Le 3 juillet 1862, Pierre Rancurel (feu Joseph) et Pierre Paul Clément (feu Michel) demandent l'autorisation de construire deux moulins accolés au lieu-dit La Miselaire (ou Miselay) sur une propriété communale. Le 20 aout 1862, le conseil municipal de Montaimont consent à la construction de ces moulins. Le 5 octobre 1863, le Préfet de la Savoie reçoit un courrier du sous-préfet de Maurienne lui demandant d’accélérer l’instruction du dossier Clément-Rancurel déposé dix-huit mois plus tôt auprès du service des Ponts et Chaussées. L’ingénieur chargé des affaires hydrauliques explique dans son rapport : « Cette demande ne nous paraissait pas […] très urgente, puisque des renseignements de la statistique récemment dressée de tous les cours d’eau de la Savoie, il résulte que la commune de Montaimont possède près de 30 moulins susceptibles de fonctionner » (FR.AD073, 42SPC7). Lors de l'enquête administrative, Joseph Cecille (feu Charles, meunier), Pierre Dulac (feu Laurent, meunier), Pierre Clément (feu Joseph) et Jean Pierre Pellissier expriment leur opposition au projet. Ils pensent que ce nouveau moulin pourrait porter préjudice aux leurs et qu'il y a suffisamment de moulins dans la commune puisque certains sont même vacants. Toutefois le maire est favorable à la demande car les hameaux du Mas, du Rieux et des Mottets sont assez éloignés des moulins existants. Finalement Pierre Rancurel renonce au projet mais Pierre Paul Clément persévère. Le moulin est réglementé par arrêté préfectoral du 1er mai 1865. Il est équipé de deux paires de meules alimentées par une roue à augets par dessus. Le bâtiment est représenté sur le premier cadastre français de 1886 (section F, feuille 2, parcelle 189). A cette date, il appartient toujours à Pierre Paul Clément (FR.AD073, 84S22 et FR.AD073, 42SPC7). Actuellement, le moulin est en ruine.