé auprès d’une clientèle assez aisée appartenant à la classe moyenne. De toute évidence, plusieurs modèles de maisons ont été proposés aux acheteurs, peut-être par un promoteur à l’origine de l’opération immobilière. La démarche visait à optimiser le coût et les délais de conception et de construction.

Les maisons des n° 1, 9, 10, 11, 15, 16 et 20 constituent un premier groupe se fondant sur un même modèle (avec deux variantes). Elles paraissent avoir été dessinées par l’architecte Claude Waroquier (domicilié à Orcet). Les maisons des n° 4, 5, 6, 8 et 12 forment un deuxième groupe conçu par Thierry Hébert, architecte établi à Pont-du-Château. Contrairement aux maisons du premier groupe, celles créées par Thierry Hébert sont différentes les unes des autres tout en étant de la même famille. Elles ne résultent pas d’un « modèle type » répété avec de petites variantes. Elles relèvent d’une même pensée architecturale, d’un parti général[1] décliné en plusieurs versions adaptées aux budgets des commanditaires et aux contraintes du terrain.

La maison A.* (n° 4 rue du Val de Lempdes) est l’une des maisons du « groupe Hébert ». Avec 136 m2 de surface habitable, elle est l’une des plus vastes de la série. Elle s’élève sur une parcelle de 710 m2. À titre de comparaison, les maisons voisines (maisons De.* et Da.*, aux n° 5 et 6), également signées par Hébert, ont une surface habitable de 107 et 108 m2, sur des terrains de 530 et 545 m2.

Le parti général élaboré par Thierry Hébert se fonde sur cinq éléments principaux :

- l’utilisation de dispositions en diagonal et à 45° pour l’implantation et le plan des maisons ;

- une volumétrie générale privilégiant les horizontales ;

- des toitures complexes (association de toits en pavillon, à croupes et longs pans, combinés à des toits-terrasses pour quatre maisons sur cinq) ;

- la présence d’une mezzanine ouverte sur des séjours très hauts sous plafond ;

- des élévations sobres utilisant les mêmes composants (par exemple les huisseries en bois).

Implantée sur une parcelle rectangulaire orientée nord-est/sud-est, la maison A.* possède un plan en « V » ouvert. Sa partie centrale, plus haute et dotée d’un toit en pavillon, est accostée de deux ailes. L’une des ailes pointe vers le sud, l’autre vers l’est. L’aile orientale est couverte par un toit-terrasse accessible. Elle comporte un garage, une cuisine et une chaufferie. Les portes du garage font face à la rue. L’aile méridionale est protégée par un toit à longs pans et croupes. Elle abrite la « partie nuit » (trois chambres et une salle d’eau). Un long couloir (10 m de longueur) dessert ces pièces. La partie centrale est occupée par le vestibule, un séjour et une salle à manger. Dans le séjour, un escalier conduit à la mezzanine qui se trouve au-dessus du vestibule et de la salle à manger. La mezzanine donne accès au toit-terrasse de l’aile orientale. Dans la cuisine, le vestibule, la salle d’eau, la chambre à l’extrémité de l’aile sud, des murs sont disposés selon un angle de 45° par rapport aux axes longitudinaux des trois parties de la maison.

L’aspect extérieur de la maison profite pleinement des dispositions astucieuses du plan. En largeur, en longueur, en hauteur, la volumétrie est variée suivant les points de vue. Tout autour du bâtiment, un bandeau creux règne à la même hauteur au-dessus des baies. Peint en blanc, il se détache sur le crépi blanc cassé des murs. Il constitue un élément supplémentaire d’unification des élévations.

Parentes et différentes, les maisons conçues par Thierry Hébert pour le lotissement du Val de Lempdes ne sont pas un exercice de style. Elles apportent une réponse convaincante au programme d’une maison individuelle qui soit à la fois singulière et constituante d’un ensemble.

Autres maisons évoquées dans cette description :

- Maison De.*, 5 rue du Val de Lempdes, cadastre AT 97, permis de construire délivré le 26 octobre 1972, n° 56 970 (ordre communal n° 598), architecte Thierry Hébert.

- Maison Da.*, 6 rue du Val de Lempdes, cadastre AT 98, permis de construire délivré le 13 juillet 1973 (n° 61 847), architecte Thierry Hébert.

* Par souci de confidentialité, les maisons sont désignées par l’initiale du nom du (ou des) commanditaire(s).

[1] « Parti : caractère dominant d’un édifice considéré dans chacun de ses aspects ; parti général : ensemble des caractères dominants de l’édifice, notamment de sa structure », Jean-Marie Pérouse de Monclos, Architecture, vocabulaire, collection Principes d’analyse scientifique, Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, Paris, Imprimerie nationale, 1989, 622 p., p. 22

  • Murs
    • ciment
  • Toits
    tuile
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    architecture domestique
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Etude CAM - architecture XXe : Etude de maisons mono-familiales des années 1945-1975 situées sur les 21 communes de Clermont Auvergne métropole, 2021-2023.

Documents d'archives

  • Archives municipales de Lempdes, numéro d’ordre dans le Registre communal des permis de construire : 710

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2022
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Clermont-Auvergne-Métropole
Laurent Christophe
Laurent Christophe

Historien de l'architecture. Prestataire pour le service régional de l'Inventaire Auvergne, puis Auvergne-Rhône-Alpes, en 2014-2015 puis 2021-

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