• patrimoine industriel, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Papeteries de la Serraz I et de la Serraz II actuellement logement
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Assemblée des Pays de Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Cognin
  • Hydrographies Ruisseau du Varon; bassin-versant du lac du Bourget
  • Commune Le Bourget-du-Lac
  • Lieu-dit La Serraz
  • Adresse Route de Cascade
  • Cadastre 2013 G 911

Le site aurait été fondé par Sébastien Caproni (on trouve aussi l'orthographe Caperony, Caprony ou Capprony) à la fin du XVIe siècle. Un premier moulin est construit (la Serraz I ou Moulin-le-Bas). Par la suite, une seconde fabrique contiguë à la première est édifiée (La Serraz II). Une troisième sera fondée sur le plateau supérieur (Serraz III ou papeterie de la Roche-Saint-Alban, voir fiche IA73002789). Le site apparaît sur la mappe sarde de 1728 au lieu-dit "La Sanaz". A cette date, il se compose de deux papeteries. L'une appartient au marquis d'Aix Victor-Amédée de Seyssel qui possède le château dont l'allée se trouve juste en face. L'autre appartient à Louis et Joseph Caproni. En 1779, il semblerait que la Serraz I et II appartiennent à Louis Guichard qui la donne en acensement à la veuve Daquin. Celle-ci l'exploite avec un personnel de 18 ouvriers, (10 hommes et 8 femmes) dont 2 ayant pour mission spéciale de choisir les chiffons. Son matériel industriel se compose alors d'un battoir, d'une cuve et de neuf piles, dont huit ferrées et une sans clous. Chaque pile contient trois maillets. On y fabrique 1400 rames de papiers de toutes qualités. Le papier est vendu en Savoie et en Suisse. Les chiffons viennent de Savoie et les colles de Tarentaise et de Maurienne. Les qualités fines, proviennent des peaux de chèvre et de brebis, les qualités grossières sont issues des peaux de boeuf. En 1813, la papeterie appartient à Marc (ou Marc-Antoine) Bazin (ou Basin). Elle occupe, à cette époque, 12 ouvriers, 8 pour la fabrication et 4 pour les apprêts. Elle est équipée de 15 pilons et de deux cuves qui peuvent produire chacune 1 500 rames, soit en totalité 3 000 rames. Les feutres sont tirés de l'Isère, le papier est collé avec la colle des tanneurs. On y fait, en outre, du carton pour les relieurs. Dans les années 1850, la papeterie est vendue. Le 4 juin 1852, les marchandises (papiers, cartons, etc.) contenus dans les magasins de la papeterie situés rue de l'Octogone à Chambéry sont vendues aux enchères publiques. Le site apparaît sur le premier cadastre français de 1863 sous le nom "Fabrique de papier". A cette date il appartient à Ernest Salteur. En 1875, la papeterie est exploitée par Claude Descotes qui emploie deux ouvriers et parfois quelques manœuvres. Elle est équipée d'une cuve et de quatre piles de cylindres. Elle fabrique annuellement 15 870 kilos de papier d'emballage. Sur le cadastre rénové de 1988, la configuration du site a évolué. Une partie des bâtiments n'existe plus. Actuellement, le site a été remanié pour devenir un logement.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle

Actuellement, un bâtiment en ruine dont subsistent quelques murs de pierre est toujours présent au bord du chemin. Un autre bâtiment a été modifié pour devenir un logement. Ce bâtiment s'organise sur trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. Il est construit en pierre. Les murs sont enduits. Un essentage de planches couvre le bâtiment à partir du dernier étage. Le bâtiment est couvert d'un toit à longs pans. La partie est de la maison semble très ancienne. Le canal de dérivation n'existe plus mais son emplacement est identifiable.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • essentage de planches
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • État de conservation
    inégal suivant les parties, vestiges, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Le site est situé en rive droite du ruisseau de Varon, en face de l'allée qui rejoint le château de la Serraz. Une partie du site est actuellement en ruine, l'autre a été modifiée pour devenir un logement.

  • Cadastre de 1728, Vue 5Cadastre de 1728

    AD Savoie : C 2314
  • Premier cadastre français, Bourget (Le), section D, feuille 2 BIS, 1863

    AD Savoie : 3P 7051
  • Cadastre rénové, Bourget-du-Lac (Le), Section G, feuille 2 BIS, 1988

    AD Savoie : 3P 7052
  • Cadastre actuel, 2013Cadastre actuel

  • Vue du bâtiment à l'emplacement d'un des anciens moulins à papier de la SerrazPhoto

  • Vestiges d'un des anciens moulins à papier de la Serraz.

    CDP Savoie
  • Vue de l'ancien emplacement de la dérivation d'eauPhoto

    CDP Savoie

Documents d'archives

  • FR.AD073, C 2314, Cadastre de 1728 dit Mappe Sarde, Bourget-du-Lac, vue 5, 1732.

  • FR.AD073, 3P 7051, Premier cadastre français, Bourget (Le), Section D, feuille 2 BIS, 1863.

  • FR.AD073, 3P 7052, Cadastre rénové, Bourget-du-Lac (Le), Section G, feuille 2 BIS, 1988.

  • FR.AD073 sous-série J1706, Inventaire des moulins de Savoie. Association des amis des moulins savoyards. Nicole Gotteland, Louis Crabières, commune Bourget-du-Lac (Le), 1999.

Bibliographie

  • Mémoires de l'Académie des sciences, belles lettres et arts de Savoie, Tome II, Chambéry, Imprimerie Albert Bottero, 1875.

  • Mémoires de l'Académie des sciences, belles lettres et arts de Savoie, Tome IV, Chambéry, Imprimerie Albert Bottero, 1893.

  • PAILLARD, Philippe (dir.). Histoire des communes savoyardes. Tome 1 : Chambéry et ses environs. Le Petit Bugey, Roanne Le Coteau : éditions Horvath, 1982.

Périodiques

  • Six siècles de papeterie savoyarde, L'histoire en Savoie, n°119, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, 1995

  • Le courrier des Alpes , 19 septembre 1846.

  • Le courrier des Alpes , 4 juin 1852.

  • Le courrier des Alpes , 5 juin 1852.

  • Le courrier des Alpes , 6 juin 1852.

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Assemblée des Pays de Savoie