Dossier d’œuvre architecture IA69006352 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Jacobins
  • Adresse 14 rue Emile-Zola
  • Cadastre 1999 AK 94  ; 1831 I 78 1831, section I dite de la Préfecture, feuille 1, parcelle 78
  • Dénominations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, cour, puits

L'immeuble est construit en 1673 pour Claude Pécoil, qualifié d'écuyer et de seigneur de Montverdun et de Reveux en 1672, et d'échevin en 1673 (Fonds Pointet). En 1906, Jamot relève le "portail en menuiserie ornée, [la] belle rampe d'escalier ; au fond de la cour, une terrasse avec balcon et au-dessous un puits, style Louis XIV".

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1673, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)

Il s'agit d'un immeuble à trois corps de bâtiment en L implanté sur une large parcelle. Il se déploie sur 9 travées et s'élève sur 4 étages carrés. L'entrée est centrale. Le portail est en choin de Villebois (?) à grain très fin, à l'aspect café au lait, avec cassure conchoïdale (matériau indéterminé). La porte cochère (maçonnerie et menuiserie) est l'élément le plus orné de la façade ; elle est couverte d'une plate-bande dont la clef est ornée d'un mascaron d'homme portant une couronne tandis que sa longue barbe est nouée sous le menton ; son expression est sévère. Juste en dessous, la partie dormante de la porte en menuiserie est quant à elle ornée d'une mandegloire (mascaron feuillagé) dont le visage masculin est souriant. Les vantaux sont composés de panneaux à grand cadre élégi.

Dans la cour, la maçonnerie principale est en calcaire bioclastique et à entroques jaune et roux, type partie moyenne du calcaire à entroques du Mont d'Or, et les encadrements sont en calcaire à entroques beige d'un type semble-t-il équivalent à celui des noyaux de l'escalier, restant indéterminé. Toujours dans la cour, la porte menant à l'escalier sud est surmontée d'un jour orné d'un monogramme (Lettres E, B A ?).

L'escalier principal, rampe-sur-rampe, est accessible depuis le côté nord du porche. Il est à deux noyaux constitués de calcaire à entroques clair, beige à jaunâtre, à grain moyen très homogène, sans oolithes, évoquant davantage certains faciès sud-bourguignons (ou même Brionnais) qu'un Lucenay à entroques. Les claveaux de l'arc rampant sont agrafés. Les paliers sont voûtés d’arêtes. Les volées reposent sur des voûtes d’arêtes. Les marches sont en calcaire à gryphées gris à brunâtre brochées et layées, nez épais avec réglet non systématique. Le garde-corps en fer forgé est orné de balustres à piédouche flanqués de volutes affrontées.

Paliers avec dalles rectangulaires mêlant calcaire à gryphées et calcaire à entroques jaune d'un type apparemment très similaire à celui des noyaux, mais poli. Troisième palier : apparition de dalles de calcaire à entroques jaune type pierre dorée du Mont d'Or ou du Beaujolais.

Les 2 dernières rampes et les deux derniers paliers sont en choin de Villebois bouchardé moyen, avec limons monolithes de grande longueur, marches à nez d'épaisseur moyenne.

Sol des paliers : grandes dalles de calcaire à gryphées avec crinoïdes ou dallage en losanges de pierre blanche séparés par des bandeaux en calcaire à gryphées gris. Deux types de marches coexistent : nez arrondi simple et avec réglet. (H 14 ; l : 38 ; L :178).

Les deux derniers niveaux sont en calcaire de Villebois. L'escalier n'est alors plus à deux noyaux mais rampe sur rampe. Marche avec nez arrondi simple. Dallage en Villebois.

Les arcs et les fenêtres donnant sur cour semblent être taillés dans le même calcaire blanc que l’escalier.

Escalier en calcaire à gryphées avec blocs des rampants en calcaire oolithique type Lucenay. Un des arcs est numéroté de 1 à 6. Petits chapiteaux carrés en haut des montants. Dallage en losange en Lucenay, comme celui des rampants. Dimensions des marches : 170X38, h=14, les contremarches ont un nez. Le calcaire à gryphées est de couleur gris à noir. Le dernier étage conserve le même style (ferronnerie, etc...), mais le matériau utilisé pour le rampant et les marches est du Villebois beige. Les rampants en plusieurs blocs de Lucenay laissent la place à un rampant monolithe en Villebois. Le limon est aussi d’une seule pièce en Villebois. Certaines marches d’escaliers sont en Villebois de type pommelé. Le dallage de l’avant-dernier palier est en Aalénien induré. Il s’agit là d’une occurrence rare des trois matériaux du Mont-d’Or et du Villebois associés dans le même ouvrage. Le Lucenay est sans oolithe. Les éléments architecturaux vus dans la cour, sont taillés dans du Lucenay et de la pierre dorée, ils sont probablement recouverts d’un badigeon de chaux qui brouille la détermination des roches. Joli assemblage pour le puits. Le départ de l'escalier de service, à droite au fond de la cour, est sommé d'une boule en brocatelle violette de Chassal (Jura). On notera que la carrière de ce marbre (brocatelle jaune et brocatelle violette) a été mise en exploitation tardivement, en 1768, soit seulement cinq ans avant la construction de l'édifice ! Le passage (fermé) communiquant avec l’autre cour est construit sur deux blocs de Villebois pour mettre hors d’eau, l’entourage est en Lucenay et la console portant la coursive est en calcaire à gryphées, de couleur noire, marqué d’un double carré accolé.  Les blocs blancs deviennent jaunes quand ils sont mouillés. Marques d’un T inversé et d’un R couché. Dans l’escalier de la cave, les marches portent en leur centre la marque de l’usure caractéristique des cordes qui servaient à monter et descendre les objets les plus lourds.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
  • Étages
    sous-sol, 4 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau, à lunettes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie, sur voûte
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Typologies
    immeuble à trois corps de bâtiments en U
  • Techniques
    • sculpture
    • menuiserie
    • ferronnerie
  • Précision représentations

    Eléments sculptés : mascaron et mandegloire sur le portail. Menuiserie : vantaux de la porte cochère. Ferronnerie : ferrure et heurtoir de la porte cochère, garde-corps de l'escalier principal, monogramme de l'oculus dans la cour

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    portail, escalier, puits

En 2006, les boutiques sont occupées par le magasin de décoration Benoît Utile, par la parfumerie L'Artisan parfumeur, par la bijouterie fantaisie Dolce et par le magasin de vêtements Xavanne.

Documents d'archives

  • AC Lyon. 37 II. Fonds Joseph Pointet. XXe siècle

    AC Lyon : 37 II
    feuille 49, volume 18-1, folios 4953-4954

Bibliographie

  • JAMOT, C. Inventaire général du Vieux Lyon, maisons, sculptures, inscriptions, 2e éd. rev. et aug. Lyon : A. Rey, 1906. 134 p. : ill. ; 23 cm

    p. 112

Documents audio

  • ROUSSELLE, Bruno. SAVAY-GUERRAZ, Hugues. TRITENNE, Dominique. Étude géo-patrimoniale du secteur des Jacobins. 2017 - 2018

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon