L'édifice existe en 1878 (1er cadastre français). Il est datable de la 2e moitié du 19e siècle. Il appartenait dans les années 1920 à une famille Favre, propriétaires plutôt aisés installés à Charmillon. Le chalet était couvert en tavaillon, remplacé par de la tôle dans les années 1940. L'intérieur était subdivisé par des cloisons en planches qui séparaient l'étable de la partie habitation, elle même composée d'une cuisine-salle de fabrication (avec cheminée d'angle en bois et brique au revers de la façade avant) et d'une cave sur l'arrière, dans la partie adossée à la pente. L'étable pouvait accueillir une douzaine de vaches.
Dans les années 1960, l'alpage est repris par un agriculteur de Chainaz-les-Frasses (Haute-Savoie ; voir IA74002612) qui cherchait des pâturages pour augmenter son cheptel laitier. Il défriche l'alpage, qui comprenait une vingtaine d'hectares, et l'équipe de parcs pour y monter des génisses. La surface du pâturage et le nombre de bêtes sont augmentées durant les décennies suivantes suivantes et portés à une soixantaine de génisses (une partie appartenant à un éleveur apparenté) pour environ 70 ha (50 à 55 de prés, le reste en bois) ; de nouvelles parcelles ont pu être adjointes à l'alpage après la sécheresse de 2003, un arrêté préfectoral ayant établi la mise à disposition des pâtures non utilisées pour nourrir les troupeaux.
Le chalet a été remanié au début des années 2000 : la partie habitation a été décloisonnée, l'étable débarrassée de ses aménagements et séparée par une cloison de maçonnerie, et des fenêtres percées. Une porcherie, dont il ne reste que des vestiges, était construite à quelques mètres du chalet (renseignements oraux).
Photographe au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, site de Lyon