• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Immeuble-atelier, actuellement immeuble à logements
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 4e
  • Lieu-dit Croix-Rousse
  • Cadastre 2012 AS 108 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 153 ; 2012 AS 191 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 153 ; 2012 AS 192 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 153 ; 2012 AS 109 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 153
  • Dénominations
    immeuble à logements, atelier
  • Destinations
    immeuble à logements
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

L’immeuble à logements fait partie d’une seconde phase de construction de la Grande rue de la Croix-Rousse, sur la partie sud, qui se déroule durant le troisième quart du XVIIe siècle. La parcelle faisait partie d’un vaste domaine qui appartenait dès 1485 à Claude Paquelet. Ce domaine s’étendait entre la rue d’Ivry, la Grande rue de la Croix-Rousse, la rue Janin et la rue des Gloriettes. Autour de 1550, il est morcelé une première fois par Marie Peyrat, belle-fille de Claude Paquelet. Celle-ci décide de vendre les terrains nord longeant la Grande rue de la Croix-Rousse. Il s’agit de la première phase de lotissement de la Grande rue de la Croix-Rousse qui se déroule au cours du troisième quart du XVIe siècle. Concernant la partie sud de la Grande rue de la Croix-Rousse, il faut attendre le troisième quart du XVIIe siècle pour qu’Yzabeau Marlhet, descendante de la famille Paquelet, décide de vendre les terrains sur la partie sud de la Grande rue. Il s’agit de la deuxième phase de lotissement de la Grande rue de la Croix-Rousse qui s’effectue à partir de 1663. L’Historique des propriétés et maisons de la Croix-Rousse de 1350 à 1790, de Joseph Pointet mentionne une reconnaissance de propriété de 1674 indiquant une maison avec une cour. En 1758, lors d’une nouvelle reconnaissance de la propriété, il est mentionné une maison, une écurie, une fenière, une cour, un puits et une cave. Le bâtiment nord sur cour a été construit dans un deuxième temps et correspond certainement à la fenière réaménagée qui a été construire au cours de la première moitié du XVIIIe siècle. Les plans parcellaires indiquent qu’un ancien bâtiment sud sur cour, ayant un escalier hors-œuvre, a été détruit à la fin du XIXe siècle afin d’agrandir la cour. Le corps de bâtiment sur cour, parallèle à la rue, a été élevé au cours du deuxième quart du XIXe siècle, certainement par Monsieur Pesseylon qui en était le propriétaire. Cette partie d’immeuble est mentionné une première fois dans le recensement de la population de la commune de la Croix-Rousse en 1840, et indique la présence d’ouvriers en soie. Le bâtiment était au départ rattaché au n° 21 rue du Mail. Un passage était aménagé au rez-de-chaussée de ce bâtiment et permettait d’accéder directement aux parcelles des n° 21 et 23 rue du Mail. Pendant tout le XIXe siècle le n° 28 Grande rue de la Croix-Rousse et la partie de l’immeuble sur cour du n° 23 rue du Mail ont eu le même propriétaire. Cela explique cette volonté de créer un passage au sein de ces parcelles afin de rejoindre plus facilement la Grande rue de la Croix-Rousse et la rue du Mail.

En 1926, Messieurs Collard et Dervichian, déposent chacun un permis de construire afin de faire construire un atelier de tissage mécanique dans la cour. Monsieur Collard a pour maître d’œuvre l’entreprise Chenaud et Monsieur Dervichain l’architecte Louis Walzer demeurant à la Croix-Rousse. La construction de ces petits ateliers de tissage sur cour a condamné le passage établi entre le n° 28 Grande rue de la Croix-Rousse et les n° 21 et 23 rue du Mail. Ces ateliers sont aujourd’hui réaménagés en habitation privée.

L'immeuble accueille aujourd'hui un fleuriste ainsi qu’un salon de coiffure et les étages sont occupés par des logements. Les bâtiments sur cours sont aujourd’hui occupés par des logements.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle, 2e quart 19e siècle
  • Dates

L’immeuble présente un étage et un étage de comble, ainsi que trois travées. Le rez-de-chaussée est de plain-pied et est composé de travées rectangulaires. Les devantures de magasin sont hétérogènes et masquent en grande partie le rez-de-chaussée.

Les percements des étages sont réguliers et la largeur des baies est hétérogène. Les trumeaux sont larges et sans décor. L’encadrement des baies est peint à l’enduit. Les baies sont rectangulaires avec des fenêtres homogènes. Des volets roulants sont présents sur les deux dernières travées du premier étage. L’étage de comble est éclairé par des petites baies carrées. La corniche est en bois. Un second corps de bâtiment est présent dans la cour et donne à l’ensemble une forme de L. Il s’élève sur un étage et comporte quatre travées au percement régulier. Les appuis des fenêtres sont saillants. Les fenêtres sont homogènes et ont des volets en bois.

La porte d’entrée se situe à gauche de l’axe médian de la façade. Il s’agit d’une porte piétonne à un battant, en bois et en verre. L’allée présente un plafond plat, un sol en pierre recouvert partiellement par du ciment et des murs enduits. L’escalier est hors-œuvre et dessert deux corps de bâtiment. Il est tournant à gauche, à deux volées. Le mur noyau est plein. La main courante est en bois. Le premier niveau de l’escalier est en pierre à gryphées de Saint-Fortunat et les niveaux supérieurs de l’escalier sont carrelés, ainsi que les paliers. Le palier du premier étage dessert trois appartements, dont deux pour le corps de bâtiment sur rue et un pour de bâtiment sur cour. Le dernier palier dessert une petite volée d’escalier donnant accès à une terrasse aménagée appartenant à l’appartement aménagé au niveau de l’étage de comble dont les baies présentent des volets en bois. La porte palière desservant le second corps de bâtiment est surélevée de trois marches, indiquant une construction et un aménagement postérieurs. L’éclairage de la cage d’escalier s’effectue par une grande baie ouverte au niveau des paliers et donnant sur cour.

Le bâtiment sur cour qui est parallèle à la rue a une façade principale qui donne côté rue du Mail. Il s’élève sur deux étages et comporte cinq travées côté ouest et neuf travées côté est.

Les percements des étages sont réguliers. Les trumeaux sont étroits et sans décor. Les baies sont rectangulaires avec appuis saillants. Les fenêtres sont homogènes, sauf sur les deux premières travées du deuxième étage dont les fenêtres sont de couleur différente et présentent des persiennes en métal. Les trois dernières travées du deuxième étage ont des volets roulants. La corniche est en bois.

Un passage donne accès à la cage d’escalier. Cette seconde allée présente un plafond à solives apparentes, un sol en ciment, avec un mur nord enduit et un mur sud recouvert par des lames de bois. L’escalier est dans-œuvre et est perpendiculaire à la rue. Il est à jour centrale et à une volée droite avec un long palier galerie en retour qui dessert trois appartements. L’éclairage de la cage d’escalier s’effectue par des baies rectangulaires donnant sur la cour des n° 21 et 23 rue du Mail. L’escalier est en pierre à gryphées de Saint-Fortunat et le dernier niveau est en bois. Les paliers sont en bois et sont recouverts par du ciment.

L’allée de ce corps de bâtiment donne accès à une porte fermée desservant un logement aménagé dans un ancien atelier de tissage. Cet atelier masque tout le rez-de-chaussée de l’immeuble sur cour. Une ouverture a été créée au niveau du toit de cet ancien atelier afin d’y aménager une terrasse privée.

  • Murs
    • pisé pan de bois enduit (incertitude)
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    1 étage carré, 2 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections
    édifice non protégé

Documents d'archives

  • 344 W 611 : Voirie urbaine, permis de construire administratif (dossier 48), 1926.

    AC Lyon
  • 344 W 663 : Voirie urbaine, permis de construire administratif (dossier 117), 1926.

    AC Lyon
  • 1 C 316 1 et 2 : POINTET Joseph, Historique des propriétés et maisons de la Croix-Rousse de 1350 à 1790, 1926.

    AC Lyon
  • 3 P 138/168 : Etats de sections des propriétés non bâties et bâties : Section C dite de Saint-Clair, 20 octobre 1828.

    AD Rhône
  • 3 WP 027 1 à 3 WP 061, Registres de recensements de la population de la commune de la Croix-Rousse, 1825-1900.

    AC Lyon
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon