En 1724, les Maîtres Gardes de la communauté des marchands fabricants d'étoffes d'or, décident la construction d'une maison pouvant abriter leur bureau. Jusqu'alors le bureau était tenu à domicile à tour de rôle. La chapelle de la confrérie existant depuis 1641 dans l'église des dominicains, la communauté songe à réunir en un même lieu chapelle et bureau. La délibération est homologuée par ordonnance consulaire le 14 décembre 1724, et les lettres de patentes autorisant la construction sont enregistrées le 6 mars 1725. Les maîtres achètent un terrain aux dominicains. Le 13 août 1726, ils sont autorisés à construire dans le même alignement que les maisons bâties. Ainsi la communauté de la grande fabrique décide d'installer ses bureaux rue Saint-Doninique (actuelle rue Emile Zola). Sont localisés au rez-de-chaussée, la demeure du concierge, du secrétaire et la chapelle, et au premier étage, une salle d'assemblée, des bureaux et une sorte de musée industriel : types d métiers et modèles de manoeuvres servant à la fabrication. Une enseigne du syndicat des fabricant en soierie orne la façade : maison et bureau des fabriquants en etoffes de soye, or et argent 1727. Un marché est conclu avec le sieur Roche, architecte pour la conduite de l'élévation du bureau. Le maître maçon est Jean Lhabitant, les travaux de charpentes sont confiés à Pierre Carret et ceux de la vitrerie à Jacques Fenouillet. Une description de la façade est tirée des archives de la grande Fabrique : deux plans au sol du rez-de-chaussée et du premier étage, l'élévation de la façade (deux étages à l'origine), des intérieurs et des projets du scuplteur Perrache. Suite aux dettes de la communauté l'immeuble est vendu aux enchères le 17 juin 1779 à un sieur Vingtrinier. L'immeuble est très certainement rehaussé de deux étages à cette même date par les architectes Roux et Loyer. A la révolution, l'église devient une remise aux voitures. Des réclamations de l'archevêque pour recouvrer le monastère échoueront. La préfecture investira les lieux. Il faut attendre 1825 pour voir se former 'la réunion des fabriquants', qui prendra la suite de la maison et bureau des fabriquants en lyon de soye or et argent. Mais la France est encore soumis à la restriction des droits de rassemblement et cet essai de regroupement professionnel échouera. C'est en 1868 que l'association de la fabrique lyonnaise est créée. Elle regroupe un grand nombre de fabricants parmi les plus importants. Mais la récession de 1877 va créer une scission en 1893 d'où émergera l'association de la soierie lyonnaise, et il faudra attendre 1917 pour que soit créé le Syndicat des fabricants de Soieries qui regroupe l'ensemble des fabricants avec comme premier président François Férier. Ce syndicat s'installe en 1920 place Tolozan aux numéros 24, 25, 26. La plupart des adhérents ne fabriquent pas eux-même mais font travailler à façon. Vers 1970, le syndicat des tisseurs à façon s'unit au syndicat des fabricants donnant naissance au Syndicat Textile du sud-Est. Unitex (Union Inter Entreprise Textile) est créé en 1977, il réunit deux syndicats celui des mouliniers et celui des fabricants qui fusionnent en 1992. En 1996, la chambre syndicale des voiles de Tarare et le syndicat de la Maille rejoignent Unitex. En 2003, Unitex devenue Union Inter Entreprise Textile s'installe dans un nouveau bâtiment, la Villa créatis, construit à l'emplacement de l'ancienne usine Rivoire et Carret, dans le quartier de l'industrie de Vaise.
- enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Ville de Lyon
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Lyon patrimoine industriel - Lyon
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Commune
Lyon 2e
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Lieu-dit
Jacobins
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Adresse
1 rue Emile-Zola
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Cadastre
1999
AK
7
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Dénominationsimmeuble
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Parties constituantes non étudiéessiège de corporation
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Période(s)
- Principale : 1er quart 18e siècle
- Principale : 3e quart 18e siècle
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Dates
- 1725, daté par source
- 1779
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par source
- Auteur : maître maçon attribution par source
- Auteur : architecte attribution par source
- Auteur : architecte attribution par source
C'est un immeuble d'un étage jusqu'en 1779, puis réhaussé de deux niveaux. La façade principale est orné d'un balcon en ferronnerie sous laquelle se trouve une enseigne du bureau des fabricants de soierie : "maison et bureau des fabriquants en etoffes de soye, or et argent 1727".
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Murs
- pierre
- calcaire
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Toitsardoise
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Étages4 étages carrés
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Couvertures
- toit à longs pans
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État de conservationbon état
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Techniques
- ferronnerie
- sculpture
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Représentations
- cartouche
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Précision représentations
inscription portée : maison et bureau des fabriquants en etoffes de soye, or et argent 1727.
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Statut de la propriétépropriété privée
Périmètre UNESCO
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Ville de Lyon
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Documents d'archives
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Musée Gadagne : N 1715. Cuivre 20 x 20,2, plan du rez-de-chaussée de la maison qui servait de bureau à la communauté des fabriquants... 1779
Bibliographie
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VACHET, Adolphe. Les anciens couvents de Lyon, 1895
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CLAPASSON, André. Description de la ville de Lyon avec des recherches sur les hommes célèbres qu'elle a produits. Lyon : impr. A. Delaroche, 1741. XVI-283 p. ; 17 cm. [Réimpr. Lyon, 1761 ; rééd. annotée et ill. par G. Chomer et M.-F. Perez. Seyssel : Champ Vallon, 1982]
p. 64 et 66 ill. -
COTTIN, Bénédicte. La maison à Lyon au XVIIIe siècle. Contribution à l'étude de l'habitat urbain. Th. doct. dir. Daniel Ternois : Histoire de l'Art : Lyon 2 : 1984. 6 vol. multigr., 264 p. : ill. ; 252 p. : ill. ; 124 p. : ill. ; 211 p. : ill. ; 190 p. : ill. ; 21 p
vol. 5, p. 2-15 -
SYLVESTRE, Jules. Enseigne et balcon du syndicat des fabricants de soierie. Rue Emile Zola cote S257 (vidéralp 09593)
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TASSINARI, B. La soie à Lyon. De la grande fabrique aux textiles du XXIe siècle. Editions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2005
p. 186-189