Dossier d’œuvre architecture IA73004458 | Réalisé par ;
Daviet Jérôme (Enquêteur)
Daviet Jérôme

Chargé de mission patrimoine bâti au Parc naturel régional du Massif des Bauges, en convention pour réaliser l'inventaire du patrimoine bâti de 2009 à 2023.

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Ecart du Bourget
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Combe de Savoie
  • Commune Saint-Pierre-d'Albigny
  • Lieu-dit le Bourget
  • Cadastre 1732 Mappe sarde ; 1891 B1 Non cadastré ; 2018 B1
  • Dénominations
    écart

Le village du Bourget est installé le long de la route D 201, à l'aplomb du château de Miolans. Il s'étend au sud de cette route le long de deux chemins transversaux joignant l'Isère. Il se compose d'ilots de maisons de vigneron en bâti dense, séparées par des ruelles ou des venelles étroites.

L'écart est représenté dans son implantation actuelle sur la mappe sarde ; la partie sud-ouest est identifiée comme "bourg du Bourget", la partie nord-est comme mas de "la Croza" (peut-être en lien avec l'implantation d'une croix déjà à l'emplacement actuel, au carrefour de la route départementale et de la rue des Charlettes ?). Il dispose à cette époque de deux équipements appartenant à la communauté, une fontaine (voir IA73004461) et un four à pain (n°2069, situé sur une place vers l'extrémité des impasses des Carrières et des Vignettes, disparu). La partie située au nord de la route présente actuellement les édifices les plus anciens : l'ilot formé par les parcelles 2018 B1 421 à 426 (voir description en annexe) et la maison 2018 B1 1003 (IA73004465), séparés par un passage étroit qui devait être fermé par un portail (dont il reste des vestiges), présentent encore une structure et des élévations des 16e-18e siècles. Une chapelle sous le vocable de Saint-Charles est signalée sur la mappe au n°156, soit vers l'emplacement de la croix de chemin (elle a disparu ; voir annexe du dossier de présentation de la commune).

Les ilots 2018 B1 434 à 437 et 292 à 295 sont formés de maisons de vigneron du 19e siècle. A sud de la route on repère des ilots doubles en profondeur (2018 B1 379, 380, 985, 1012, 1013 ; 398, 960, 981, 1005, assez dénaturé ; 405 à 409 ; 315 à 322) ou simples (2018 B1 388 à 390, 392, 1030, dénaturé ; 412 à 414 ; 331, 332). Les premiers sont essentiellement composés d'habitations mitoyennes, les second d'habitations et de granges-étables.

Les bâtiments sont implantés dans la pente (plutôt parallèles aux courbes de niveau au nord de la route et perpendiculaires au sud : les murs gouttereaux sont parallèles à la route/chemin) et présentent un niveau de caves voûtées en berceau en étage de soubassement. Du fait de la mitoyenneté et de l'imbrication des bâtiments (surtout dans les ilots doubles) et des cours, l'accès à ces caves se fait parfois par des passages voûtés partagés (2018 B1 1013, 2018 B1 316). Si la cave a un accès individuel, il peut passer par un couloir voûté situé sous le palier de l'escalier extérieur d'accès à l'habitation (ex. 2018 B1 319, 322). Le maisons de vigneron présentent un ou deux niveaux d'habitation au-dessus des caves, avec escaliers extérieur en pierre et balcons de desserte en bois, et un niveau de comble sous toiture, destiné au séchage, dont les murs se limitent souvent à des trumeaux maçonnés irréguliers séparés par des vides fermés de planches. Le relevé établi en 2014 par l'architecte Bernard Lab pour la maison de vignerons correspondant aux parcelles 2018 B1 436, 437 permet de voir l'organisation de ces petites maisons, avec caves (voûtées ou non) en étage de soubassement, pièces d'habitation sur un ou deux niveaux au-dessus, remises et soue à cochon juxtaposées ; le dessin de l'élévation montre le déroulé complet de l'édifice avec les accès avec escaliers extérieurs, que la photographie ne rend que partiellement vu l'étroitesse de la rue (voir rubrique Liens web).

En périphérie de ce bâti dense on trouve des fermes à bâtiments juxtaposés qui bénéficient de plus d'espace pour l'implantation des bâtiments : 2018 B1 292, 293 ; 309, 310 ; 336, 337 ; 340, 977 ; 412 à 414 ; 998, 999. Encore un peu plus loin on trouve des granges-étables qui présentent la structure caractéristique "à trumeaux" comme le comble des habitations (2018 B1 286 à 287 ; 282 ; 331 ; 434 ; 451) et des entrepôts et ateliers pour la fabrication de plants de vigne, qui ont pu être aménagés dans d'anciennes granges ou séchoirs à tabac (2018 B1 80 ; 292, 293 ; 998 ; 1006 ; 874). Les fenils de granges ou les combles des maisons peuvent présenter des extensions en charpente permettant d'accroître la capacité de stockage ou séchage. La ferme 2018 B1 309, 310 présente des extensions en parpaing artisanal (1ère moitié 20e siècle) édifiées pour servir de séchoir.

Le matériau employé est le petit moellon calcaire plat, ou calcaire lité, souvent revêtu d'un enduit mince sur les parties habitées et laissé apparent pour les granges-étables ou les trumeaux des combles. Les encadrements sont en pierre de taille (plutôt sur le bâti antérieur au 19e siècle, et encore courant 19e pout la porte de cave, souvent à linteau cintré), maçonnés ou en béton. Les toits sont essentiellement en ardoise, à demi-croupe.

Le hameau n'a plus de four à pain mais présente de nombreux bassins, publics (les deux bassins couverts ont été étudiés, IA73004461 et IA73004462) et privés (voir repérage : 6 bassins repérés en 2018, la plupart en eau) ; la série de trois bassins le long de la route à l'ouest, sous les vignes, dessinés sur le cadastre de 1890 on en partie disparu (seul subsiste le bassin couvert IA73004461), ainsi qu'une croix de chemin et deux oratoires (IA73004463 et IA73004464).

L'écart est représenté dans son implantation actuelle sur la mappe sarde et présente encore des édifices dont un bonne partie du gros-oeuvre peut remonter au 16e siècle. L'essentiel du bâti date du 19e siècle.

Relevé des dates portés : 1733 (linteau en remploi, 2018 B 421).

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 16e siècle, 18e siècle
  • Murs
    • bois pan de bois
  • Toits
    tôle ondulée
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans

F-JDT-Villages et Ecarts-Bauges

  • Disposition majoritaire par rapport à la pente mixte
  • Trame urbaine dominante village groupé
  • Matériau dominant calcaire lité
  • Habitat permanent site d'habitat permanent
  • Environnement du village ou écart vigne
  • Intérêt patrimonial moyen
  • Parties constituantes Bassin (6), croix de chemin, four à pain (détruit), oratoire (2)
  • Type d'habitat dominant maison de vigneron
  • Habitat en rangs rangs mono fonction
  • Statut de la propriété

Documents figurés

  • Route de St-Pierre-d’Albigny à Frêterive (Savoie) Les Ruines du Château de Miolans Lib. – Edit. E. REYNAUD Chambéry – Phot. Blanc – 423 / Émile Reynaud (éditeur), Blanc (photographe). 1 impr. photoméc. (carte postale) : N&B. 1ère moitié 20e siècle (AP Podevin).

    AP Podevin

Annexes

  • Edifices repérés de l'écart du Bourget
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2023
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Daviet Jérôme
Daviet Jérôme

Chargé de mission patrimoine bâti au Parc naturel régional du Massif des Bauges, en convention pour réaliser l'inventaire du patrimoine bâti de 2009 à 2023.

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