Dossier d’œuvre architecture IA69000052 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Abattoir de la Mouche dit halle Tony Garnier actuellement centre de loisirs dit salle polyvalente de spectacle halle Tony Garnier
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 7e
  • Lieu-dit Gerland
  • Adresse 20 place Antonin-Perrin
  • Cadastre 1984 (BZ 89, 88, en 1975) actuellement BZ 195
  • Dénominations
    abattoir
  • Appellations
    Abattoirs de la Mouche
  • Destinations
    salle de spectacle
  • Parties constituantes non étudiées
    halle

Il s'agit du premier grand équipement construit par Tony Garnier. Sa construction s'est échelonné de 1909 à 1914. L'ensemble des abattoirs municipaux, appelés abattoirs de la Mouche d'une superficie de 25 ha s'organisent en deux zones : la grande halle qui sert de marché aux bestiaux et les abattoirs proprement dits. Tony Garnier a créé des bâtiments adaptés aux normes sanitaires de l'époque. Les abattoirs se présentent en bâtiments parallèles, orientés nord-sud et se composent de salles d'abattage alternant avec des écuries d'attente. Le frigorifique est séparé des salles d'abattage par un hall d'intercommunication servant au chargement. Une voie aérienne appelé le monorail permet l'achiminement de la viande. Organisation horizontale séparant des fonctions, rationalisation des circulations, tels sont les principes qui guident l'établissement du plan d'ensemble sur un vaste terrain de 23 000 m². La réalisation de cette halle est confiée à l'ingénieur Bertrand de Fontviolant et à la société Fives-Lille de Givors. Elle ne représente que 8% de l'ensemble. Utilisée pour la première fois en 1914 lors de l'exposition internationale de Lyon sur l'urbanisme, cette halle servira également d'usine d'armement entre 1914 et 1918. Les abattoirs sont réellement mis en service en 1928. Aujourd'hui, la halle reste le seul témoin de cet ensemble : elle est utilisée en salle de concert et d'exposition. La halle est inscrite au titre des Monuments historiques en 1975, et recevra le Label architecture XXe siècle en 2004.

Entre 1999 et 2002, une seconde rénovation est engagée par Michel Constantin, Ateliers de la Rize (Lyon), pour l’isolation acoustique des toitures et façades, la réalisation d’une salle modulable grâce à un système de gradins mobiles et rétractables soulevés par vérins hydrauliques, installation de deux passerelles techniques métalliques de 170 m de longueur suspendues à la charpente existante ainsi que de multiples locaux à proximité (loges, sanitaires, lieux de stockage, infirmerie).

Le marché est couvert d'une charpente métallique qui ne repose sur aucun pilier intérieur et d'une dimension exceptionnelle 80 m x 120 m. Pour dégager le sol, Tony Garnier reprend le principe des poutres articulées à rotules mis au point par l'ingénieur Victor Contamin (qui a travaillé en collaboration avec l'architecte Ferdinand Duther pour la galerie des machines à l´exposition universelle de Paris de 1889). Elle est éclairée par des vitres verticales et un système de couverture à gradins laissant de grandes fentes verticales d'éclairage. D'une superficie de 17 600 m², sa charpente métallique est constituée d'arcs en acier à trois articulations de 80 m de portée.

  • Murs
    • béton
  • Toits
    verre en couverture, fer en couverture
  • Étages
    sous-sol, en rez-de-chaussée
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1975/05/16
  • Précisions sur la protection

    Grande halle, y compris ses deux pavillons d'entrée : inscription en totalité par arrêté du 16 mai 1975.

  • Référence MH

Zone URM dite zone péri-centrale en tissu mixte : il s'agit d'une zone située dans la périphérie immédiate de la zone centrale et donc le tissu est peu ordonné et caractérisé par l'hétérogénéité des fonctions, des volumes et des architectures. Le PLU doit permettre la restructuration progressive de ces quartiers péri-centraux dans le respect des traits dominant de cette urbanisation (mixité logements-emplois, moyennes densités, trame viaire urbaine. Site inscrit MH et Label Xxe siècle.

Bibliographie

  • NEYRET Régis., CHAVENT Jean-Luc. 100 monuments reconvertis, des utilisations nouvelles pour des bâtiments anciens, Rhône-Alpes 1978-1992. Patrimoine Rhoalpin 1992

    p. 96
  • MARREY, Bernard. Rhône-Alpes, les guides du XXe siècle. Paris : L'Equerre, 1982. 440 p.

    p. 241
  • LOYER, François, Le siècle de l'industrie. Skira, 1983

    p. 286, 287
  • LEMOINE, Bertrand. Guides d'architecture. France 20e siècle, ed. Picard, 2000

    p. 306
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2000
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