Auguste Dousselin (1857-1936) a un atelier de moulage de cierges et bougies en cire, acide stéanique et paraffine situé au n° 35 Montée du chemin neuf, le siège social étant situé au 13 rue de la Bombarde dans la 5e arrondissement de Lyon, sous la raison sociale de Manufacture des Bougies de France. Cette entreprise familiale existe depuis 1792. Une demande d'autorisation de transférer au n° 25 bis quai de Vaise l'atelier de moulage de cierges et bougies en cire est acceptée le 21 mai 1901 (AD Rhône). De nombreuses lettres de protestation de propriétaires voisins du 25 bis quai de Vaise seront envoyées à la préfecture.
Avec l'arrivée de l'électricité, Auguste Dousselin préfère diversifier son entreprise, il pressent une chute des ventes de bougies. C'est ainsi qu'il a l'idée de fabriquer une poudre à récurer (la première en France), En 1905, un permis de construire est déposé pour la construction d'une soute à charbon (AC Lyon, 314W232). Il met au point une formule qui est commercialisée en 1905, la poudre NAB est née. Il transporte son activité au 25 quai Arloing mais un incendie la détruit en partie en 1927 (actuellement à cette adresse est construit un immeuble d'habitation).
En 1926 un magasin est construit sur cour et une transformation est apportée en façade principale par les entrepreneurs Pétavit fils & Dufour et en 1927, la toiture sera réalisée par Cateland architecte à l'emplacement actuel au 33 quai Arloing. La double activité bougie et poudre à récurer (vendue en 1961) perdureront à Vaise jusqu'en 1966. En 1954, l'usine emploie plus de 100 employés. En même temps que l'usine, est construit un immeuble dont le rez-de-chaussée et le premier étage sont occupés par les bureaux de la société et les autres étages pour loger la famille Dousselin. Un appartement pour chacune des trois filles de 350 m² et un appartement pour monsieur Dousselin.
Actuellement les logements sont toujours occupés par les descendants Dousselin. Dans la cour, la construction de l'usine réutilise les fortifications (enceinte du 16e siècle), les différents ateliers, fabrication, emballages, ciergerie, fabrication d'encaustique Superba. Tous les lampions de la fête du 8 décembre étaient fabriqués ici. Dans le centre de Lyon, place Meissonnier se trouvait également un grand magasin de cierges, cire et encaustique ouvert au public. Aujourd'hui l'usine est occupée par un parc d'activité regroupant plusieurs entreprises, dont la ciergerie Nouvellet, la fonderie d'art et de précision FAP, l'imprimerie Salomon ainsi que l'atelier d'orfèvrerie Roux-Marquiant. A noter sur la façade, une carte de France en métal, retraçant le parcours du tour de France de 1903 qui passait devant l'immeuble.