Un moulin appartenant à Jean Marie Lavigne et à ses neveux est visible sur la mappe sarde de 1732 au lieu-dit les Martinettes (parcelle 2550). En 1789, il appartient à Balthazar Lavigne (FR.AD073, 45SPC4).
En 1875, le site comporte un moulin et une scierie exploités par les frères Joseph et François Boccon-Perroud. A cette époque, ils s'opposent au projet de construction d'une scierie en amont par les frères Descorps-Billioud (IA73002797). L'avocat des opposants précise qu'il existe suffisamment de scieries dans le secteur et que "la plus importante et la mieux achalandée de ces usines est celle des frères Boccond-Perroud" (FR.AD073, 45SPC4).
Le site est visible sur le premier cadastre français de 1877 (section C, feuille 4). Le moulin et le battoir sont installés dans un même bâtiment en rive gauche de la dérivation (parcelle 790), équipé d'une roue verticale et de cinq turbettes : une pour le battoir et quatre pour quatre petites meules à blé. La scierie qui se trouve en rive droite de la dérivation, est équipée d'une roue verticale (parcelle 789).
En 1880, le moulin et la scierie appartiennent à Joseph Boccon-Perroud et à la veuve de son frère François. Le recensement de 1917 précise que le moulin est toujours en activité mais que les mécanismes sont en mauvais état. A cette date, il est exploité par Alexis Boccon-Liaudet et bénéficie alors d'une force de 10 chevaux. Le moulin Boccon-Liaudet cesse probablement son activité peu de temps après car il n'est plus mentionné dans les recensements de 1923 et de 1924. Actuellement, les bâtiments du moulin et de la scierie sont toujours en place mais sans affectation.