• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Immeuble-atelier, actuellement immeuble à logements
Œuvre monographiée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 4e
  • Lieu-dit Croix-Rousse
  • Adresse 8 rue Pailleron
  • Cadastre 2012 AS 76 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 186
  • Dénominations
    immeuble à logements, atelier
  • Destinations
    immeuble à logements
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

L’immeuble-atelier est construit sur un terrain faisant partie du clos Pailleron. Celui-ci tire son nom de son propriétaire, Guillaume Pailleron, demeurant au n° 62 de la Grande rue de la Croix-Rousse. Ce clos se situe au nord du clos du Chariot d’Or et consiste, au début du XIXe siècle, en un simple tènement propre à bâtir. Monsieur Guillaume Pailleron, boulanger, vend de manière progressive ses terrains, à partir de 1837, pour la construction d’immeubles-ateliers. Le 18 janvier 1843, Monsieur Clément Moulin est autorisé à construire un immeuble sur le terrain qu’il possède. L’immeuble est déclaré dans la matrice cadastrale comme construction nouvelle en 1847. Le plan et l’élévation de l’immeuble sont dressés en 1843 par Monsieur Bourdet, architecte. Les recensements de la population au XIXe siècle confirment la présence d’ouvriers en soie et de fabricants. L’immeuble accueille aujourd’hui un restaurant et un local commercial au rez-de-chaussée et les étages sont occupés par des logements. Cette construction s’inscrit dans une période de lotissement qui s’effectue le long de la rue du Mail entre 1838 et 1840 afin d’installer les métiers liés au travail de la soie.

Cet immeuble d’angle présente une façade principale qui donne sur la rue Pailleron. Il s‘élève sur quatre étages et présente sept travées rue du Mail et huit travées rue Pailleron. L’immeuble a un angle droit. Le rez-de-chaussée est de plain-pied et est composé de travées rectangulaires rythmées par des pilastres. La pierre calcaire est apparente et une corniche vient séparer le rez-de-chaussée des étages. Les deux premières travées, côté rue du Mail et les deux dernières travées, côté rue Pailleron, présentent des portes et volets en bois avec tables, corniche à denticules, et impostes vitrées.

Les percements des étages sont réguliers et le traitement des baies est homogène. Les trumeaux sont étroits. Les lancis et les encadrements des baies sont en pierre apparente. Le chaînage des angles est également marqué par les pierres apparentes. Des bandeaux horizontaux servent d’appui aux fenêtres qui sont hétérogènes. La corniche est en bois avec des modillons. Côté rue Pailleron, des garde-corps en ferronnerie sont présents au premier étage, sur les trois dernières travées. La cinquième travée du premier étage présente un dessous de fenêtre et la sixième travée est divisée en deux niveaux. Côté rue du Mail, la cinquième travée du deuxième étage est également divisée en deux niveaux.

La porte d’entrée se situe sur l’axe médian de la façade côté rue Pailleron. Il s’agit d’une porte piétonne avec une imposte en plein cintre vitrée. La porte est en bois et à un battant avec tables saillantes. Le chambranle de la porte est mouluré avec une clef pendante et passante à volute. L’allée présente un plafond à solives apparentes, un sol carrelé et des murs enduits. L’escalier est dans œuvre et est parallèle à la rue Pailleron. Il est tournant à droite et à une volée droite avec un long palier galerie en retour. Il est à jour central et a une main courante est en ferronnerie. Deux larges corbeaux supportent les paliers qui desservent quatre appartements, dont deux latéraux et deux de face. L’encadrement des portes est en pierre apparente. La cage d’escalier est éclairée sur chaque volée par une ouverture sud donnant sur cour, avec garde-corps en ferronnerie. L’escalier et les paliers sont en pierre à gryphées de Saint-Fortunat. Un ascenseur aveugle est installé au centre de la cage d’escalier et vient masquer le volume d’origine de l’escalier.

L’allée dessert à l’arrière une cour couverte par des dalles en pierre. L’emplacement d’un ancien puits est visible au sud ouest de la cour.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    escalier
  • Protections
    édifice non protégé

Bel escalier suspendu mais avec une cage d'ascenseur.

Documents d'archives

  • 3 P 138/170 : Matrice des propriétés foncières, 1828-1914. (Folio 1322)

    AD Rhône
  • 3 P 138/168 : Etats de sections des propriétés non bâties et bâties : Section C dite de Saint-Clair, 20 octobre 1828.

    AD Rhône
  • 3 WP 027 1 à 3 WP 061 : Registres de recensements de la population de la commune de la Croix-Rousse, 1825-1900.

    AC Lyon
  • 3 WP 193 : Permission de voirie, dossiers par rue : rue du Mail, 1790-1851.

    AC Lyon
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon