Un martinet appartenant à Jean Poix est visible sur la mappe sarde de 1733 (parcelle 2353) au mas du Cré (orthographié par la suite le Crey) sur une dérivation du ruisseau de la Balme appelée le canal de Charrière Chaude.
Le bâtiment est toujours en place sur le cadastre napoléonien réalisé entre 1808 et 1812 (section C, feuille 2, parcelle 117). A cette date, il s'agit d'un moulin appartenant à Michel et Jean Pierre Pommier. Le 17 décembre 1854, Jean Baptiste Pommier vend le moulin à Thomas Goddet (Le Patriote Savoisien, 8 juillet 1856). En 1911, le site appartient à Jean Baptiste Brutin, taillandier aux Chavannes (FR.AD073, 3P1945). D'après un rapport de visite des lieux du 9 juillet 1914 rédigé par l'ingénieur des Ponts et chaussées, le moulin appartient à Jean Marie Bouvier (FR.AD073, 84S5). Il est mentionné dans le recensement des moulins mené par la Préfecture en 1917. Le document précise qu'il fonctionne à la force hydraulique (6 H.P) et qu'il travaille à façon pour les cultivateurs. Il fonctionne deux à trois jours par semaine en raison de "la rareté actuelle du blé et autres céréales" (FR.AD073, 284 R 1). En 1923, il est équipé d'une turbine. Il est toujours mentionné dans les recensements de 1923 et 1924 (FR.AD073, 284 R 2 et FR.AD073, 284 R 3). Le moulin est représenté sur le premier cadastre français de 1940 au nom de Jean Marie Bouvier (section B, feuille 7, parcelle 997 bis). Une maison a été construite à proximité (parcelle 998). Le moulin est utilisé jusque dans les années 1980 pour moudre du maïs pour les animaux. Actuellement l'ancien moulin est toujours en place mais sans affectation.