Dossier d’œuvre architecture IA73004632 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Domaine de la Châtaigneraie composé d'une ferme puis d'une villa, puis d'une école, actuellement villa et structure pour assistantes maternelles
Œuvre monographiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Pugny-Chatenod
  • Lieu-dit la Châtaigneraie
  • Adresse chemin rural dit de la Châtaigneraie
  • Cadastre 1880 B5 708 à 715 712 : ferme 714 : maison 715 : four à pain ; 1958 B5 558 à 563  ; 2014 B5 558 à 561, 1379 à 1384
  • Dénominations
    ferme, école secondaire, villa
  • Appellations
    Domaine de la Châtaigneraie, villa Pitelle
  • Destinations
    école secondaire

A l’origine, La propriété appartient à Jean Gonnard qui la transmet à son fils Maurice ; le cadastre de 1880 pointe trois parcelles bâties sous les numéros 712 (bâtiment et cour), 714 (maison), et 715 (four à pain). Maurice Gonnard, en 1890, érige une construction nouvelle en 1883 (CM Pugny-Chatenod, 1G5). La propriété est par la suite vendue à Louis Cyprien Adolphe Pitelle, directeur honoraire de la compagnie du Gaz au Caire, le 23 mars 1893 ; en 1895 Louis Pitelle fait construire une nouvelle maison (CM Pugny-Chatenod, 1G5, l’actuelle maison d’habitation principale ?). Suite au décès de son propriétaire, le domaine de la « villa Pitelle », d’une surface de 1,3 hectares passe successivement entre les mains d’Edmée Charlotte Pitelle, sa fille, puis de la famille De Saintegeme le 4 juillet 1923. Au décès de son mari, déporté à Auschwitz, Madame de Saintegeme, riche parisienne mariée à un comte, revendra assez vite le 11 février 1946 le domaine à la Société anonyme « Grand Hôtel O’Connor Giraudy » qui verra son projet d’hôtel avorté.

En 1954 la famille Trépier achètent la propriété pour y installer une école privée pour jeunes filles de la haute société ; ils étaient déjà propriétaire de l’aérium « la Ribambelle » sur la commune du Montcel. A ces fins, une école est construite adossée à la pente en amont de la villa dite « le pavillon » ; Francine Trépier sera la directrice de cet établissement qui enseignera des cours commerciaux, ménager, classiques et modernes. Cet espace accueillait aussi les jeunes filles pour les vacances d’été et d’hiver. L’école est fermée en 1969 pour être reconvertie durant de nombreuses années en gîte.

La propriété comprend alors une maison d’habitation principale, un pavillon annexe, une villa plus récente que les deux précédentes et destinée au personnel, un bâtiment à usage de garage et buanderie, une cour, un jardin d’agrément, un jardin potager, un parc, un tennis, du pré et du bois. L’accès à la propriété de faisait par un portail à deux vantaux en fer forgé fixés à deux piliers en pierre de taille. A droite se trouve immédiatement la maison du gardien et du personnel ; à gauche un bâtiment abritait le garage de la voiture, un four à pain transformé par la suite en buanderie et un entrepôt. Plus loin et en hauteur se trouve la villa dite « le Pavillon » qui servait de résidence pour la famille et les amis. Sur la droite, en retrait se situait la résidence principale où séjournait madame Barbey (épouse de M. de Saintegeme), et plus loin se trouvaient le puits en ciment moulé, les jardins et le terrain de tennis (construit avant 1930).

Aujourd’hui cette propriété se nomme le « Domaine de la Châtaigneraie » en référence aux nombreux châtaigniers environnant, le « Pavillon » accueille la Maison d’assistants maternels « les Schtroumfs » et un locataire à l’étage, tandis que la maison à l’entrée est désormais vendue. Quant à Madame Trépier, elle occupe « la Villa » et son fils se lance dans la restauration du bâtiment qui a fait office d’école de 1954 à 1967.

Le cadastre de 1880 identifie sur le domaine de la Châtaigneraie un bâtiment avec cour, une maison et un four à pain appartenant à Jean Gonnard. Son héritier Maurice y fait construire un bâtiment en 1883. En 1895, Louis Cyprien Pitelle, nouveau propriétaire, érige à son tour une maison. Après divers occupants, la famille Trépier achète le domaine en 1954 pour y installer une école privée pour filles de bonnes familles ; des bâtiments appropriés sont alors construits. L’école ferme en 1969 et le bâtiment proche accueille désormais les assistantes maternelles au rez-de-chaussée et un logement à l’étage. La villa est toujours occupée par la famille Trépier.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1883, daté par source
    • 1895, daté par source

Le domaine de la châtaigneraie est situé au sein d’une clairière longeant la route départementale n° 49. Un portail permet d’accéder à la propriété, seul le piédroit droit de l’ancien portail demeure en place. Immédiatement sur la droite, l’ancienne maison du gardien est aujourd’hui très transformée. En s’engageant au-delà, à droite se trouve la « Villa », actuelle maison d’habitation de la famille Trépier ; à gauche, le « Pavillon » abrite au rez-de-chaussée les assistantes maternelles et un logement à l’étage. Dans le prolongement de ce dernier édifice, les locaux de l’ancienne école s’étirent du nord au sud. Le restant du domaine est un espace vert où se trouve, en face de la « Villa », un puits en ciment moulé de type rocaille.La « Villa » est un bâtiment constitué de trois niveaux : un étage de soubassement situé en aval, au sud de la construction ; il abrite un espace d’habitation aux ouvertures transformées. Le rez-de-chaussée surélevé est accessible par la façade nord : un escalier droit de sept degrés accède à un palier abrité par un petit avant-corps. Les ouvertures de ce niveau d’habitation sont rectangulaires ; sur la façade ouest un balcon en béton est coiffé d’un appentis tandis que sur la façade sud, face aux trois portes fenêtres, une terrasse couverte avec garde-corps supporte une terrasse non couverte située au droit et à l’étage carré. Un avant-toit ceinture la partie haute de la terrasse couverte. L’étage carré, qui abrite vraisemblablement les chambres, est accessible par un escalier intérieur. Le comble à surcroît est aménagé en logement. Un petit corps de bâtiment est venu récemment se greffer à la façade ouest de la « Villa ». Le matériau de construction est très incertain : moellon enduit au ciment pour le gros-œuvre, béton et ciment pour l’encadrement des baies et les terrasses ? La toiture est à longs pans et croupes, couverte de tuiles plates mécaniques modernes.

Le « Pavillon » possède quatre niveaux : un étage de soubassement sur la façade ouest abritant probablement des caves. Le rez-de-chaussée surélevé est accessible de plain-pied par la façade opposée et située à l’est ; à ce niveau, un petit corps de bâtiment à pans coupés est accolé à la façade sud (construction plus récente ?), couvert d’une croupe polygonale. L’étage carré est accessible par un important escalier s’élançant contre la façade est un aménagement vraisemblablement plus récent et lié à la réalisation d’un logement indépendant à l’étage. Un balcon filant est placé au-devant des portes fenêtres de la façade ouest. Le comble à surcroît abrite des pièces d’habitation. Le matériau de construction est vraisemblablement le même que celui de la « Villa ». La toiture à longs pans et demi-croupes comporte d’importants débords fermés au droit des murs pignons ; elle est couverte de tuiles plates en écaille.

L’ancienne école est de plan rectangulaire, constituée d’un corps de bâtiment rectiligne divisé en espaces fermés, avec la présence, contre le mur intérieur est, de toilettes et douches. Au-devant de ces espaces fermés, une galerie couverte est ajourée de larges ouvertures rectangulaires aux angles arrondis (identiques à celles de la terrasse couverte de la « Villa »). A plusieurs endroits des traces de cheminées demeurent. Le matériau de construction est le calcaire enduit au ciment ; la partie nord du bâtiment où se trouve actuellement la chaufferie est construite en mâchefer (partie de l’édifice plus ancienne). La toiture est à longs pans, couverte d’ardoises, pour les espaces habités ; la galerie est à toiture plate. Actuellement, une partie du bâtiment est en cours de surélévation pour y aménager des logements.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • béton (incertitude)
  • Toits
    tuile plate mécanique, tuile en écaille
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AC Pugny-Chatenod, cote 1R1 : affaires scolaires 1874 – 1972

    7 juin 1958 : je désire ouvrir à Pugny-Châtenod dans la propriété « La Châtaigneraie » une école privée, ouverte à des fillettes fréquentant les classes de la 8° à la 3°. Madame J. Trepier

    30 janvier 1958 : Proust Georges, directeur d'école privée laïque, j'ai l'honneur de vous faire savoir que j'ai l'intention d'ouvrir au lieu-dit « la Châtaigneraie » une école privée laïque de garçons recevant des internes (25), des demi-pensionnaires et des externes des deux sexes, à la date du lundi 17 février 1958. Nature de l'école ; cours complémentaire de la 6° à la 3°.Papier à en-tête : Ecole climatique de la 11° à la 3° « le nid », le Montcel.

    AC Pugny-Chatenod
  • AC Pugny-Chatenod, cote 1G5 : cadastre : mutations 1862-1964

    1890 : Gonnard Maurice : construction nouvelle en 1883

    1898 : Pitelle Louis : construction neuve en 1895 : B707

    AC Pugny-Chatenod : 1G5

Bibliographie

  • La Châtaigneraie. Bulletin municipal n° 57, déc. 2012, pp. 14 - 19.

    AC Pugny-Chatenod
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2017
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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