Le 2 juillet 1624, Jean Pillehotte obtient l'autorisation de rebâtir rue Mercière ; l'appellation maison de l'Eglise est attestée dès 1576, l'enseigne de la Couronne d'Or l'est en 1678, puis celle de l'Espérance en 1680. A cette date, l'édifice compte deux corps de logis avec une cour entre les deux et arrière boutiques, et trois étages de sept chambres chacun. Quatre arcades de boutique sont attestées en 1716. En 1906, Jamot peut encore constater que la façade rue Mercière date du XVIIe siècle ; il relève également que la cour présente "trois faces à arcades" et que l'escalier est en vis avec arc rampant. En 1791, Jean-Marie, Antoine et André Périsse frères, imprimeurs libraires, demeurent dans leur maison 45 rue Mercière.
Dans le cadre de l'élargissement de la rue Mercière (par sa rive impaire) et peut-être aussi parce que l'élévation antérieure est en mauvais état, celle-ci est reconstruite en 1912 par l'architecte François Rostagnat pour le propriétaire de l'immeuble, Monsieur André Duc. Des réparations sont également effectuées dans la cour en 1911-1912. En mars 1912, M. Rostagnat demande "l'autorisation d'établir en façade sur la rue Centrale, une porte d'allée pour desservir le corps de logis au fond de la cour" : son projet dessiné à main levée est différent de la réalisation. Le tympan est orné de rinceaux de ferronnerie datant du milieu du XVIIe siècle, probablement un remploi de la façade précédente et peut-être la raison de la modification du projet. L'exhaussement d'un étage supplémentaire compte 45 m2 ; par ailleurs, les travaux de maçonnerie ont nécessité 112,5 m2 de matériaux (fondation, élévation et murettes des courettes), 0,900 m2 de bois (bois des courettes et croisées) et 1200 kg de fer (fer et fonte).
Dans le deuxième quart du XIXe siècle est élevé le corps de bâtiment sur la rue de Brest, l'escalier semble dater du début du XXe.
Fils de Jean Pillehotte imprimeur-libraire né vers 1550, décédé en 1610, à suivre NNF Gallica Vingtrinier imprimerie