Chargé de mission patrimoine bâti au Parc naturel régional du Massif des Bauges, en convention pour réaliser l'inventaire du patrimoine bâti de 2009 à 2023.
- inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Combe de Savoie
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Commune
Saint-Pierre-d'Albigny
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Lieu-dit
Pau
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Cadastre
1732
1474 à 1479
Aux Gignettes ;
1890
D4
542, 543, 544
;
2018
D3
1141, 1142, 1787, 739
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Dénominationsdemeure
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Parties constituantes non étudiéescommuns
La date 1660 a été lue sur un linteau à l'intérieur de la maison. La porte au bout du couloir de la cave a un encadrement chanfreiné, indiquant peut-être une origine plus ancienne du bâtiment. Sur la mappe sarde (1729), la propriété appartient à noble Marc de Charbonneau (écrit Charbono), d'une famille originaire du Dauphiné et noble depuis 1659 (Messiez). En effet, à l'issue d'un procès en 1718, Marc de Charbonneau et son épouse Barbe de Quintal entrent en possession de trois maisons à Saint-Pierre-d'Albigny, deux au bourg et le domaine de Pau, héritées du père de Barbe, noble Jacques de Quintal. Le bâtiment est décrit dans l'acte notarié (reçu Lombard), qui constate son mauvais état (en particulier les toitures et fenêtres) : un petit bâtiment sert d’entrée au bout d'une allée de charmes. La "partie maison" est longue de 30 pieds (environ 9 m), couverte de paille sur l'avant et d'ardoises ("badières", terme désignant les lauzes répertorié dans la région d'Albertville) sur l’autre. La porte d’entrée de la maison est en bois simple mais en bon état ; pour aller à la chambre, à gauche côté jardin, il y a une porte en noyer de bonne valeur. Le bois de la charpente est usé, les sablières pourries, la couverture à refaire. Dans la cuisine, côté Levant, la poutre de la cheminée, pourrie au milieu, est prête à tomber, ce qui en tombant entraînerait la voûte. Il y a un second appartement à peu près dans le même état, et une cave. La "partie pressoirs et cuves" a 44 pieds par 23 (environ 12 m x 6 m), avec un pressoir en très mauvais état, deux cuves en chêne cerclées de fer, trois autres bien usées. il y a une volière, une grange couverte d’ardoises et de paille, avec une écurie à côté et une autre masure, un four dans la cour (Pajean, Tisseur).
On retrouve certains éléments sur la mappe : au n°1474 une "allée d'arbres" correspondant à l'allée d'accès (elle est dite "avenue" sur le cadastre de 1890), au 1476 la "maison" et au 1478 la "grange" (appelée en 1890 "atelier de... et bâtiment"), avec la cour n°1477 et deux jardins (n°1475 au nord et 1479 au sud de la dépendance). La propriété comprend des champs, bois et prés, mais surtout des vignes, dont les parcelles 1405 et 1408 Au Vignoble du Pau, et un peu plus loin les n° 1101, 1118 aux Voisines, 1359, 1384 et 1393 aux Coutelettes, et 1224 des "huttins" (hautins) aux Fausses.
Dans l'inventaire réalisé en 2015 pour la Communauté de communes Coeur de Savoie, l'édifice est mentionné comme "Maison de transit du minerais de fer" qui arrivait des Hurtières par le bac de Pau. Si l'acte de 1718 mentionne le "droit du bateau de Pau" parmi les biens hérités par Barbe de Quintal et Marc de Charbonneau, le domaine affiche clairement une vocation viticole, avec un grand cuvage adossé à la maison et une cave.
En 1890 le domaine appartient à Victor Marchand, notaire à Chambéry. Le plan du cadastre de 1890 montre que le retour au nord-est de la maison (représenté hachuré) a été édifié peu après cette date, signalant peut-être la transformation de la partie est de la maison en dépendance agricole. La fenêtre murée visible sur le mur est au niveau de la grange-étable signale des transformations à cet endroit. Des modifications ont été apportées à la maison dans la 2e moitié du 20e siècle : la cheminée de la salle a été déplacée (elle était contre le mur séparant la salle du pêle) et diminuée en hauteur ; sur l'arrière, une remise ouverte qui abritait les cuves et du matériel de vinification a été démoli, et l'escalier extérieur de la façade arrière, en bois, a été refait en béton.
La dépendance a été reconstruite à peu près sur le même emplacement, sans doute dans dans le courant du 19e siècle (après 1890) ; sa partie habitation a été remaniée au début du 20e siècle (encadrements en béton).
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Période(s)
- Principale : 3e quart 17e siècle , (incertitude)
- Principale : milieu 19e siècle
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Dates
- 1660, daté par tradition orale
La demeure comprend une maison et un bâtiment de communs desservis pas une cour à laquelle on accède par une longue allée (autrefois plantée) et deux portails : un portail à linteau droit sous un petit toit à croupes à l'ouest et un portail en anse panier à l'est.
La maison a un plan allongé, avec un retour édifié postérieurement au nord-est. Elle est adossé à une légère pente. Le sous-sol (pas visité en totalité) est occupé par des caves voûtées avec un couloir traversant et un accès en façade (escalier en pierre). Le couloir dessert une cave voûtée située sous la cour derrière la maison (emplacement de la remise ouverte à usage de cuvage). Un second accès contre le retour au nord donne dans une cave située sous ce bâtiment. Le rez-de-chaussée est divisé en deux par un large couloir traversant (sous l'escalier vers le comble) bordé à droite par un escalier droit en pierre, entre deux murs. A gauche se trouve une salle avec cheminée en pierre (moulurée à tore) desservant une seconde pièce (pêle). à droite, une grange-étable et une grange-remise, et un espace agricole dans le retour.
Le bâtiment de communs comprend une habitation sur cave en sous-sol au nord, une remise, une étable puis une seconde grange-étable.
Les bâtiments sont en moellon calcaire (enduit sur la maison) avec des encadrements en calcaire (en béton sur l'habitation des communs). Les toits sont en ardoise, à longs pans avec croupe et coyau sur la maison, demi-croupe sur les communs. L'étable sud des communs a un plafond à voûtains de brique sur poutrelles métalliques.
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Murs
- calcaire enduit
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Toitsardoise
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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Escaliers
- escalier intérieur : escalier droit en maçonnerie
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
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Techniques
- sculpture
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Représentations
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Précision représentations
La porte d'entrée est en arc en plein-cintre à trois fasces, timbré d'une agrafe en forme de console ornée d'une frise de disques et reposant sur des pilastres.
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Statut de la propriétépropriété privée
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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Bibliographie
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MESSIEZ, Maurice. La Combe de Savoie autrefois. Montmélian : La Fontaine de Siloë, 2002.
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PAJEAN, Yves. TISSEUR, Evelyne, et al. Histoire de La Plantaz. Dactyl (support de conférence, 29 novembre 2015). Archives de l'Association Autrefois Saint-Pierre.
Chargé de mission patrimoine bâti au Parc naturel régional du Massif des Bauges, en convention pour réaliser l'inventaire du patrimoine bâti de 2009 à 2023.
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