Dossier d’œuvre architecture IA69001767 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Maison A. Augis bijoutiers médailleurs
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 5e
  • Adresse 28 montée Saint-Barthélémy
  • Cadastre 1984 AD 16
  • Dénominations
    atelier de fabrication
  • Appellations
    Maison Augis
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication

La maison A. Augis est installée depuis 1919 dans un ancien couvent des Récollets datant de 1623. L'atelier d'orfèvrerie et de fabrication de médaille est resté dans ce bâtiment jusqu'en 1985. Actuellement le site est occupé par des logements étudiants : la Sté des Nouvelles Résidences.

La Maison Augis fondée à Lyon en 1830 par Charles Augis, alors détaillant joaillier, est spécialisée depuis près de 200 ans dans la création et la fabrication de médailles et de bijoux symboliques. L’histoire débute à Lyon en 1830 avec Eugène Coquais, bijoutier joailler, qui ouvre son premier magasin de joaillerie. Quelques années plus tard, l’une de ces filles épouse Charles Augis, horloger, qui intègre l’aventure familiale en prenant la direction du point de vente. Mais c’est surtout leur fils, Alphonse Augis, véritable homme d’affaires, qui prend en main le destin de la Maison en 1894 jusqu’à lui laisser son nom. En 1907, Alphonse Augis a l’idée de créer une médaille en or, gravée avec les vers d’un poème de Rosemonde Gérard, épouse du célèbre écrivain Edmond Rostand : « Car vois-tu chaque jour je t’aime davantage, aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain ». Il transforme ces vers avec les symboles « + qu’hier et - que demain ».

La « Médaille d’Amour » connaît un grand succès et s’exporte dans le monde entier. La raison de son succès s’explique par sa symbolique et par l’innovation constante de la Maison, qui a su varier motifs, fonds et entourages pour en faire un bijou adapté à son temps. Maison A. Augis est reprise par Franck Augis, le fils d’Alphonse en 1930. Il agrandit et modernise les ateliers en les dotant d’outils à la pointe de la technologie et développe la fabrication de médailles symboliques et religieuses.

En 1940, un permis de construire est déposé pour travaux à la société Augis 28 montée St Barthélémy  (ACL : 344W/1404).

La crise économique des années 30 puis la guerre de 1939 rend l’or introuvable, il décide alors de diversifier la production en réalisant des insignes souvenir, de société ou publicitaires et des écussons sportifs. C’est à partir de 1945 qu’il reconstitue les stocks de bijouterie et qu’il développe de nouvelles collections, tout en conservant ses nouvelles activités.

Forte de cette renommée, la Maison Augis multiplie les campagnes publicitaires, mettant en avant des méthodes de communication très en avance sur son temps. Elle dispose en 1960 du plus gros budget publicitaire dans le secteur de la bijouterie joaillerie en France. Guy Augis prend la présidence et construit l’usine moderne dont son père, Franck, avait conçu tous les plans mais ne put la réaliser, suite à son décès brutal en mars 1970. La Maison A. Augis devenue la Maison Augis fait aujourd’hui partie du groupe Chevalier. Forte de cette alliance, elle conserve son savoir-faire ancestral et familial, tout en poursuivant la création et la fabrication de médailles symboliques « made in France ».

À compter de 1928, la direction de l'entreprise est assurée par Franck Augis, fils d'Alphonse, qui transmet ses fonctions en 1970 à Guy Augis.

Le 7 juin 2012, la société est placée en redressement judiciaire.

Le 10 juillet 2012, un plan de cession est signé en faveur de la société Arthus Bertrand.

Depuis 2017, A.Augis est une marque du groupe CHEVALIER

La marque Augis se décline aujourd’hui en plusieurs collections de médailles laïques ou religieuses, en or blanc, or jaune réalisées par ses artisans experts. L’emblématique pendentif « La Médaille d’Amour » qui a su traverser les époques, les modes, est toujours fabriquée dans les ateliers.

Ces difficultés obligent la famille à accepter un rachat par Arthus Bertrand en 2012, avec qui Auguste Augis avait déjà collaboré pour la création de la médaille d’amour, produite dans les ateliers Arthus Bertrand dès 1910. S’en suit ensuite un second rachat par le groupe Chevalier en 2017. Ces acquisitions n’excluent pas Franck Augis, puisqu’il conserve la fabrication des bijoux et des médailles pour le compte du nouvel acquéreur.

Cette restructuration entraine la fermeture de l’atelier de production situé à Champagne-au-Mont d’or mais n’a aucune incidence sur la bijouterie situé rue de la République, qui est quant à elle cédée en 2012 aux Galeries Lafayette dont elle intègre la branche horlogerie. Elle est désormais une enseigne multimarque de joaillerie et horlogerie de luxe exploitée sous l’étiquette Galerie Lafayette – Royal Quartz Paris.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1919, daté par source
    • 1940, daté par source

L'atelier de la maison Augis est installé dans un bâtiment du XVIIe siècle. Un atelier important est localisé dans la cour arrière datant certainement des années 1919 et transformé en 1940.

  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Précisions sur la protection

    Périmètre UNESCO

Un grand merci à monsieur Marc Rochet, arrière petit fils du fondateur qui a réalisé des recherches avec passion et réalisé un ouvrage en 2011 « La Maison Vitte, Librairie-Editions-Imprimerie, une page d’histoire lyonnaise (1876-1975) »2011 .

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
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