L'immeuble est construit entre 1822 et 1825 par Joseph Camille Bernascon, plâtrier, et Jean Baptiste Carle, peintre.
D'après les transcriptions hypothécaires, Michel et Jean Marie Pitrat, négociants, vendent à Joseph Camille Bernascon, la moitié ouest du terrain et à Jean Baptiste Carle, la moitié est, le 23 octobre 1822 (4 Q 5 / 3683)
Jean Baptiste Carle vend sa partie de l'immeuble à Guillaume Billet, propriétaire rentier, le 6 juin 1825 pourr 22000F (4 Q 5 / 3706)
« composée sur le devant de caves voûtées, d’un rez-de-chaussée avec quatre étages et mansardes au dessus formant un cinquième étage et sur le derrière d’un rez-de-chaussée quatre étages et greniers au dessus. Ainsi que d’une petite chambre intégrée entre le quatrième et le cinquième étages sur l’escalier commun dont il sera parlé ci-après, et une cour sur le derrière de la maison […] et confiné à l’orient, par la maison du sieur Bernascon, un mur mitoyen entre deux ; à l’occident, par la maison des sieurs Pitrat, un mur mitoyen entre deux ; au midi par la rue des fossés et au nord par les terrains et cours de sieurs Pitrat, des sieurs Maligaux et de l'acquéreur du sieur Moretton. »
Joseph Camille Bernascon est quant à lui exproprié le 30 mai 1835 et l'enchère est remportée par M. Gros pour 30300F (4 Q 5 / 4928) Un autre bâtiment existe alors au nord de la cour composé d’un rez-de-chaussée, d’un premier étage et d’une mansarde. Celui-ci est aujourd'hui détruit.
M. Nardon fait hausser 3 croisée au deuxième étage en 1877 (315 WP 003 11), sur la façade nord d'après les observations.
Michel et Jean Marie Pitrat avaient acheté le terrain le 20 janvier 1820 aux héritiers Terret (4 Q 5 / 3668) Il faisait alors partie d' « Un tenement formant un trapèze et presque un triangle situé en la commune de la Croix-Rousse faux bourg de Lyon, près les fossés de la ville. Ce tenement se compose d’un grand jardin, complanté de quelques arbres à feuilles, d’un pavillon couvert en tuiles plates vernier et situé à l’angle midi et soir du jardin et faisant l’angle de la rue du Pavillon , d’un petit bâtiment servant de grangeage, situé à l’angle nord et matin du jardin, d’un autre corps de batiment servant de maison d’habitation donnant sur la rue du chapeau rouge et composé de rez de chaussée, premier et deuxième étages et enfin d’une salle d’ombrage, à côté ce dernier corps de bâtiment. Le tout est de la contenue d’environ trente neuf ares et se confine d’orient, par la rue du chapeau rouge, de midi par les fossés de la ville […] d’occident par la rue du Pavillon et du nord par une maison ayant appartenu au sieur Vincent Farge qui l’a fait construire et étant actuellement aux sieurs Bouillon, Guillot et Fochard […] »