Dossier d’œuvre architecture IA69006428 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble de Laurent Dugas
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit jacobins
  • Adresse 13 rue Emile-Zola
  • Cadastre 1999 AK 88-89  ; 1831 I 112 1831, section I dite de la Préfecture, feuille 2, parcelle 112 ?
  • Dénominations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, boutique, fontaine

Cette parcelle est située sur l'emprise de l'ancien couvent des Jacobins. En 1714, ces derniers vendent à un seul acquéreur la rive est de la rue Saint-Dominique (aujourd'hui rue Émile-Zola) avec l'autorisation donnée par le général de l'ordre le 14 octobre 1713 : le 20 septembre 1714, Marie Thérèse et Marie Anne Perachon de Saint-Maurice, comtesses de Varax et dames de Veillères, du Puy Saint-Martin et autres terres, acquièrent un espace de terre trapézoïdal de 372 pieds de long sur la rue Émile-Zola, 397 pieds de long sur le jardin des religieux, 81 pieds de long du côté de l'église des jacobins, et 121 pieds le long de la parcelle sise aujourd’hui 15 rue Émile-Zola. Les bois de charmes sont alors arrachés et coupés par les religieux : la moitié des 30 charrettes ainsi obtenues est remise aux acheteurs ainsi que quelques ormes, tilleuls et mûriers. Le terrain acquis est divisé en six parcelles où seront construites 6 maisons (adresses actuelles : du 3 au 13 rue Émile-Zola). Le 21 juin 1717, Jacques Claret de la Tourette souhaite acheter le bien, le lods lui est remis mais il ne donne pas suite. Le 30 juillet 1725, les religieux transmettent le droit de lods à Laurent Dugas, chevalier, seigneur de Savonoux [sic, pour Savonost], président de la Cour des Monnaies et prévôt des marchands. La propriété change de main en 1744. En 1749 sont attestées une grande cour, une écurie et une fenière.

En 1814, le contrôleur des contributions impose Dominique Drian, coutelier, et Claude Tardy, horloger.

Au moment de la rédaction des matrices cadastrales (1837), l'édifice compte au rez-de-chaussée dix-neuf pièces dont quatre sur rue, aux premier, deuxième et troisième étages carrés, vingt pièces dont sept sur rue et, au quatrième étage, neuf pièces sur cour. Jean Méaudre est alors propriétaire. Le corps de bâtiment sur cour est surélevé d'un étage au XIXe siècle (en 1864 ou en 1873 ?).

A l'origine, la propriété comprend les actuelles parcelles 88, 89 et 83 ; cette dernière consiste probablement en dépendances. Lorsque la rue Gasparin est percée, la parcelle est alors traversante (rue Émile-Zola / rue Gasparin). Une nouvelle construction est achevée en 1864, puis en 1873 : il s'agit sans doute de la surélévation du corps de bâtiment sur la rue Zola et de l'édification de l'immeuble 16-16 bis rue Gasparin. Une donation partage est réalisée le 21 juin 1880.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle , daté par source

La façade sur rue, ordonnancée, se développe sur neuf travées. Elle compte deux étages carrés et un étage d'attique. La fenêtre axiale du premier étage carré s'ouvre sur un large balcon qui couronne la porte cochère.

La cage d'escalier ainsi que la partie orientale du passage cocher, demi-hors-œuvre (disposition bien visible depuis la cour), sont couverts d'un toit en pavillon.

L'escalier est remarquable : monumental, il est suspendu côté est et à deux noyaux côté ouest (noyaux malheureusement badigeonnés et dont le matériau n'est donc pas identifiable) ; le départ à console (avec boule en marbre rose-rouge évoquant le « marbre griotte des Pyrénées », carrière de Campan ou de Sost ?, dans les Hautes Pyrénées) et le garde-corps (à arcades doubles à enroulements affrontés et scandé de pilastres) sont très soignés ; les pilastres sont ornés d'un balustre à piédouche et d'un ornement central à feuilles d'eau, ils sont sommés de bandeaux et situés aux angles côté est et s'appuient contre les noyaux côté ouest. Les marches de départ sont convexes puis concaves plus haut. Les marches sont bouchardées moyen. Les premières marches sont en calcaire dur (choin) de Villebois (Bathonien du Jura méridional et de l’île Crémieux, faciès type pommelé), puis s'intercalent des marches ou des groupes de marches en calcaire à gryphées (Sinémurien du mont d’Or). Le premier palier est revêtu de carreaux de 31 x 31 cm associant calcaire à gryphées et calcaire à oolithes blanc de type Lucenay (Bathonien du Beaujolais). Le dernier palier est en damier de carreaux de calcaire à gryphées noir et de Lucenay.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon enduit
  • Étages
    sous-sol, 3 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
  • Typologies
    immeuble à trois corps de bâtiments en U ; architecture domestique
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • ferronnerie
    • sculpture
  • Précision représentations

    Balcon, balconnets et garde-corps de l'escalier en ferronnerie. Tympan en bois de la porte cochère orné d'une rosace sculptée.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    escalier

En 2009, les boutiques sont occupées par deux magasins de chaussures, Charles Jourdan et Serendipity, et par l'opticien Nagabbo.

Documents d'archives

  • AD Rhône. 3P 138/48. Matrices cadastrales des propriétés foncières. 4e arrondissement dit Louis le Grand, 1837-1914. Préfecture : section I.

    AD Rhône : 3P 138/48
    2e volume : folio 465
  • AC Lyon. 0310 WP 750. Matrices de rôle de la contribution des patentes pour 1814. Division du Midi

    AC Lyon : 0310WP750.
    p. 84
  • AC Lyon, 321Wp/010. Lettre de l'ingénieur en chef, Ville de Lyon, voirie urbaine, à Monsieur le Sénateur, Lyon, le 9 juillet 1862, objet : 2e division, Rue des Archers, Prolongement

    AC Lyon : 321Wp/010
  • AC Lyon. 37 II. Fonds Joseph Pointet. XXe siècle

    AC Lyon : 37 II
    Feuille 51, volume, folio 4980

Bibliographie

  • JAMOT, C. Inventaire général du Vieux Lyon, maisons, sculptures, inscriptions, 2e éd. rev. et aug. Lyon : A. Rey, 1906. 134 p. : ill. ; 23 cm

    p. 112

Documents audio

  • ROUSSELLE, Bruno. SAVAY-GUERRAZ, Hugues. TRITENNE, Dominique. Étude géo-patrimoniale du secteur des Jacobins. 2017 - 2018

Annexes

  • Lettre de l'ingénieur en chef, Ville de Lyon, voirie urbaine, à Monsieur le Sénateur, Lyon, le 9 juillet 1862, objet : 2e division, Rue des Archers, Prolongement. AC Lyon, 321Wp/010.
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon