Dossier d’œuvre architecture IA69004579 | Réalisé par
Guégan Catherine
Guégan Catherine

Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel (2006-...)

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  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Hôtel de voyageurs, dit Hôtel de Milan, actuellement immeuble
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Urgences
  • Commune Lyon 1er
  • Adresse 8 place des Terreaux
  • Cadastre 1835 E 186  ; 1999 AT 59 partie sud
  • Précisions
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs, immeuble
  • Appellations
    de Milan
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, boutique, restaurant

Immeuble, propriété de Lacroix, surélevé de 2 étages en 1717 (Maynard, Louis, Dictionnaire de lyonnaiseries, vol. 4, p.158 et 167). Devenu hôtel de voyageurs à une date inconnue, il accueille en 1784, Grimod de la Reynière, l'actrice Marie Marguerite Anne Sophie Gourgaud, dite Mademoiselle Dugazon, le danseur Vestris et le musicien Reichardt (Ibid.). En 1793 et 94, plusieurs députés de la Convention, envoyés pour appuyer Chalier (Rovère, Legendre et Basire) puis pour réprimer le soulèvement de la ville (Collot d'Herbois et Fouché), y séjournent. L'attrait pour cet hôtel résulte sans doute de sa double proximité avec l'hôtel de Ville et l'opéra. Il est régulièrement mentionné dans les almanachs et guides du 19e siècle, dans lesquels il est vanté pour la qualité de son accueil et de sa table autant que pour sa proximité du grand Théâtre et du commerce de la soierie (1820 : Almanach du commerce de Paris, des départements et des principales villes du monde (propriété de M. Peyssonneaux) ; 1847 : Guide de l´étranger à Lyon, 1860 : Guide des étrangers (propriété de M. Pascalon). Flora Tristan y aurait logé en 1844. En 1891, des travaux modifient la disposition intérieure : la cour est vraisemblablement couverte à cette date d'une verrière zénithale, et les murs ornés de lambris stuqués par le décorateur Jules Mazzini. Encore mentionné dans l´Indicateur Lyonnais Henry en 1900 (Hôtel de Milan / Veuve Millet, propr.) et 1904 (M. Huart propr.), l'hôtel ferme en 1905. Le rez-de-chaussée est transformé vers 1913-14 en salle de cinéma (voir dossier IA69004616). Actuellement immeuble de logements avec boutique et restaurant en rez-de-chaussée.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 18e siècle
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle
  • Auteur(s)

Immeuble situé dans la partie nord-ouest de la place des Terreaux, comprenant 6 niveaux d'élévation et 6 travées, avec entrée décentrée. Au rez-de-chaussée, deux commerces ont largement modifié le dispositif originel et rendent difficile la lecture de ce niveau. La porte d'entrée s'inscrit dans un arc surbaissé dont la clef pendante sert également de console supportant le balcon du 1er étage, avec claveaux ; piédroits à bossage en table continu, en pierre de Villebois, tympan de menuiserie. Premier étage : balcon sur quatre travées centrales, avec garde-corps en fer forgé. Les deux premiers étages sont de même hauteur, les deux suivants d'une hauteur moindre, le dernier d'une hauteur encore moindre, sans que l'on puisse pour autant y voir un demi-étage. Corniche à modillons en bois, toit à longs pans brisés couvert en tuile et brisis en ardoise. Fenêtres avec lambrequins en bois et stores à lamelle également en bois. Appuis de fenêtres reposant sur des consoles cannelées. La cage d'escalier est couverte d'une verrière zénithale à deux pans et croupes, tandis que la cour est couverte d'une verrière zénithale en pavillon portée par une charpente métallique et surmontée d'un lanterneau (datant vraisemblablement du dernier quart du 19e siècle). La cour est occupée au niveau du rez-de-chaussée par une extension du restaurant, couverte en terrasse. On peut accéder àcette terrasse par une fenêtre située sur le premier palier de l'escalier, permettant d'observer les élévations de la cour. Au 1er niveau de cette dernière, galeries de bois à balustres sur trois côtés (est, sud et ouest), décor de panneaux de bois sur le 4e (nord) portant entablement qui prolonge les garde-corps des galeries courant sur les trois autres élévations. Au 2e niveau de la cour, la galerie est portée par des consoles à volutes constituées d'une structure métallique remplie de bois et recouverte de stuc ; traitement des angles en encorbellement ménageant une sorte de loge. Le rythme de l'entrecolonnement est irrégulier. Escalier en pierre tournant à retours avec jour à trois volées et rampe en fer forgé. Le premier palier est porté par un arc surbaissé reposant sur deux consoles ; le sol est couvert d'un carrelage en carreaux de ciment à motifs géométriques d'octogones avec croix tréflée rouge au centre, le pourtour étant constitué d'une frise géométrique. Les marches et contremarches sont habillées de dalles de marbre. A partir du 2e étage, l'escalier est à 2 volées, la 2e volée étant dans un plan parallèle mais opposé à celui de la 2e volée du 1er étage. L'ascenseur est ajouté.

  • Murs
    • pierre de taille
    • moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile, ardoise
  • Étages
    5 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit en pavillon
    • toit à deux pans
    • croupe
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Typologies
    deux corps de bâtiment en L
  • État de conservation
    inégal suivant les parties
  • Techniques
    • décor stuqué
    • papier peint
  • Représentations
  • Précision représentations

    Dans la cour, au niveau des galeries et balcons de bois : décor de panneaux en relief alternant deux motifs : cuirs avec perles, feuilles d'acanthe, guirlandes et pampres de vigne et raisons ; guirlandes drapées et rubans.

    Vestige de papier peint de style Art nouveau sur le mur ouest.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    balcon

La cour, en très mauvais état, comporte sur trois de ses côtés (est, sud et nord) des balcons filants présentant un intéressant décor stuqué. Commerces en rez-de-chaussée.

Bibliographie

  • BEGHAIN, Patrice, BENOIT, Bruno, CORNELOUP, Gérard, THEVENON, Bruno. Dictionnaire historique de Lyon. Lyon : éd. Stéphane Bachès, 2009. 1503 p.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Lyon : 69-LYON DIC
    p. 656
  • Collection des mémoires relatifs à la Révolution française. Papiers inédits trouvés chez Robespierre, Saint-Just, Payan, etc. / Paris : Baudoin Frères éditeurs, 1828, 2 vol

    t. 2, p. 252-253
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon
Guégan Catherine
Guégan Catherine

Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel (2006-...)

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