• inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    immeuble
  • Aires d'études
    Lyon Confluent
  • Adresse
    • Commune : Lyon 2e
      Lieu-dit : Confluent

TEXTE COMPLÉMENTAIRE

214 immeubles d´habitation ont été recensés, 209 repérés et 48 étudiés (des. 1). Le nombre important d´immeubles repérés tient au fait que la plupart des constructions sont très homogènes ; peu de bâtiments ont subi plusieurs campagnes de reconstructions partielles ou de restauration. Les immeubles sont soit conservés, soit ont été détruits et remplacés par de nouvelles constructions relevant d´une nouvelle typologie. On peut signaler 8 réédifications de façades, en particulier les reconstructions menées à la suite des bombardements de la Seconde Guerre mondiale (2-4 quai Perrache, en particulier celle du 2-3, fig. 48), et 15 surélévations (des. 3). Ont été simplement recensés des édifices dont la fonction première n´était pas d´habitation (par ex. 24 cours Suchet), ou qui étaient en cours de construction au moment de l´enquête.

La typologie porte sur tout le corpus, quelque soit sa date de construction. La typologie appliquée est celle établie pour l'ensemble de la ville : présence ou non d'une cour, nombre de corps de bâtiment, situation et forme des escaliers, décor des façades. Les immeubles faisant parti d'un ensemble avec entrée, cour et / ou escaliers communs, ont été repérés.

65 immeubles sont signés ou attribués par les sources ; 89 ont pu être datés avec précision.

Tableau de repérage

Datation des immeubles repérés

Cf. des. 2 et 4.

Les immeubles correspondant à la création du quartier (2e quart XIXe siècle) ne représentent que 12 % du corpus repéré. La majorité (31 %) datent du 4e quart du XIXe siècle. La 2e moitié du XXe siècle est également fortement représentée (29 %), importance due aux importantes reconstructions d´immeubles après 1970.

Tableau des datations

Situation et composition d´ensemble

Les actes d´attribution des parcelles à partir de 1826, tout comme l´examen du plan cadastral actuel, montre le manque de cohérence du lotissement du quartier, à l´intérieur des masses dessinées par le réseau viaire. Cela se traduit par la coexistence de parcelles de taille et de forme très différentes, allant de 303 m² (21 cours Charlemagne) à 1826 m² (11 quai Rambaud). Les parcelles peuvent soit s´allonger le long de la rue (1 cours Charlemagne, 19 quai Perrache), soit au contraire s´étirer vers l´intérieur de la masse (21 cours Charlemagne). Dans la 2e moitié du XIXe siècle, elles adoptent des formes plus massées et régulières : lotissement autour de la place de l´Hippodrome et le long de la rue Seguin. Le regroupement de parcelles dans la 2e moitié du XXe siècle conduit peu à peu à la perte du parcellaire d´origine : reconstruction d´immeubles sur des parcelles entre 1000 et 1800 m², voire plus 3970 m² pour le 5-9bis cours Suchet, 4168 pour le 72-82 cours Charlemagne ; les cités participent bien sûr à cette recomposition parcellaire (des. 1).

L´alignement des façades sur rue est la règle commune. Quelques constructeurs s´en sont dégagés dans le dernier quart du XXe siècle, en construisant leurs immeubles en retrait et en aménageant à l´avant des pelouses ou jardinières : c´est le cas exceptionnellement en reconstruction d´immeubles mitoyens 73-77 cours Charlemagne (zone non aedificandi imposée par les HCL dans le permis de construire, fig. 49), mais le plus souvent en extrémité d´îlot (5-9bis cours Suchet, fig. 50, 19-21 rue Ravat, fig. 51, 72-82 cours Charlemagne, avec jeu de pilotis, fig. 52, rue Bichat entre les rues Claudius-Collonge et Denuzière).

Les immeubles sont mitoyens. Les premières opérations immobilières adoptant la séparation des immeubles sur la parcelle ont été le fait des HBM : le groupe Quivogne (1913) présente un front uni de 6 immeubles sur la rue Smith mais forme trois dents de peigne vers la rue Quivogne (des. 17), les groupes Ravat (1924, 3 immeubles, des. 18) et Perrache (1929, 8 immeubles, des. 19) gardent certains corps de bâtiment en alignement sur rue, mais s´organisent autour de cours et de passages ouverts et traversants, tout comme plus récemment (1990) l´ensemble Presqu´île Verte rue Bichat. Seules 2 cités adoptent la dispersion à l´intérieur d´une clôture : la cité SNCF (1930, 12 immeubles), cours Charlemagne (des. 20), et la gendarmerie (1985, 22 corps de bâtiment regroupés en 3 groupes d´immeubles), cours Rambaud. L´immeuble barre reste exceptionnel (72-82 cours Charlemagne, fig. 52 ; 5-9bis cours Suchet, fig. 50 ; 19-21 rue Ravat, fig. 51).

19 immeubles ne disposent ni de cour, ni de jardin, mais seule une petite dizaine se trouve complètement mitoyens, ne disposant d´aucun dégagement en dehors des ouvertures sur rue.

Les cours sont d'assez petite taille, mais sans aller jusqu'à la courette. L'occupation progressive des coeurs d'îlots a créé des cheminements assez complexes (8, 14 cours Charlemagne), ou des occupations de parcelle toute en longueur avec succession de cours (21 cours Charlemagne, des. 21). Les opérations immobilières les plus réfléchies ont donné lieu à des constructions d´immeubles sur cour à l´arrière des immeubles sur rue ; cela a parfois entraîné la formation de longues cours fermées en coeur d´îlot, par exemple de chaque côté du cours Charlemagne, entre la gare de Perrache et le cours Suchet (fig. 53 à 55).

Les cours ont été occupées par divers types de dépendances, comme écuries et remises à voitures à l´origine (13 quai Perrache, fig. 56). Les plus grandes d´entre elles ont permis l´installation d´ateliers (menuiserie, sellerie, etc. ; ex. 11 quai Rambaud, fig. 57, 7 rue Denuzière fig. 58) ; la plupart des ateliers ont aujourd´hui disparu ou sont en voie de démolition après un abandon depuis plusieurs années (1 cours Charlemagne, fig. 54, 59).

Avec les abandons d'ateliers et les démolitions d'immeubles insalubres, la recomposition parcellaire de la 2e moitié du XXe siècle a entraîné la création de petits jardins ou squares à l'arrière des immeubles reconstruits, en particulier dans les rues secondaires (Quivogne, Smith, Denuzière).

Près de 80 % des immeubles repérés présentent des commerces en rez-de-chaussée, parmi lesquels 25 cafés ou bars et 29 restaurants.

25 loges de concierge ont été repérés (des. 16 et tableau), relevant de trois typologies différentes. 15 d´entre elles ouvrent sur l´intérieur de l´immeuble ; leur entrée se situe dans le vestibule de l'immeuble et la loge est incluse dans le corps de logis (11 quai Rambaud, fig. 60, 21-23 rue Casimir-Perier, fig. 38, 40 cours de Verdun, fig. 61) ; la loge peut parfois former un corps de logis sur cour (38 cours de Verdun, des. 22). Certaines ouvrent sur le repos de la 1ère volée de l'escalier et sont édifiées en encorbellement au-dessus de la cour (42 quai Perrache, fig. 62, 63 ; 183-185 cours Charlemagne, fig. 64). 10 forment une petite construction indépendante élevée dans la cour (25 cours Charlemagne, des. 23 ; 62 cours Charlemagne, fig. 65 ; 29 rue Delandine, fig. 66 ; 7 rue Denuzière, fig. 67). Dans tous les cas, le logement, bas de plafond, reste des plus modestes, composé d'une pièce et d'une alcôve (des. 22, 23).

Tableau des immeubles selon leur composition

En dehors des bâtiments faisant partie des cités, 68 des immeubles repérés font partie d´un ensemble partageant entrée, cour et /ou escalier (des. 7 et tableau) ; tous les cas de figures sont possibles : 6 possèdent entrée, cour et escalier communs (2-4 rue Seguin, 36-38 cours Charlemagne, 71 cours Charlemagne, 8 cours Bayard, 28 rue Bichat), 25 ont entrée et cour communes et 33 n´ont que la cour en commun. Moins représentatifs, 2 immeubles ayant entrée et escalier communs ont été repérés (3 et 3bis cours Charlemagne), et 2 ayant cour et escalier communs (19 rue Gilibert et 26 cours Suchet).

Ces dispositions s´expliquent pour beaucoup par le mode de composition parcellaire : construction en coeur d´îlots entraînant obligatoirement entrée et cour commune ; appropriation des îlots sans lotissement conduisant à des occupations résiduelles sur des parcelles étroites et longues (21 cours Charlemagne, des. 24, 8-10 cours Charlemagne).

Tableau des immeubles faisant parti d´un ensemble

Matériaux

L´étude systématique des matériaux de construction est relativement difficile, car les élévations sont en général enduites ou peintes. Les observations ne peuvent donc être que fragmentaires, correspondant soit à des élévations latérales ou postérieures non enduites, soit à des observations relevées au moment de démolitions.

Quelques remarques générales peuvent être faites :

- il ne semble pas subsister de traces des constructions en pisé mentionnées en 1834 (cf DOSSIER Cités ; immeubles ; maisons) ;

- les immeubles construits aux 2e et 3e quarts du XIXe siècle et subsistants sont construits en calcaire quant à leur façade principale et aux murs de refend : pierre de Villebois observé 22 quai Perrache (fig. 68), plus souvent pierre des Monts d´Or, en particulier cours de Verdun ;

- le pan de bois est fréquent sur les élévations postérieures ;

- à partir des années 1880-1890, l´usage du pisé de mâchefer semble se généraliser, sans qu´il soit possible de préciser le rapport entre les 2 matériaux, pierre et mâchefer. Son emploi est préconisé par l´ingénieur Mangini pour les constructions à bon marché ;

- le béton armé est utilisé dans les HBM dès le début du XXe siècle. Employé concurremment avec le pisé de mâchefer, son usage se généralise dans la seconde moitié du siècle ;

- les escaliers sont édifiés en pierre de Saint-Cyr, puis en ciment.

Les toitures à longs pans ou en appentis, couvertes à l´origine en tuiles creuses (vestiges 32 cours Charlemagne, fig. 69), sont actuellement en tuiles plates mécaniques. Dès 1929, les HBM Perrache adoptent le toit terrasse en ciment, mais son usage ne devient commun pour les immeubles d´habitation que dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Structure

Les immeubles sont édifiés sur un sous-sol parfois voûté (14 quai Perrache). Ils ont entre 1 et 9 étages (cf des. 6 et tableau). 48 % du corpus repéré ont 4 ou 5 étages. Le plan de distribution de la presqu´île avait fixé la hauteur des immeubles à 26 m le long des artères principales. C´est la hauteur appliquée au 32 cours de Verdun dont les élévations sont approuvées par la municipalité en 1830 (fig. 36, 37, 71). Le 40 cours Charlemagne (9 étages, 32 m maximum) a bénéficié d´une dérogation de hauteur (fig. 70).

1 immeuble sur 5 présente un entresol, d'importance très variée : proche d'un étage (5 cours Charlemagne, fig. 72 ; 16, 18 rue Casimir-Perier, fig. 73) ou simple mezzanine (13 ou 19 quai Perrache, fig. 74, 75). Au XIXe siècle, nombreux sont les rez-de-chaussée et entresols dont les baies sont flanquées de piliers de pierre de taille, souvent monolithes (13, 19, 20, 42 quai Perrache, 25 cours Charlemagne, fig. 76, 77).

Typologie selon le nombre de corps de logis

63 % des immeubles repérés n´ont qu´un seul corps de logis ; 17 % présentent 2 corps en L, il s´agit pour les 4/5 d´entre eux d´immeubles d´angle d´îlot ; 9 % possèdent 3 corps de logis et 6 % présentent 2 corps parallèles. Seuls 2 immeubles s´organisent en 4 corps de logis autour de la cour.

Cf. Des. 8 à 10

Tableau des typologies

Elévations

Sauf pour certains immeubles de la 2e moitié du XXe siècle, les élévations sont à travées. Leur nombre varient de 2 à 18 (cf. tableau). Il y a un équilibre dans la représentation des immeubles de 3 à 6 travées (23 à 6 ou 7 travées, 32 immeubles à 5 travées). Seuls 3 immeubles n´en ont que 2 ; au-dessus de 10, la représentation est au plus égale à 5 immeubles par catégorie.

Les largeurs des façades suivent le même écart, de 7 à 90 mètres : 14 immeubles affichent une largeur de façade inférieure à 10 m, 104 ont une façade comprise entre 10 et 20 m, 44 entre 20 et 30 m, et 23 ont une façade égale ou supérieure à 30 m.

Un élément particulier est l´absence de cohérence dans la répartition des fenêtres, la largeur du trumeau entre 2 fenêtres pouvant varier entre deux immeubles, d´une simple table à une largeur supérieure à la baie. Certains immeubles présentent des façades très percées, où les travées de fenêtres sont très rapprochées les unes des autres ; ainsi les 34-40 cours de Verdun se distinguent du 32 où les travées sont plus espacées (fig. 78), de même les 5-9 cours Charlemagne (fig. 79, 80) très percés par rapport aux 1-3bis (fig. 81, 82) ; le 26 cours Charlemagne, fenêtres relativement larges et trumeaux étroits (fig. 83), s´oppose aux 28-34 qui présentent des fenêtres plus étroites et de larges trumeaux (fig. 84, 85). Il semblerait que les percements plus importants se retrouvent principalement dans les immeubles du 3e quart du XIXe siècle.

L'utilisation du béton armé relance le percement des façades (multiplication des fenêtres, 40 cours Charlemagne, fig. 70, agrandissement des baies avec usage de loggia, 72-82 cours Charlemagne, fig. 52, de balcons, 43-45 rue Delandine, fig. 86, ou de balcons filants, 18-24 rue Delandine, fig. 87, 77 cours Charlemagne, fig. 88, 7 rue Marc-Antoine-Petit, fig. 89).

Tableau selon le nombre de niveaux et de travées

Le décor porté par les façades est relativement modeste (des. 11, 12 et tableau). 18 % des immeubles n'affichent aucun décor en façade, si ce n'est un simple bandeau d'appui ou de délimitation d'étages (1-3bis cours Charlemagne, fig. 81, 82 ; 26 cours Bayard, fig. 91 ; 25 rue Casimir-Perier, fig. 92 ; 29 rue Bichat, 32 cours Suchet) ; pour 39 % d'entre eux, les encadrements de baies sont soulignés (2-4 ou 20 cours Charlemagne fig. 93, 94). Le même pourcentage offre des façades au décor plus affirmé dans les encadrements de fenêtres (9 quai Perrache, fig. 95), les travées soulignées (16 cours Charlemagne, fig. 96 ; 36 cours de Verdun, fig. 97), avec accent placé sur la travée centrale (13 rue Dugas-Montbel, fig. 98 ; 16 rue Casimir-Perier, fig. 99) ou au contraire sur les travées latérales (13, 15, 20 quai Perrache, fig. 100). Le 42 quai Perrache présente un étage d´attique souligné de fenêtres en plein cintre ponctuées de pilastres (fig. 77). Quelques immeubles jouent sur la polychromie des enduits, le travail des crépis ou le jeu des matériaux (14 quai Perrache, fig. 101 ; 17 cours Bayard, fig. 102 ; cité SNCF, fig. 103 ; 32-40 rue Delandine, fig. 104 ; cité Quivogne, fig. 105 ; 11-15 cours Charlemagne, fig. 106), ou sur le traitement des couronnements : pergola des 21-23 rue Casimir-Perier (fig. 107) ou étages en retrait 35 rue Seguin (fig. 108) ; les immeubles de la fin du XXe siècle y ajoutent les façades animées (50-54 cours Suchet, fig. 109 ; 32-40 rue Delandine, fig. 110 ; 51 cours Charlemagne, fig. 111). Le décor figuratif quant à lui est pratiquement inexistant, simplement représenté en support de balcon 34 cours de Verdun (fig. 112).

80 immeubles d'habitation occupent un angle de rue (des. 11 et tableau). Plus de la moitié (53) ne porte aucun décor particulier sur cet angle, sauf parfois la continuation des bandeaux d'étage (26 cours Bayard, fig. 91 ; 25 rue Casimir-Perier, fig. 92 ; 44 cours Charlemagne, fig. 113 ; 1 quai Rambaud, fig. 114) ; 7 présentent un angle souligné de moulures (1 rue Marc-Antoine-Petit, fig. 115) ou traité en pan coupé (52 rue Quivogne, fig. 116) ; pour 20 d'entre eux, le traitement de l'angle affiche un parti de décor affirmé. Un lanternon coiffe l´angle du 14-18 cours Suchet, seul immeuble du quartier qui s´inspire de l´Art Nouveau (fig. 117) ; les immeubles construits dans la décennie 1950-1960 optent soit pour des angles arrondis (14 quai Rambaud, fig. 118 ; 40 cours Charlemagne-19 rue Seguin, fig. 70, 119, et à l´extrémité nord du même îlot 30 cours Suchet fig. 120 ; 60 cours Suchet, fig. 121), soit pour des pans coupés que l´utilisation de béton permet de jeter en encorbellement au-dessus de l´entrée (24 cours Bayard, fig. 122 ; 27-29 rue Seguin, fig. 123 ; 61 rue Delandine, fig. 124). Angles arrondis ou à pans coupés se poursuivent dans les décennies suivantes, associés à des décrochements de façade (8-12 rue Denuzière, fig. 125 ; 54-60 rue Delandine fig. 126) ou à des jeux de rythme et de loggia (19 rue Bichat, fig. 127).

Balcons, depuis le milieu du XIXe siècle (fig. 98 à 101 ; 37 rue Smith, fig. 128), et loggias à partir des années 1910 (fig. 105, 127 ; 73 et 75 rue Quivogne, fig. 129 ; 29 rue Ravat, fig. 130) participent au système de décor. Le 56 cours Charlemagne est un des rares exemples du XIXe siècle à présenter un balcon courant devant plusieurs baies (fig. 131), type devenant plus fréquent dans la 2e moitié du XXe siècle avec les balcons filants (77 cours Charlemagne, fig. 88 ; 7 rue Marc-Antoine-Petit, fig. 89 ; 21 rue Marc-Antoine-Petit, fig. 132).

Au XXe siècle, le système de loggia ou de balcons est souvent utilisé pour marquer les angles d´îlots : 25-27 rue Smith fig. 133, 27 rue Bichat, fig. 134, 11-15 rue Marc-Antoine-Petit, fig. 135.

Le métal, tôle découpée, ferronnerie ou fonte, participe au décor de la façade dans le travail des lambrequins, garde-corps de fenêtres ou de balcons (de rares exemples de lambrequins en bois découpé subsistent, comme au 68 cours Suchet, fig. 136) : balcons des 5, 16 cours Charlemagne (fig. 137, 138), 14 quai Perrache (fig. 101, 139), Cité Quivogne, fig. 140, 141), garde-corps et lambrequins des 13 cours Suchet et 22 rue Dugas-Montbel (fig. 142, 143).

Les devantures de boutique ont été pratiquement toutes refaites dans les vingt dernières années. Des vestiges d´ancienne devanture en bois, entre des piliers monolithes subsistent 70 cours Suchet (fig. 144) ; la droguerie 62 cours Charlemagne conserve sa devanture d´origine (fig. 145) ; la boucherie 46 cours Charlemagne a une devanture en carreaux de céramique refaite vers 1985 (fig. 146).

Quelques portes d´immeubles sont à signaler, qu´elles soient en métal (13 quai Perrache, fig. 147, 62 cours Charlemagne, 21-23 rue Casimir-Perier, fig. 148) ou en bois (20 cours Charlemagne, fig. 149, 25 cours Suchet ou 9 cours Charlemagne, fig. 150)

Tableau des immeubles selon le décor porté

Décor des immeubles selon leur datation

Distribution intérieure

1. Les parties communes : entrée et escalier (cf. des. 13 à 15)

L´accès aux immeubles se fait systématiquement par l´intermédiaire d´un vestibule plus ou moins important ou d´un passage couvert. Dans quelques cas isolés, l´entrée ouvre directement sur la cage d´escalier, principalement lorsque l´escalier est droit (6 cas, ex. 2-6 cours Charlemagne, immeubles sur cour fig. 151) ; un seul exemple repéré (69 cours Charlemagne, immeuble sans cour, ni dégagement à l´arrière) montre un escalier tournant à retours avec jour, sans fenêtre, précédé d´un simple dégagement.

27 immeubles avec passage couvert ont été repérés. L´escalier prend sur le côté du passage ; dans un seul cas (antérieur à 1830), il est tournant à retours sans jour avec mur noyau ajouré (22 quai Perrache, fig. 152) ; dans tous les autres cas, il est tournant à retours avec jour (42 quai Perrache, fig. 153) ; très souvent la 1ère volée d´escalier est décalée sur le côté au rez-de-chaussée, et revient au-dessus du passage pour les étages supérieurs (14a cours Charlemagne, fig. 154 ; 15 quai Perrache, fig. 155 ; 14 quai Perrache, fig. 156). Quelques immeubles de la 2e moitié du XXe siècle conservent le principe du passage couvert d´accès au parking ou aux garages construits à l´arrière de l´immeuble (73-75, 77 cours Charlemagne, fig. 157 ; 35-37 rue Delandine) ; le passage sert alors à la fois d´accès à l´immeuble et au parking (77 cours Charlemagne) ou uniquement pour le parking, avec entrée piétonne distincte (73-75 cours Charlemagne, 35-37 rue Delandine).

Dans tous les autres cas, l´entrée se fait par un long vestibule transversal (l´"allée", 21 cours Charlemagne, des. 24 ; 7 rue Smith, des. 25 ; 3bis cours Charlemagne, fig. 39), ou par un vestibule plus carré (21-23 rue Casimir-Perier, fig. 38 ; 72-82 cours Charlemagne, fig. 41 ; groupe Quivogne, fig. 158 ; cité SNCF, fig. 159). L´entrée peut être décentrée (89 repérés, ex. 18 cours Charlemagne, fig. 160 ; 83 quai Perrache, fig. 161), centrée (77 repérés, ex. 26 cours Bayard, fig. 162, 16 cours Charlemagne), avec souvent un commerce de chaque côté, ou latérale (28 repérés, ex. 3 bis cours Charlemagne, fig. 163, 9 quai Perrache, fig. 164) avec le commerce d´un seul côté ; dans le cas d´entrée latérale, il s´agit en majorité d´immeubles étroits (2 ou 3 travées pour 14 d´entre eux) ; lorsque les entrées sont centrées ou décentrées, la porte de l'immeuble est souvent à deux vantaux (20 cours Charlemagne, fig. 149). Le couloir s´élargit à l´arrière permettant le développement de la cage d´escalier et le passage vers la cour (7 rue Smith, des. 25 ; 82-83 quai Perrache, fig. 40 ; 9 quai Perrache, fig. 164 ; 4 cours Charlemagne, fig. 165).

Dans la 1ère moitié du XXe siècle, on assiste à la transformation du long vestibule étroit en un vestibule plus large. La rupture entre le vestibule et l´escalier est de plus en plus marquée, par une porte (32-36 rue Quivogne, fig. 158, 17 cours Bayard, 62 cours Charlemagne) ou par quelques marches (43-45 rue Delandine). A partir de 1935 (62 cours Charlemagne) et surtout après 1950, l´ascenseur devient un des éléments de confort des nouveaux immeubles : d´abord intégré à l´escalier (21-23 rue Casimir-Perier, fig. 166 ; 62 cours Charlemagne, fig. 167,), il occupe ensuite une place à part sur le côté de la cage d´escalier (77 cours Charlemagne, 30 cours Suchet, 72-82 cours Charlemagne, fig. 41) et prend finalement la place principale, reléguant l´escalier à une simple fonction de service secondaire dans une cage complètement séparée de la distribution commune (8-12 rue Denuzière).

Pour 76 des immeubles repérés, l´allée débouche sur la cage de l´escalier tournant à retours avec jour.

90 % des escaliers ont pu être repérés (emplacement, forme et situation) [les 10 % non repérés se situent principalement dans des immeubles contemporains, où l´accès à l´escalier est fermé par une double entrée], cf. des. 13 à 15 et tableau. 65 % sont tournant à retours avec jour, 10 % sont tournants à retours sans jour ; 6 escaliers droits ont été repérés, 5 en équerre et 3 en vis (escaliers en béton préfabriqué). L´escalier tournant à retours avec jour est prédominant, bien que le jour soit plus étroit dans la 2e moitié du XXe siècle. 6 exemples d´escaliers tournant à retours sans jour ont été repérés pour des immeubles construits dans cette période (72-82 cours Charlemagne).

65 % des escaliers sont construits sur la façade postérieure des immeubles, généralement éclairés par une travée de fenêtres ouvrant sur la cour ou sur le dégagement devant la façade postérieure (16 rue Casimir-Perier, fig. 168 ; 4 quai Rambaud, fig. 169 ; 11 rue Smith, fig. 170 ; 62 cours Charlemagne, fig. 171 ; 30 cours Suchet, fig. 172). Ils peuvent être dans-oeuvre (64 %), hors-oeuvre (5 %, 57 rue Smith, fig. 173 ; immeuble sur cour 3 bis cours Charlemagne, fig. 174), ou demi-hors-oeuvre (3 %, 33-35 rue Casimir-Perier, fig. 175, 176).

16 escaliers présentent une cage ouverte (des. 15, 3 rue Denuzière, fig. 177 ; 25 rue Marc-Antoine-Petit, fig. 178 ; 27 rue Delandine, fig. 179). Un cas particulier (mais observé dans d'autres quartiers de Lyon) montre un escalier construit sur le côté de l'immeuble, avec une cage ouverte sur un puits de lumière mitoyen à l'immeuble voisin (9 rue Denuzière)

Enfin 7 escaliers sont construits dans une tour, l´exemple le plus singulier étant, compte tenu de sa date de construction, le 27 rue Marc-Antoine-Petit qui conserve 2 étages habités au-dessus de la dernière volée (fig. 180).

Emplacement et forme des escaliers

Emplacement et forme des escaliers selon la date des immeubles et leur typologie

Un point particulier des immeubles lyonnais est la monumentalité de la cage d´escalier. 14 immeubles ont ainsi été repérés. L´importance de la cage d´escalier peut parfois correspondre au traitement général de l´immeuble (11 quai Rambaud, fig. 181, 182, 13 quai Perrache, fig. 183) ; souvent aussi, il y a une sorte d´inadéquation entre la taille de l´immeuble et celle de la cage d´escalier qui occupe une surface proportionnellement importante (10 quai Rambaud, fig. 184).

Le décor des parties communes reste assez discret. Les rampes d´escalier en fer forgé à crossettes du 2e quart du XIXe siècle (6 cours Charlemagne, fig. 185 ; 9 quai Perrache, fig. 186 ; 29 rue Delandine, fig. 187) sont remplacées, dans la seconde moitié du siècle, par des rampes en fonte (5 quai Rambaud, fig. 188 ; 54 cours Charlemagne, fig. 189), puis en tubes métalliques (21-23 rue Casimir-Perier, fig. 190). Seules deux cages d´escalier éclairées de verre de couleur ont été repérées (42 quai Perrache, fig. 191 et 4 cours Charlemagne).

Un décor de peintures au pochoir subsistait dans un vestibule, 8 cours Bayard ; il a été effacé par la rénovation des peintures. Les vestibules des HLM, 5-9bis cours Suchet, sont ornés de carreaux céramique représentant des vues de Lyon.

Plusieurs vestibules sont carrelés de carreaux en ciment moulé plus ou moins colorés, figurant un tapis (14 cours Charlemagne, fig. 192 ; 58 cours Charlemagne, fig. 193, 194 ; 73 rue Quivogne, fig. 195) ou d´un pavement mosaïque (56 cours Charlemagne, fig. 196 ; 4 quai Perrache, fig. 197). Quelques décors stuqués sont conservés : 16 rue Casimir-Perier, fig. 198, 4 quai Perrache, fig. 199.

2. Les parties communes : distribution des logements

A partir de l´escalier, la distribution se fait généralement par palier, avec une à quatre portes palières selon la taille des immeubles ou des logements (83 quai Perrache, des. 26 ; 31 rue Quivogne, des. 27 ; 5 quai Perrache fig. 42 ; 21 rue Casimir-Perier, fig. 45). C'est le cas le plus fréquent, qui se rencontre aussi bien au XIXe siècle qu'au XXe.

Deux types de distribution plus particulière ont été repérés : la distribution par couloir et la distribution par coursière.

- La distribution par couloir : à partir de l'escalier, la porte palière ouvre sur un long couloir qui dessert de part et d'autre des logements d'une ou deux pièces (10 quai Rambaud, fig. 200). Cette disposition se retrouve dans la distribution même de certains appartements (11 quai Rambaud). L'immeuble 42 quai Perrache est un exemple de l'utilisation maximum de cette formule : le 1er étage est occupé par l'appartement du propriétaire, le couloir distribue alors les pièces du logement ; aux étages supérieurs, le couloir distribue des logements locatifs (fig. 201). Cette distribution peut se retrouver dans des immeubles plus modestes (21 cours Charlemagne, des. 28, 29). Elle permet alors de livrer à la demande des appartements plus ou moins grands, les portes de communication pouvant être condamnées.

Ce type de distribution est également utilisé dans certains immeubles récents de forme plus complexe (8-12 rue Denuzière), desservant des appartements de type standard.

- La distribution par coursière sur cour : le principe est sensiblement le même que celui du couloir : à chaque étage l'escalier ouvre sur une coursière construite devant l'élévation sur cour, sur laquelle ouvre les portes des logements (30, 32 cours Charlemagne, fig. 202, 25 rue Marc-Antoine-Petit, fig. 203). Cette distribution se développe principalement dans des immeubles populaires à la fin du XIXe siècle ; elle avait été décrite par J.-L.. Pinol comme un vestige subsistant dans le centre presqu'île (cf. annexe).

3. Les logements

Le quartier de la Presqu'île Perrache est d'abord un quartier de logements populaires. Cette caractéristique due à son histoire s'est maintenue au fil des ans. Le nombre de logements sociaux qui y a été bâti confirme cette caractéristique (cf. DOSSIER ensemble des logements sociaux). Peu de logements que l'on pourrait qualifier de "bourgeois" ont été repérés (11 quai Rambaud, 14 quai Perrache, 18 cours Suchet, 30 cours Suchet). A part le 11 quai Rambaud et le 1er étage du 42 quai Perrache où les pièces sont desservies par un long couloir transversal, dans les autre cas, la distribution se fait à partir d'un vestibule central.

Nombreux sont les logements d'une ou deux pièces, tels ceux desservis par les couloirs ou les coursières ; ils se composent soit d'une cuisine et d´une chambre ou d´une alcôve (3bis cours Charlemagne, fig. 43), soit de deux pièces avec une alcôve entre les deux pièces (32, 34 cours Charlemagne, des. 30, 31). L'entrée se fait alors directement dans la 1ère pièce.

Dès que l'appartement peut gagner un peu de surface, l'entrée se fait dans un petit vestibule, ou petit dégagement avant l'accès aux pièces du logement ; c'est le cas dans les HBM (cf. des. 32 à 34), 17 cours Bayard (fig. 44), 62 cours Charlemagne ou 73 rue Quivogne.

Les logements sont le plus souvent de dimensions modestes, la réduction de la taille des pièces d'habitation étant facilitée par la hauteur sous plafond, entre 3 m et 3m 50. C'est par exemple le cas d'un garni aménagé 5 rue Smith, à l'angle du cours Suchet (détruit) où les logements faisaient entre 7 m² 44 et 12 m² 30. Le plus souvent les petits logements occupent une superficie d'environ 22 / 24 m² (19 quai Perrache, des. 35, DOSSIER ; 32, 34 cours Charlemagne).

Sauf dans les constructions plus récentes (après 1970), les immeubles comptent une majorité de logements de 2 ou 3 pièces (ex. 3bis cours Charlemagne, fig. 43, 83 quai Perrache, des. 26). Le 62 cours Charlemagne, construit en 1935, compte 10 T2 (49 m²) et 10 T3 (53 m²) ; 73 rue Quivogne, surélevé en 1954, accueille 9 T3 ; 73-75 cours Charlemagne, construit en 1961, compte 6 T3 et 2 T2 ; l´immeuble Les Hortensias, bâti en 1967, se partage entre 11 T3 (85 m²) et 11 T4 (98 m²) ; la résidence Les Iris, de la même année, diversifie l´offre : 7 T1 (33,5 m²), 8 T2 (44 m²), 8 T3 (61,5 m²), 7 T4 (71 m²). Le 30 cours Suchet, construit en 1967, propose un seul appartement au 1er étage et divise les étages suivants entre 1 T2 et 1 T3.

La disposition des pièces indiquent surtout la volonté de perdre le moins de place possible. De ce fait, on ne trouve pas de position particulière de la cuisine, sur rue ou sur cour (fig. 44 à 47). Les HBM privilégient la disposition ramassée des pièces autour de la salle de séjour (des. 34)

L'alcôve, ouvrant sur une chambre ou sur la cuisine, est un élément permanent des logements jusqu'au milieu du XXe siècle.

Il faut également signaler le manque d'éléments de confort : les salles de bain sont le plus souvent inexistantes jusqu'au milieu du XXe siècle ; par ex. dans les HBM du groupe Perrache, construites entre 1932 et 1934, les salles de bains sont exclues, en raison de la présence de bains-douches municipaux dans le programme de construction ; l'installation de salles de bain n'a été prévue dans les programmes de rénovation que dans le dernier quart du XXe siècle. Dans le cas des logements d'1 ou 2 pièces, les WC restent encore très souvent en dehors des appartements, sur les paliers des escaliers (25 rue Marc-Antoine-Petit, fig. 205), ou en extrémité de coursières (32 cours Charlemagne, fig. 206).

Peu de logements ont pu être visités ; les éléments de décor intérieur repérés ne sont donc pas significatifs. Deux immeubles conservaient des cheminées en pierre : le 19 quai Perrache (détruit) avait une cheminée dans chaque pièce de l´étage (cf. DOSSIER) ; le 11 quai Rambaud conserve une cheminée de cuisine en pierre (non étudiée). Les cheminées en marbre sont plus fréquentes, mais souvent de modèle courant. Ont été plus particulièrement retenues celles du 11 quai Rambaud (fig. 207) et du 14 quai Perrache (fig. 208)

Typologie

A partir de l'étude générale sur les immeubles de la Presqu'île Perrache, quelques types particuliers peuvent être identifiés.

- Les immeubles avec passage d´entrée : 27 ont été repérés.

Parmi eux, on remarque les 10 immeubles avec passage centré et entresol, dont les exemples significatifs sont le 10 quai Rambaud (fig. 209), le 13 quai Perrache (fig. 74) ou le 4 cours de Verdun (fig. 210) : l´entrée cochère centrée englobe la fenêtre d´entresol dans un arc plein-cintre. Ces passages conduisent à la cour où se trouvaient écuries et remises à voitures. Ces immeubles sont tous datés des 2e et 3e quarts du XIXe siècle. L´importance du volume de la cage d´escalier est à souligner : par ex, au 10 quai Rambaud, petit immeuble de rapport d´un étage sur entresol, la cage d´escalier occupe une part importante de la surface bâtie (fig. 184).

A la fin du 19e siècle, les entresols vont souvent disparaître (3, 5, 7 rue Denuzière, fig. 211) : le 6 rue Claudius-Collonge conserve cependant l´arc en plein-cintre englobant la fenêtre de l´étage (fig. 212).

- Les immeubles à un seul corps de logis, avec escalier tournant à retours construit contre la façade postérieure : 82 immeubles de ce type ont été repérés (2-6 cours Charlemagne, 9 quai Perrache, fig. 95, 164, 16-18 rue Casimir-Perier, fig. 99, 168, 198...). L´escalier, en majorité dans-oeuvre (63), est éclairé par une travée de fenêtre ouvrant sur la cour, ou le dégagement, existant devant la façade postérieure (fig. 168 à 172).

Les escaliers sont alors systématiquement à retours avec jour. Ce type d´immeuble disparaît au début du XXe siècle (82-83 quai Perrache - 183-185 cours Charlemagne, fig. 213).

- Les immeubles à deux corps de logis en L, reliés par la cage d'escalier, souvent ouverte sur la cour : 7 exemples ont été repérés. (11 quai Rambaud, fig. 214, 36 cours de Verdun, 29 rue Delandine, fig. 215, 33 cours Suchet, fig. 216, 28 rue Bichat, fig. 217).

- Les immeubles à corps de logis parallèles reliés par la cage d'escalier, avec souvent un système de coursières : 6 exemples repérés (32 cours Charlemagne, fig. 202, 2-4 rue Seguin, fig. 218, 8 cours Bayard, fig. 219, 30 cours Charlemagne, fig. 220, 221).

Conclusion

Les observations faites sur les immeubles du quartier Presqu´île Perrache constituent une première approche de l´étude sur les immeubles lyonnais. Elles doivent être confrontées aux études à venir sur les autres quartiers et peuvent être par la suite enrichies de remarques ultérieures, en particulier sur l´évolution de la construction, la définition de types chronologiques plus précis, ainsi que sur la distribution des logements.

L'immeuble le plus ancien conservé pour le quartier du Confluent date de 1828. 111 immeubles du 19e siècle ont été repérés et 69 datant du 20e siècle ; 89 ont pu être datés précisément et 65 attribués à un architecte.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Seuls 15 immeubles sont dépourvus de cour ; 136 immeubles n'ont qu'un seul corps de bâtiment, 37 immeubles ont 2 corps de bâtiment en L et 14 ont 2 corps de bâtiment parallèles, 19 possèdent 3 corps de bâtiment et seuleument 2 en ont 4. Les entrées d'immeubles sont soit décentrées (88 cas), soit centrées (78 cas) et plus rarement latérales (42 cas). Les escaliers des immeubles du 19e et de la 1ère moitié du 20e siècles sont dans leur grande majorité tournant à retours avec jour (129). 20 immeubles, parmi les plus anciens, présentent une typologie classique pour les immeubles lyonnais de la fin du 18e ou du début du 19e siècles : un rez-de-chaussée surmonté d'un entresol, ponctués de piliers monolythes, percé en son centre par un passage cocher ouvrant sur le côté sur une montée d'escalier, souvent monumentale. Ce type d'immeubles est rapidement abandonné pour le système de couloir ou petit vestibule (l'allée) menant à la montée d'escalier tournant à retours avec jour, éclairée par une travée de fenêtres ouvrant sur la cour à l'arrière du bâtiment. Beaucoup d'immeubles abritent un nombre important de logements desservis par des couloirs longitudinaux à chaque étage. Un nouveau type d'immeubles de rapport apparaît dans les années 1880 : les logements sont desservis par des coursières ; l'escalier peut alors être extérieur, élevé dans la cour. La typologie de la 2e moitié du 20e siècle est différente. Les immeubles se caractérisent par la présence de balcons (10 cas), souvent filants (7) ou de loggia (16) ; dans le dernier quart du siècle, l'accent est mis sur les jeux de décrochements de façades (16 cas). Dans ce quartier, le décor des façades reste très sobre : un seul immeuble affiche un décor figuratif.

  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 214
    • repérés 209
    • étudiés 48

Bibliographie

  • PINOL, Jean-Luc. Les mobilités de la grande ville : Lyon, fin XIXe-début XXe. Paris : Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1991. 431 p.-[1] f. de dépl. : ill. ; 22 cm

    p. 77

Documents figurés

  • [Plans du rez-de-chaussée et de l'étage d'un immeuble, à l'angle de la rue du Bélier et du quai Perrache] / s.n. [Léon Charvet], 1858. Dessin à l'encre, lavis (Musée Gadagne, Lyon : N 612.5 et 6 / fonds Léon Charvet)

  • Dossier de plans, par Péronnot, 1905. Calque, encre. Plan du rez-de-chaussée ; plan des étages ; coupe transversale ; façade principale (AC Lyon : 1097 WP 114 fichier sanitaire rue Smith 2-41)

  • Maison de Monsieur Béchevet. Quai Perrache. Plan de distribution du rez-de-chaussée ; plan de distribution des étages ; élévation ; coupe transversale, par Louis Richardy et Tony Blein, 28 août 1907. 1 :200. Bleu. (AC Lyon : 1097 WP 98 fichiers sanitaires quai Perrache 31-90)

  • Plan, coupe, élévation [de la loge de concierge], par Peronnot, 1907. Calque, encre (AC Lyon : 1097 WP 72 Fichiers sanitaires cours Charlemagne 25-48)

  • Dossier de plans. Immeuble du bureau de bienfaisance à Lyon, par Claudius Porte et Fils, 19 novembre 1910. Papier, encre. 1 :50. Plan du sous-sol ; plan du rez-de-chaussée ; plan des étages ; coupe longitudinale ; coupe transversale ; façade cours Bayard ; façade rue Quivogne (AC Lyon : 1097 WP 61 fichier sanitaire rue du Bélier, cours Bayard)

  • Dossier de plans : plan du 4e étage, coupe est-ouest, élévation sur rue, élévation sur cour / B. Guérin, 13 mars 1911 (AC Lyon : 1097 WP 72 Fichiers sanitaires cours Charlemagne 25-48)

  • Maison de M. Sadin à construire, 3 cours Charlemagne, sur cour. Plan du sous-sol. Plan du rez-de-chaussée / B. Guérin, février 1925. 1 : 50 (AC Lyon : 1097 WP 071 Fichiers sanitaires cours Charlemagne 1-24)

  • Maison de M. Sadin à construire sur cour, 3 cours Charlemagne. Plans des étages / B. Guérin, février 1925. 1: 50 (AC Lyon : 1097 WP 071 Fichiers sanitaires cours Charlemagne 1-24)

  • Immeuble Casasnovas et Vercher, par Robert Giroux, 1939. Dossier de plans, 1 : 50. Tirage ozalyd. Plan du sous-sol ; plan du rez-de-chaussée ; plan du 1er étage ; plan d´un étage courant ; plan du 6e étage ; coupe ; façade sur cour côté rue Smith ; coupe sur la rue Casimir-Perier ; façade sur cour rue Casimir-Perier, coupe sur la rue Smith ; façade rue Casimir-Perier ; façade rue Smith ; détail des conduits de fumée et ventilation des cuisines et des W.C. (AC Lyon : 1097 WP 99 fichier sanitaire rue Casimir-Perier ; rue Marc-Antoine-Petit 1-12)

  • Dossier de plans. Plan de masse, par J. Aschenbroich, 14 février 1950. 1 :2000. « Immeuble 38, cours de Verdun. Loge de concierge » Plan, coupe, élévation, par J. Aschenbroich, 21 avril 1950, complété le 16 juin 1950. 1 :50. (AC Lyon : 1097 WP 121 fichiers sanitaires cours de Verdun 27-40)

  • Dossier de plans, par Y. Meunier, 1954. 1: 100. Tirage ozalyd. Plan au rez-de-chaussée ; plan d´étage 3, 4, 5e. Façade sur rue, coupe transversale, 18 mai 1954 (AC Lyon : 1097 WP 113 fichier sanitaire rue Seguin)

  • Dossier de plans, par Y. Meunier, 1954. 1: 100. Tirage ozalyd. Plans des 1er, 2e, 6e et 7e étages, 1er juin 1954 (AC Lyon : 1097 WP 113 fichier sanitaire rue Seguin)

  • Ensemble des plans, coupes et élévations / L. Piessat et A. Beyssac, [juillet 1954] : plan de situation. 1 :200 ; plan du sous-sol. Canalisations. 1 :200 ; plan du rez-de-chaussée. 1 :200 ; plan de l´entresol. 1 :200 ; plan d´un étage courant. 1 :200 ; plan du 6e étage. Rues Bichat et Seguin. 1 :200 ; plan du 8e étage. Rues Bichat et cours Charlemagne. 1 :200 ; plan du 9e étage. Rues Bichat et cours Charlemagne. 1 :200 ; plan des toitures. 1 :100 ; coupe sur rue Bichat. 1 :100 ; coupe longitudinale. 1 :100 ; façade cours Charlemagne. 1 :100 ; façade rue Bichat. 1 :100 ; façade rue Seguin. 1 : 100 (AC Lyon : 1097 WP 72 Fichiers sanitaires cours Charlemagne 25-48)

  • Le Rhodanien. Cours Charlemagne. Lyon. Rez-de-Chaussée. Assemblage / C. Batton, J. et M. Marin, R. Roustit, mai 1960. Plan. 1 : 100 (AC Lyon : 1097 WP 73 Fichiers sanitaires cours Charlemagne 50-85)

  • Plan de l´immeuble rez-de-chaussée et 1er étage / A. Charmet, géomètre expert, février 1965 (AC Lyon : 1097 WP 71 Fichiers sanitaires cours Charlemagne 1-23)

Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2001
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