En 1925, une demande de permis de construire d'un premier édifice est déposée. Cet édifice est désigné comme une "maison à usage d'habitation" sur les plans conservés aux archives communales de Chamalières. Les plans de cette construction sont réalisés par l'architecte clermontois Charles Marc, pour le compte du propriétaire monsieur Abraham.
En 1926, une seconde demande est déposée par le même architecte et pour le même propriétaire. La lettre accompagnant les plans précise la continuité entre les deux projets: "La construction dont [il] s'agit, est la terminaison du projet dont une partie a été exécutée l'an dernier".
Les plans de ce second corps de bâtiment sont similaires aux premiers de 1925. Le rez-de-chaussée et le premier étage sont composés de trois à 4 chambres, avec une cuisine et une salle à manger. Le corps de bâtiment présente cependant dès 1926 l'aménagement d'un deuxième étage (sous les combles) composé de deux cuisine faisant office de salle à manger et de quatre chambres, au contraire des plans de 1925 du bâtiment de gauche. L'aménagement d'un deuxième étage à gauche est donc plus tardif.
Cet immeuble est probablement destiné à la location, proposant un logement pour deux unités familiales par niveau. La proximité de la station thermale de Royat-Chamalières abonde l'hypothèse d'un immeuble de location de meublés pour les curistes, mais aucune source n'atteste que c'était la fonction d'origine de la construction.
Entre 1931 et 1961, les différents recensements d'habitation indiquent que le 7 avenue Beausite héberge plusieurs familles mais on ignore qui sont les propriétaires. En 1960, la famille Peyrol est citée dans les demandes de permis de construire. Les archives communales conservent la demande d'une surélévation de leur garage afin d'y installer "4 chambres à usage saisonnier" qui leur a été refusé à deux reprises. Cette même famille était jusqu'à 2023 propriétaire du 9 avenue Beausite, leur lieu de résidence. Il semblerait que ce soit également à cette période que l'appellation "Villa Mon Désir" apparaisse, avec l'apposition d'une plaque sur le corps de bâtiment de droite.
La destination du 7 avenue Beausite est jusqu'en 2016 celle de logements meublés dédiés à la location saisonnière. Bien que l'extérieur semble avoir été peu modifié selon les plans d'origine, on note des changements dans la destination et la fonction des pièces, telles que les salles de bain transformées en cuisine et l'ajout d'une cabine de douche et d'un WC dans chacune des chambres, correspondant aux évolutions des standards et des pratiques de la location saisonnière, mais également du développement de logement une pièce aménagée avec l'ensemble des commodités dans un même espace.
En 2023 le groupe Vinci Immobilier dépose une demande de permis de construire afin de remplacer cette villa Mon Désir et l'édifice voisin (maison du 9 avenue de Beausite) par un ensemble d'immeuble de 26 logements. La demande a été approuvée par la municipalité de Chamalières, ainsi que par les services de l'État.
2023 : Stagiaire INP
à partir de 2024 : conservatrice du patrimoine et chercheure à l'inventaire