• inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Ensemble de 5 maisons (chalets), dits chalets greniers
Œuvre monographiée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Montcel
  • Lieu-dit le Revard
  • Cadastre 1880 E  ; 2014 AD 28-32
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    chalet
  • Appellations
    chalet grenier
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Une partie du contenu de ce dossier est issu des recherches menées et des textes produits par Jean-Pierre Petit dans le cadre de sa collaboration à l’exposition "Aix côté montagne", réalisée par les Archives municipales d’Aix-les-Bains, l’Inventaire du patrimoine d’Aix-les-Bains et l’Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Les cinq chalets greniers, élevés entre 1954 et 1955, sont les premiers chalets édifiés dans le lotissement du Revard (voir lotissement du Revard) à la demande de la Société immobilière du Revard pour lancer la commercialisation et la construction des lots.

Ces chalets, conçus parmi d’autres types de chalets par l’architecte Laurent Chappis à la demande de la Société immobilière, correspondent au modèle Week-end, pensé en vue de brefs séjours de fin de semaine. Ils peuvent contenir six personnes dans vingt mètres carrés. Ils sont aussi appelés « chalets greniers » car ils reprennent la forme générale des greniers ou des mazots alpins traditionnels : un petit bâtiment construit sur des piliers. Même s’ils sont inspirés des premières constructions de Chappis à Courchevel (voir grenier La Goupille), les chalets greniers du Revard s’en différencient par leur forme.

Les piliers, utilisés dans les greniers traditionnels pour se prémunir des rongeurs, permettent ici une économie de terrassement, ainsi qu'un écoulement naturel des eaux pluviales et de fonte des neiges par dessous le chalet, évitant les remontées d'humidité en façades. Les toits en appentis à faible pente, tels que promus par l’Atelier d’architecture de Courchevel, permettent d’augmenter la surface de façade ensoleillée, de favoriser une accumulation neigeuse isolante et de dégager les façades latérales des risques de chutes de neige ou de glace échappées du toit. Pour contrer les effets du vent qui soulèvent l’avant toit et les surcharges de neige qui l’infléchissent en son milieu, un câble est passé par-dessus les pannes du toit et ancré dans les piliers. Les volets amovibles de la grande baie de la façade principale se transforment en table et en bancs pour la terrasse.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1955, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Chappis Laurent
      Chappis Laurent

      Architecte et urbaniste français.

      Biographie établie par Jean-Pierre Petit (architecte, CAUE 73):

      Architecte et urbaniste français né à Aix-les-Bains. D'abord élève de Jean Benoît à l’École régionale d’architecture de Grenoble, il devint en 1936 élève d'Emmanuel Pontremoli et André Leconte à L’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (Matricule 9607). Ses études furent distinguées, entre autres, en 1937 par la Seconde Médaille au Concours Rougevin, son admission au Concours de Rome, et en 1938 par la Médaille de la Société centrale des architectes. Prisonnier de guerre (Croix de guerre 39-45, Médaille des évadés), il fut diplômé en 1944, obtenant en 1945 le Prix du Meilleur Diplôme des Prisonniers ; et par ailleurs diplômé de l'Institut d'urbanisme de l'Université de Paris avec une thèse portant sur l'aménagement de montagne. Il s'installa à Chambéry, associé avec Roger Berthe dès 1949, puis Pierre Jomain. C'est pendant sa captivité durant la Seconde Guerre mondiale, avec Maurice Michaud qui deviendra un personnage administratif clé pour l'aménagement de la montagne, qu'il a imaginé l'aménagement des Trois Vallées et qu'il deviendra le concepteur de plusieurs stations de sports d'hiver en France et à l'étranger, à commencer par Courchevel en 1946, puis Tignes, Chamrousse, Allos, etc., ou intervenant comme aux Sept-Laux, à Flaine... Son expérience l'amènera aux responsabilités d'architecte urbaniste de la station de Courchevel ; d'architecte conseil du ministère de la Reconstruction à partir de 1955 ; d'architecte conseil des départements de Savoie, Haute-Savoie, Ain et Rhône, mais aussi de l'Épiscopat français, et finalement, expert consultant de l'Organisation mondiale du tourisme, dépendant de l'O.N.U., à partir de 1980. C'est en référence à sa spécialité dans le domaine des stations de sports d'hiver, que dès 1948 Laurent Chappis fut diversement sollicité sur le Revard, pour étudier sa skiabilité, puis la faisabilité d'une station touristique à vocation internationale, puis le plan et les gabarits du lotissement. C'est dans l'esprit de l'Atelier d'architecture de Courchevel, co-fondé avec Denys Pradelle, qu'il fut promoteur d'un style de chalets rationnel dont il créa quelques spécimens au et pour le Revard ; et c'est en tant qu'architecte urbaniste de la station de 1953 à 1962, puis rappelé en tant qu'administrateur de la Société Immobilière du Revard à partir de 1972, qu'il eut son mot à dire sur les nouvelles constructions, mais à cet égard peu entendu.

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      architecte attribution par source
    • Personnalité :
      Société touristique et immobilière du Revard (STIR)
      Société touristique et immobilière du Revard (STIR)

      Société fondée le 16 décembre 1952 à Aix-les-Bains sous le nom de Société immobilière du plateau du Mont-Revard et de la Féclaz (SI devient la STIR en 1960). Cette société est créée par l'Association pour soutenir et favoriser l’aménagement du plateau du Revard et de la Féclaz, afin d'acheter la plus grande partie du domaine PLM du Revard et de le lotir, suivant les plans de lotissement de Laurent Chappis.

      Son siège social se situait 1 place du Revard à Aix-les-Bains (Grand-Hôtel), puis 4 rue de Casino à la Banque de Savoie (fait partie de l'actionnariat). Le principal actionnaire était la société industrielle foncière et routière de Paul Chemin (1 490 actions). Suite à la faillite de cette dernière en 1965, ses actions sont vendues aux enchères et rachetées par la STIR, qui les propose aux autres actionnaires. Etant donné sa mauvaise santé financière, la STIR n'a jamais distribué de dividendes. Les actionnaires ont surtout cherché, à partir des années 70, à vendre leurs actions. En juillet 1960, après l'intégration partielle de la SAPEC (société appartenant à un des grands actionnaires de la STIR) suite à un échange d'actions, la STIR devient propriétaire du téléphérique et de la remontée mécanique du Revard. Elle change alors son objet social et sa dénomination en Société touristique et immobilière du Revard (STIR). Les actions de la STIR sont rachetées par les collectivités publiques (la ville d'Aix principalement), en 1987 ; elle est alors transformée en Société d'économie mixte, sous le nom de SEM du Revard.

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      commanditaire attribution par source

Les chalets greniers sont implantés dans une épingle de la boucle de l’Angle Est. Leur disposition en quinconce est calculée pour que les chalets de devant ne gênent pas l’ensoleillement des chalets de derrière. Les constructions tournent le dos à la pente et sont orientées vers l’est.

Ces bâtiments en bois, de plan presque carré, reposent sur des soubassements aujourd’hui clos (piliers encore visibles) et sont couverts d’appentis en bac acier. Une terrasse, desservie par un escalier extérieur latéral, précède la façade principale où se situe la porte d’entrée. L’intérieur se compose d’une pièce unique éclairée par deux grandes baies rectangulaires percées dans les façades principale et sud. Cuisine et salle d’eau sont logées contre la façade postérieure dans deux petits espaces tandis qu’une mezzanine, éclairée par le bandeau de fenêtres de la façade principale, accueille deux couchages.

Les chalets greniers, excepté la clôture des soubassements et quelques petites modifications (lambrequins, modification des balustrades, disparition des câbles, abri pour voiture), ont conservé leur forme originelle.

  • Murs
    • bois
    • pierre moellon
    • ciment moellon
  • Toits
    métal en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvertures
    • appentis
  • Escaliers
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Édifice étudié dans le cadre de l'exposition "Aix côté Montagne - Le Revard - Les Corbières" en 2016.

Documents d'archives

  • AD Savoie. 30 J 129. Rapports, cahiers des charges de lotissement, plans de vente, de gabarits individuels dans le cadre de la mission d'urbaniste de la station, devis descriptif et plans de chalets, 1954-1962.

    AD Savoie : 30 J 129
  • AD Savoie. 30 J 326. Etude de chalets minimums de type "greniers". - Vues de chalets réalisés, correspondance, devis descriptifs et quantitatifs, documents de vente, plans, coupes, élévations, perspectives, 1953-1965.

    AD Savoie : 30 J 326
  • AC Montcel. Permis de construire accordé au président de la Société immobilière pour la construction de 6 chalets type greniers, 28 juillet 1954.

    AC Montcel

Bibliographie

  • PETIT, Jean-Pierre. « Histoire et inventaire sommaires des boucles résidentielles », in Aix-les-Bains côté montagne. Les Corbières – Le Revard. Aix-les-Bains : Société d’Art et d’Histoire, 2016. (coll. Arts et Mémoire, n°90).

    pp. 70-71

Documents figurés

  • Le Revard. Lotissement Zone A. Rectificatif des parcelles 79-80-96. Aménagement pour greniers / Laurent Chappis, architecte. [Chambéry], avril 1954. Ech. 1 : 100. 1 plan sur calque ; 24, 5 x 19 cm (AD Savoie. 30 J 129)

    AD Savoie : 30 J 129
  • Le Mont-Revard. Chalet-grenier type A. Société Anonyme du Mont-Revard et de la Féclaz / Berthe et Chappis, architectes. Chambéry, [1954]. Ech. 100. 1 tirage de plan ; 26, 5 x 20, 5 cm (AD Savoie. 30 J 326)

    AD Savoie : 30 J 326
  • Chalet préfabriqué type grenier / Laurent Chappis, architecte. Chambéry, décembre 1953. Ech. 1 : 50. 1 tirage de plan (AC Montcel)

    AC Montcel
  • Le Revard. Chalets "Greniers". Système d'ancrage / Laurent Chappis, architecte. [Chambéry], septembre 1954. Sans éch. 1 plan sur calque ; 21 x 25 cm (AD Savoie. 30 J 129)

    AD Savoie : 30 J 129
  • [Le Revard : groupe des 5 chalets greniers] / S. n. [Le Revard], [1955]. 1 photogr. : n. et b. ; 8 x 8 cm (AD Savoie. 30 J 326)

    AD Savoie : 30 J 326
  • [Le Revard. Chalets greniers de la boucle de l'Angle Est] / S.n. : S.l., [1956]. 1 carte postale : n. et b. ; 9 x 13 cm (AP Eric Surrel)

    AP Eric Surrel
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Articulation des dossiers