• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Immeuble-atelier
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 4e
  • Lieu-dit Croix-Rousse
  • Adresse 30 grande rue de la Croix-Rousse
  • Cadastre 2012 AS 111 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 154-156

Une première maison était précédemment présente sur cette parcelle. Celle-ci faisait partie de la seconde phase de construction de la Grande rue de la Croix-Rousse, sur la partie sud, au cours du troisième quart du XVIIe siècle. La parcelle faisait partie d’un vaste domaine qui appartenait dès 1485 à Claude Paquelet. Ce domaine s’étendait entre la rue d’Ivry, la Grande rue de la Croix-Rousse, la rue Janin et la rue des Gloriettes. Autour de 1550, il est morcelé une première fois par Marie Peyrat, belle-fille de Claude Paquelet. Celle-ci décide de vendre les terrains nord longeant la Grande rue de la Croix-Rousse. Il s’agit de la première phase de lotissement de la Grande rue de la Croix-Rousse qui se déroule au cours du troisième quart du XVIe siècle. Concernant la partie sud de la Grande rue de la Croix-Rousse, il faut attendre le troisième quart du XVIIe siècle pour qu’Yzabeau Marlhet, descendante de la famille Paquelet, décide de vendre les terrains sur la partie sud de la Grande rue. Il s’agit de la deuxième phase de lotissement de la Grande rue de la Croix-Rousse qui s’effectue à partir de 1663. L’Historique des propriétés et maisons de la Croix-Rousse de 1350 à 1790, de Joseph Pointet mentionne qu’en 1668 Monsieur Pierre Omelle, maître Charron demeurant à Fontaines-sur-Saône, vient d’acquérir le terrain et qu’il souhaite y faire construire une maison. La première reconnaissance de propriété, mentionnant la maison ainsi qu’une cour, date de 1675. Celle-ci indique que Pierre Omelle est toujours propriétaire et qu’il demeure désormais au faubourg. La maison sur cour a été construite postérieurement, certainement au cours du XVIIIe siècle, car celle-ci figure déjà sur le plan cadastral de 1828. La matrice cadastrale de 1882 à 1910, indique que Monsieur Magnin est propriétaire du terrain et qu’il fait démolir la maison en 1891 afin d’en reconstruire une nouvelle qui figure comme construction nouvelle en 1893. Les recensements de la population de la Croix-Rousse au XIXe siècle mentionnent fréquemment la présence d’ouvriers en soie. L’immeuble accueille aujourd’hui un magasin de vêtements au rez-de-chaussée et les étages sont occupés par des logements.

L’immeuble présente deux étages et deux travées. Le rez-de-chaussée est de plain-pied et est composé de travées rectangulaires. La devanture du magasin est carrelée et adopte un arc segmentaire surmonté d’un petit auvent vitré.

Les percements des étages sont réguliers et le traitement des baies est homogène. Les trumeaux sont étroits et sans décor. Les baies sont rectangulaires avec appuis saillants. Les baies sont de hauteur dégressive et ont un encadrement dessiné à l’enduit. Les fenêtres sont homogènes et présentent au deuxième étage des volets roulants. La corniche est en bois.

La porte d’entrée se situe à gauche de l’axe médian de la façade. Il s’agit d’une porte piétonne avec une imposte rectangulaire vitrée. La porte est à un battant, en aluminium et en verre. L’allée est très étroite et présente un plafond à solives apparentes, un sol en ciment et des murs enduits. L’escalier est hors-œuvre et perpendiculaire à la rue. Il est à une volée droite avec un palier en retour surélevé de six marches. Le mur noyau est plein. Les repos intermédiaires desservent chacun un ancien lieu d’aisance et les paliers desservent un appartement. L’escalier est en pierre à gryphées de Saint-Fortunat. Les deux derniers niveaux de l’escalier sont refaits en ciment et les nez-de-marches du dernier étage sont renforcés par une barre en métal.

L’allée donne accès à une cour privée qui dessert un bâtiment sur cour réaménagé en un logement. Il présente un étage de comble et deux travées. Les baies sont rectangulaires et ont des volets en bois, sauf la deuxième travée de l’étage de comble. Les solives de rives sont apparentes et le toit est en appentis.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier droit
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections
    édifice non protégé

Documents d'archives

  • 3 WP 027 1 à 3 WP 061 : Registres de recensements de la population de la commune de la Croix-Rousse, 1825-1900.

    AC Lyon
  • 3 P 138/168 : Etats de sections des propriétés non bâties et bâties : Section C dite de Saint-Clair, 20 octobre 1828.

    AD Rhône
  • 1 C 316 1 et 2 : POINTET Joseph, Historique des propriétés et maisons de la Croix-Rousse de 1350 à 1790, 1926.

    AC Lyon
  • 3 P 138/178 : Matrice des propriétés bâties par ordre alphabétique des rues, 1882-1910. Case 1221

    AD Rhône
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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