• enquête thématique régionale, Stations de sports d'hiver
Lotissement dit Les Chalets pointus
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Les Arcs - Bourg-Saint-Maurice
  • Commune Bourg-Saint-Maurice
  • Lieu-dit Pierre Blanche Arc 1600
  • Adresse "Bois d'Ane , Plan des Charpels"
  • Cadastre 1993 AH 6, 9 à 18, 23, 33
  • Dénominations
    lotissement
  • Appellations
    Chalets pointus
  • Parties constituantes non étudiées
    maison

Le lotissement des Chalets Pointus est l'une des premières réalisations (avec La Rive en 1970) de B. Taillefer (Atelier des Trois Arcs), charpentier de métier, qui rejoint l'équipe des concepteurs des Arcs en 1967, à la demande de Ch. Perriand et de R. Godino. Le plan du lotissement est établi en 1970 pour une capacité de 30 chalets. Des variantes sont proposées par la suite pour porter la capacité à 52 (12 à Bois d'Ane, 26 à Bois Ban, 14 au Plan des Charpels), mais abandonnées. Les projets des chalets sont étudiés en 1970, le chantier du lotissement débute en 1971 avec la construction du chalet personnel de B. Taillefer (chalet n° 7), puis avec la construction du chalet personnel de R. Godino (chalet n° 20). Mais la construction s'échelonnant sur plusieurs années, des variantes ont été apportées à la conception initiale du chalet Pointu.

Le lotissement des "Pointus" est d'abord destiné à loger des personnes travaillant à la station (pisteurs, moniteurs.). Le site est un versant dégagé, situé à proximité du cour de la station, permettant de construire en pleine nature, tout en offrant aux habitants les commodités et les services de la station, mais sans empiéter sur le domaine skiable. L'idée est de proposer la construction de chalets peu onéreux, conçus de manière très simple "tente fixe, cabane, des façades triangulaires, la principale vitrée qui pourrait s'occulter par la terrasse", et "commode" à mettre en oeuvre, qui devait permettre aux acquéreurs de prendre en charge une partie de la construction avec l'aide et les conseils de l'architecte. Les chalets sont dispersés et installés sur les replats d'un terrain en forte pente, situé à l'extrémité sud-ouest de la station de Pierre-Blanche Arcs 1600, et desservis par une route en lacets (non déneigée l'hiver), qui emprunte des chemins existants, dont la "route des Espagnols". "La gamelle et le caillou", c'est la consigne verbale donnée par B. Taillefer aux propriétaires et aux entrepreneurs pour régler l'implantation et l'orientation du projet à construire. Tous les chalets sont orientés vers le sud-ouest, mais les faîtages de chaque chalet convergent tous vers un point unique situé à plus de 300 mètres du coeur du lotissement, orientant les 30 constructions. Pour matérialiser le point de visée, B. Taillefer installe une gamelle en métal brillant, au sommet d'un épicéa situé dans le versant en face de la copropriété du lotissement. Et pour fixer le lieu précis d'implantation de chaque chalet, il dépose un caillou sur le sol. La conception des chalets repose sur un travail particulier avec les éléments du milieu naturel (l'orientation, la lumière, l'inclinaison, la relation au vide et au sol pentu). Ce sont aussi des compositions autour du travail du bois, avec une superstructure en charpente, faite d'une "nef" et de "chapelles latérales" recouvertes d'un toit, formant la partie habitable du chalet. Un soubassement en maçonnerie de béton forme l'assise de la charpente et abrite les pièces d'habitation complémentaires. B Taillefer, préoccupé par l'économie de la mise en oeuvre de ces chalets, est très présent sur les chantiers, et fournit des précisions orales ou dessinées aux entrepreneurs et aux propriétaires qui participent souvent à la construction . "Ce sont les contraintes qui ont fait les Pointus", car il s'agit d' "une construction économique" qui permet que la neige ne reste pas sur les toitures, de limiter les fondations car les murs supérieurs de la superstructure sont repris sur une dalle en porte à faux, de réduire les parois, car les toits "font" aussi les murs. Les évolutions apportées au cours de la construction des chalets ont introduit des variantes permettant de définir quatre types différents : -type 1 : soubassement et charpente simple hauteur ; -type 2 : soubassement et un étage complet, et charpente simple ; -type 3 : juxtaposition du type 1 ( ou du type 2) ; -type 4 : plan à trois nefs."

Documents figurés

  • Arc 1600. plan des Charpels, Bois d'Anne. Plan du lotissement des chalets pointus. juin 1971. Ech. 1 : 500 (AP atelier d'Architecture en Montagne)

Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2002
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ecole d'architecture de Grenoble