Le site des moulins du Bottet existe déjà en 1723 (FR.AD073, 2C2123). Un moulin à huile, un battoir et un foulon sont évoqués dans un acte du 31 mai 1731 qui décrit les réparations dont ils ont fait l'objet. A cette date, ils appartiennent à Charles Joseph Castagneri, baron de Chateauneuf (feu Jean Baptiste) mais sont tenus en acensement par François Mugnier (feu Pierre) et son fils Maurice, natifs de Montsapey (FR.AD073, 2C2123). Le 6 juillet, les moulins du Bottet sont à nouveau acensés à François et Maurice Mugnier (FR.AD073, 2C2124). Le site est représenté sur la mappe sarde de 1733. A cette date il comporte deux moulins (parcelle 1538 et parcelle 1545), un battoir à chanvre (parcelle 1550) et un foulon (parcelle 1555). Le 22 septembre 1738, Charles Joseph Castagneri les acense à Claude Devillaz (feu Antoine), natif de Saint-Alban-des-Hurtières. L'acte précise que le moulin à huile se trouve dans le même bâtiment que le battoir (FR.AD073, 2C2135).
Les deux moulins à farine sont toujours en place sur le cadastre napoléonien réalisé entre 1808 et 1812 (section B, feuille 2, moulin aval : parcelle 614, moulin amont : parcelle 618). Le foulon a disparu et le battoir n'est plus mentionné dans le bâtiment du moulin à huile (parcelle 619). A cette date, la propriété appartient à Antoine Viallet. Par la suite, elle appartient à François Pommier (feu Louis). Lors de son décès le 28 juin 1878, sa nièce Césarine Pommier (feu Pierre), hérite des moulins du Bottet (FR.AD073, 6E8556). Le 2 avril 1907, Césarine Pommier et son époux François Jérémie Germanaz (feu Victor Sylvestre), vendent tous les droits d'eau qui font mouvoir les artifices à l'industriel Stanislas Mizgier pour la somme de 3000 francs (FR.AD073, 4Q9240 ; FR.AD073, 84S4 ; FR.AD073, 84S5). Stanislas Mizgier souhaite installer une usine plus en aval alimentée par le ruisseau de Montartier (IA73004097).
Un acte de partage de biens du 6 avril 1925 entre les enfants de Césarine et François Jérémie Germanaz confirme que les moulins ne fonctionnent plus et sont en ruine (FR.AD073, 6E11555). En 1934, l'ancien moulin amont est remplacé par une habitation neuve. Le site est visible sur le premier cadastre français de 1940 (section B, feuille 1, ancien moulin aval : parcelle 48, nouveau logement : parcelle 52, moulin à huile en ruine : parcelle 56). Le 27 aout 1944, le hameau du Bottet où se trouvent les anciens moulins est ravagé par les troupes allemandes. Plusieurs membres de la famille Germanaz sont tués et leur habitation est incendiée. Après la guerre, le propriétaire du site Amédée Germanaz (feu Jérémie, retraité de gendarmerie), fait une demande de reconstruction (FR.AD073, 952W266). Actuellement, le bâtiment reconstruit à l'emplacement d'un des moulins à farine est occupé par un logement. Quelques vestiges du moulin à huile sont toujours visibles en amont.