Dossier d’œuvre architecture IA73002597 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Usine Electro-Métallurgique de Saint-Béron puis usine de la Société Electrométallurgique et des Aciéries Electriques d´Ugine puis usine de la Société Française d´Electrométallurgie actuellement bâtiment de la société SOBRAL
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Assemblée des Pays de Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Saint-Genix-sur-Guiers
  • Hydrographies Rivière le Guiers
  • Commune Saint-Béron
  • Lieu-dit Le Raclet
  • Adresse Ancienne usine de Pechiney
  • Cadastre 2007 B 1739, 1741, 1742, 1743, 1744, 1745, 1746, 1748, 1750, 1751, 1814, 1815
  • Dénominations
    usine électrométallurgique
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, centrale hydroélectrique

La genèse du site des gorges de Chailles revient au vicomte Maurice du Parc au début des années 1890. Une autorisation d´exploitation d´un barrage et d´une chute lui est délivrée le 9 juin 1893 par arrêté préfectoral. C´est une des premières applications de la houille blanche dans l´Avant-Pays-Savoyard. Il fonde, le 1er mai 1897, la société en commandite par actions du « Gaz Acétylène ». Elle utilise une chute de 95 mètres grâce à un captage sur la rivière le Guiers pour établir une centrale hydroélectrique sur la rive gauche, de la commune de Voissant. La centrale est mise en eau en 1898. Cette unité de production d´hydroélectricité est destinée à alimenter une usine de carbures de calcium. Elle produit 18 000 CV et revend le surplus à la Société Force et Lumière. Le site originel est rapidement loué suite à de nombreux échecs lors de la production d´électrolyse. Le décès du vicomte Maurice du Parc stoppe l´activité de la société du « Gaz Acétylène » en 1899 au profit de la Société Anonyme d´Electro-Métallurgie de Saint-Béron. Cette société est fondée par le comte Alain du Parc. Il rachète le fond de commerce et le matériel. Ce nouvel élan permet de construire de nouveaux bâtiments dont des halles pour des fours électriques sur la rive droite (commune de Saint-Béron) de la rivière le Guiers. L´installation produit du carbure de calcium et des ferro-alliages. Au début des années 1920, la main d´œuvre étrangère, provenant d´une forte émigration italienne particulièrement piémontaise, est préféré aux habitants locaux pluriactifs. 380 ouvriers au maximum, pendant les années 1940, ont travaillé sur le site. L´usine se développe sur la commune de Saint-Béron en raison de l´accès ferroviaire depuis la gare de Saint-Béron (voie condamné après la Seconde Guerre mondiale) et de l´unique accès routier à partir de cette commune. La Société Anonyme d´Electro-Métallurgie de Saint-Béron est absorbé en 1958 par la Société d´Electrométallurgie et des Aciéries Electriques d´Ugine (SECEMAEU). Le site suit l´évolution de la SECEMAEU qui devient Ugine-Kuhlmann en 1965 puis Pechiney-Ugine-Kuhlmann (PUK) en 1971. Le site est géré par la Société Française d´Electrométallurgie (SOFREM), filiale de PUK, à partir de cette date. En 1985, PUK devient Pechiney Electrométallurgique. Le site ferme ses portes en 1987. Actuellement, la partie localisée sur la rive droite est partiellement détruite. Seul un bâtiment est conservé. Il est occupé par la société SOBRAL pour une activité de récupération et de traitements de métaux. La centrale hydroélectrique est toujours en activité, elle est exploitée par la société FerroPem depuis 2007 pour une durée de 5 ans.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1897, daté par source

Le site sur la berge droite de la rivière le Guiers sur la commune de Saint-Béron est composé de trois bâtiments accolés. La partie nord-ouest est occupée par deux bâtiments. Le premier est une grande halle, de plan rectangulaire, construite en brique et en béton. Elle dispose d'un toit à longs pans en tôle ondulée avec un lanterneau et des appentis. L'accès du site s'effectue par ce bâtiment composé d'une ouverture rectangulaire et de deux ouvertures en arc de cercle. Le lanterneau compte douze ouvertures rectangulaires de chaque côté. La façade sud-ouest est rythmée par douze ouvertures en arc de cercle. Au nord de cette première halle se trouve un bâtiment accolé de plan rectangulaire avec un toit à longs pans en tôle ondulée. Les ouvertures sont comblées par des parpaings de béton. Le site est complété partie sud-est par une grande halle rectangulaire attenante aux deux premiers bâtiments. Elle est composée d'une travée centrale et des deux ailes. Le toit est à longs pans en tôle ondulée avec des appentis. La construction est plus récente que les deux premiers bâtiments, les murs sont en essentage de tôle. Le site est un ancien lieu de production certainement avec les fours électriques. Sur la berge opposée est visible la centrale hydroélectrique. Elle est de plan rectangulaire. La halle est d'une travée. L'ouverture rectangulaire sur la façade nord-ouest permet l'accès à la salle des turbines, quatre au total. Les conduites forcées arrivent sur la façade sud. Le site de la centrale hydroélectrique est complété par un bâtiment technique au nord de plan rectangulaire.

  • Murs
    • brique
    • béton
    • pierre
    • essentage de tôle
    • parpaing de béton
  • Toits
    tôle ondulée
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • lanterneau
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • État de conservation
    remanié, détruit
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Premier cadastre françaisCadastre de 1908

    AD Savoie : 3P 7226
  • Cadastre rénovéCadastre de 1988

    AD Savoie : 3P 7227

Documents d'archives

  • ADDEA Savoie : Centrale hydroélectrique de Saint-Béron - Chute de Chailles, Saint-Béron, non daté

    Demande de concession de la centrale hydroélectrique de Saint-Béron

Bibliographie

  • Chambre syndicale des forces hydrauliques, Album de la Chambre Syndicale des Forces Hydrauliques, Paris, Belin Frères Imprimeurs-Editeurs, Tome 1, 1911.

    Notice 111 et carte 28
  • J. Mollin, "Une curieuse concentration d'industries à l'écart des grandes villes : le Bassin moyen du Guiers", Revue de Géographie Alpine , 1946.

    p. 459 à 461
  • PAILLARD, Philippe (dir.). Histoire des communes savoyardes. Tome 1 : Chambéry et ses environs. Le Petit Bugey, Roanne Le Coteau : éditions Horvath, 1982.

    p. 327
  • P. Dagenais, L'homme et son œuvre dans Revue de Géographie Alpine, n°4, tome 27, 1939

    p. 809 à 810
  • F. Gex, La population en Savoie de 1921 à 1926 dans Revue de Géographie Alpine, n°1, tome 16, 1928

    p. 223

Documents figurés

  • Cadastre actuel, consulté en 2007 (Accès internet : <URL : https://www.cadastre.gouv.fr/scpc/rechercherPlan.do#)

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2010
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