Chargé de mission patrimoine bâti au Parc naturel régional du Massif des Bauges, en convention pour réaliser l'inventaire du patrimoine bâti de 2009 à 2023.
- inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Combe de Savoie
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Commune
Saint-Pierre-d'Albigny
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Lieu-dit
Pau
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Cadastre
1730
Aux Gignettes ;
1891
D4
;
2018
D3
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Dénominationsécart
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Parties constituantes non étudiéesfontaine, four à pain, croix de chemin
Jusqu'à l'endiguement de l'Isère, le hameau de Pau était situé au bord de la rivière, à l'emplacement d'un bac qui assurait entre autres la traversée du minerai de fer provenant des Hurtières et destiné aux hauts fourneaux du Coeur des Bauges.
A l'époque de la mappe sarde le hameau correspond au toponyme "Aux Gignettes" ; on trouve cependant le toponyme de "Vignoble de Pau" pour désigner un vignoble implanté à l'ouest du hameau. Ce dernier compte alors 44 maisons (dont quelques maisons et granges, et deux énigmatiques "maisons de rocher", n° 1485 et 1510), une chapelle Saint-Bernard (n°1448 ; voir annexe du dossier de présentation de la commune) en face du four de la communauté (n°1503), au carrefour de la rue des Tournes / rue du Four (côté nord, vers 2018 D3 841) avec la rue du Général Curial. Au nord-est est déjà implantée une demeure, qui est 1732 appartient à noble Marc de Charbonneau (IA73004482).
L'implantation a assez peu changé sur le cadastre de 1890, et reste assez similaire en 2018 (quelques bâtiments disparus (en particulier sur l'ilot 2018 D3 767 à 772) mais la plupart des bâtiments ont été modifiés ou reconstruits par rapport à la mappe (un incendie détruit 21 maisons en 1880) ; quelques encadrements chanfreinés subsistent cependant sur 2018 D3 733, 761, 785. La chapelle a disparu (elle aurait été démolie après la Révolution ; une pierre creusée d'une demi-sphère remployée dans un jambage de porte est citée comme un bénitier provenant de cette chapelle, mais en l'absence de mouluration cette attribution ne peut être confirmée ; la cloche actuellement suspendue au toit du bassin du Bourget est réputée provenir de cette chapelle, ce que dément son inscription), le four (2018 D3 765, repéré) a été reconstruit au 19e siècle (maçonnerie de calcaire, four en brique et IPN ; dates portées 1841 sur la porte du four (actuellement clouée sur la charpente), 1866 (gravée sur la charpente), 1948 (gravée sur une pierre remontée sur la hotte) et restauré en 2009. La croix (IA73004481) n'est pas dessinée en 1890. A cette date le hameau n'a pas non plus de bassin, peut-être à cause de la proximité de l'Isère jusqu'au milieu du 19e siècle ; un bassin couvert en béton (repéré) est édifié dans le 2e quart du 20e siècle.
Le hameau était composé d’un mélange de maisons de vigneron, avec caves en sous-sol ou étage de soubassement (avec des descentes d'escalier protégées par une voûte en brique : 2018 D3 774, 781 ou 1917), de petites fermes et de dépendances agricoles plutôt en périphérie (mais ce n'est pas systématique ; on note le petit nombre de "bâtiments" isolés sur le cadastre de 1890), avec des jardins clos. L'implantations est un peu moins dense qu'à Miolanet. A partir du début du 20e siècle des maisons ou villas sont édifiées en périphérie. Le bâti a été assez largement repris au milieu du 20e siècle (enduits, encadrements, escaliers, balcons à garde-corps orné d'un motif de soleil refaits en béton). Les habitations ont souvent deux niveaux habités précédés de balcons superposés (le comble ayant été converti en chambres). On trouve des vestiges de fils métalliques pendus aux avant-toits utilisés pour le séchage des épis de maïs. La présence de séchoirs à tabac dans les combles (habitations ou dépendances) est attestée jusqu'à la fin des années 1970.
La maison étudiée lors de l'enquête du Musée des Arts et traditions populaires en 1943 (monographie SA 54 ; correspond à 2018 D3 785) donne un bon exemple de petite maison de vigneron datable de la fin du 18e début 19e siècle, avec deux caves voûtées au rez-de-chaussée/étage de soubassement, une cuisine et deux chambres au-dessus, desservies par un escalier en pierre à garde-corps en pierre, agrandie d'une travée dans la 2e moitié du 19e siècle, et qui n'avait déjà plus de fonction viticole en 1970. Une grange-étable est édifiée sur la parcelle.
Le bassin (repéré) n'est pas dessiné sur le cadastre français. Il est en béton moulé, à deux bacs ; le bac aval est pourvu sur trois côtés de plans inclinés, le bac amont de barres pour poser un seau. La borne-fontaine en béton a un tuyau en bronze orné d'un dauphin. L'ensemble est couvert d'un édicule en charpente, avec toit à longs pans en ardoise. La date 1939 est gravée à la pointe dans le sol en béton qui entoure le bassin. Deux bornes routières terminées en demi-cercle, en calcaire, sont remployées comme chasse-roues ; inscription, borne 1 : ROUTE DEPLE / N° 8 / K 3 et sur le côté : ST PIERRE A 0 K 3 ; borne 2 : ROUTE DEPLE / N° 8 / K 8 et sur le côté : illisible.
Le matériau employé est le petit moellon calcaire plat, ou calcaire lité, souvent revêtu d'un enduit mince sur les parties habitées et laissé apparent pour les granges-étables ou les trumeaux des combles. Les encadrements sont maçonnés, avec parfois des linteaux en lauze. Les toits sont essentiellement en ardoise, avec demi-croupe et parfois coyau.
L'implantation du hameau montre une grande permanence depuis la mappe sarde et le parcellaire actuel est en place pour l'essentiel dès le plan cadastral de 1890 (dressé après l'incendie de 1880) ; il reste peu de vestiges de bâti datables d'avant le 19e siècle, où se concentre l'essentiel du bâti, avec des constructions périphériques de la 1ère moitié du 20e siècle.
Relevé des dates portés : 17 IHG (sic, croix dans le H) 87 (linteau, 2018 C2 1221), 1828 (linteau, 2018 A5 1043), 1841 (2018 A5 1037).
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Période(s)
- Principale : 19e siècle
Hameau de maisons de vigneron mitoyennes avec dépendances (granges-étables, cuvages, puis séchoirs et ateliers de greffage) juxtaposées ou isolées, et quelques fermes à juxtaposition. Le hameau possède trois fontaines et deux croix monumentales (le four a pain a été détruit).
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Murs
- calcaire moellon
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Toitsardoise
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Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
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Couvrements
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
F-JDT-Villages et Ecarts-Bauges
- Disposition majoritaire par rapport à la pente replat
- Trame urbaine dominante village groupé
- Matériau dominant calcaire lité
- Habitat permanent site d'habitat permanent
- Environnement du village ou écart vigne
- Intérêt patrimonial faible
- Parties constituantes bassin, four à pain, chapelle (détruite), croix
- Type d'habitat dominant maison de vigneron
- Habitat en rangs rangs mixtes
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Statut de la propriété
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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Bibliographie
-
RAULIN, Henri. L'architecture rurale française. Savoie. (Coll. dir. par Jean Cuisenier, Musée national des Arts et traditions populaires). Paris : Berger-Levrault, 1977.
p. 233, SA 54
Périodiques
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"L'incendie du hameau de Pau". Courrier des Alpes, 11 mars 1880, p. 2. Repris dans le Journal Autrefois… Saint-Pierre, n°3 juillet 2013.
p. 15
Chargé de mission patrimoine bâti au Parc naturel régional du Massif des Bauges, en convention pour réaliser l'inventaire du patrimoine bâti de 2009 à 2023.
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