• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Immeuble à logements
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 4e
  • Lieu-dit Croix-Rousse
  • Adresse 54 grande rue de la Croix-Rousse
  • Cadastre 2012 AS 125 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 176
  • Dénominations
    immeuble à logements
  • Destinations
    immeuble à logements
  • Parties constituantes non étudiées
    courée

L’immeuble à logements fait partie d’une première phase de construction de la Grande rue de la Croix-Rousse, sur la partie nord, qui se déroule durant le troisième quart du XVIe siècle. La parcelle faisait partie d’un vaste domaine qui appartenait dès 1485 à Claude Paquelet. Ce domaine s’étendait entre la rue d’Ivry, la Grande rue de la Croix-Rousse, la rue Janin et la rue des Gloriettes. Autour de 1550, il est morcelé une première fois par Marie Peyrat, belle-fille de Claude Paquelet. Celle-ci décide de vendre, à la mort de son mari, les terrains nord longeant la Grande rue de la Croix-Rousse. Il s’agit de la première phase de lotissement de la Grande rue de la Croix-Rousse. A partir de 1663, une deuxième phase de lotissement s’effectue au sud, lorsqu’une des descendantes de la famille Paquelet, Yzabeau Marlhet, décide de vendre les terrains longeant la partie sud de la Grande rue de la Croix-Rousse. L’Historique des propriétés et maisons de la Croix-Rousse de 1350 à 1790, de Joseph Pointet mentionne qu’en 1584 Monsieur Jacques Fléchet, marchand ciergier à Lyon, acquiert une maison, un jardin et une vigne. En 1758, une reconnaissance de propriété indique que la maison a pour enseigne Sainte Elisabeth et qu’elle comprend une cave, une cour, un bâtiment, une fenière et un puits. Les deux corps de bâtiments sur cour ont certainement été construits pendant de la première moitié du XVIIIe siècle. Les recensements de la population de la commune de la Croix-Rousse mentionnent la présence d’ouvriers en soie dès 1825. Par conséquent, le bâtiment a probablement subi des modifications avant cette date afin de pouvoir accueillir les métiers des tisseurs. Les matrices cadastrales, allant de 1828 à 1974, n’indiquent aucune démolition ni transformation durant cette période. L’immeuble accueille aujourd’hui un magasin de vêtements au rez-de-chaussée et les étages sont occupés par des logements.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 16e siècle
  • Dates

L’immeuble présente deux étages et deux travées. Le rez-de-chaussée est de plain-pied et composé de travées rectangulaires. Il est masqué par la devanture vitrée du magasin. Les baies sont rectangulaires et jumelées. Elles ont un appui saillant et sont de hauteur dégressive. Les fenêtres présentent des persiennes en métal, et celles du deuxième étage ont des garde-corps ouvragés en ferronnerie. L’enduit est en mauvais état, notamment au niveau des baies du premier étage. La corniche est en bois.

La porte se situe à droite de l’axe médian de la façade et est prise dans la devanture du magasin. Il s’agit d’une porte piétonne en verre et à un battant. La porte est surélevée d’une petite marche. L’allée est étroite et présente un plafond à solives apparentes, un sol recouvert par du ciment et des murs enduits avec un soubassement en pierre. L’escalier est demi-hors-œuvre et distribue deux corps de bâtiments. Il est perpendiculaire à la rue et tournant à droite avec un long palier galerie en retour. L’escalier est surélevé par quatre marches renforcées par du ciment et par des barres en fer au niveau des nez-de-marches. La main courante est en bois et le mur noyau est plein. L’éclairage de la cage d’escalier s’effectue au niveau des paliers par une grande baie latérale sur cour présentant des verres colorés. Les paliers présentent des carreaux de ciment et distribuent deux appartements, dont un pour chaque corps de bâtiment. Les portes palières sont hétérogènes. La cage d’escalier est peinte avec un effet faux marbre et l’escalier est en pierre à gryphées de Saint-Fortunat.

L’allée dessert deux petites courées fermées par une verrière, ainsi qu’un troisième corps de bâtiment présentant un étage et deux travées. L’étage est desservi par un escalier en bois hors-œuvre tournant à droite. L’emplacement de deux anciens puits est encore visible dans chacune des courées.

  • Murs
    • pisé pan de bois enduit (incertitude)
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections
    édifice non protégé

Documents d'archives

  • 3 WP 027 1 à 3 WP 061 : Registres de recensements de la population de la commune de la Croix-Rousse, 1825-1900.

    AC Lyon
  • 3 P 138/168 : Etats de sections des propriétés non bâties et bâties : Section C dite de Saint-Clair, 20 octobre 1828.

    AD Rhône
  • 1 C 316 1 et 2 : POINTET Joseph, Historique des propriétés et maisons de la Croix-Rousse de 1350 à 1790, 1926.

    AC Lyon
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon