A l’origine, La propriété appartient à Jean Gonnard qui la transmet à son fils Maurice ; le cadastre de 1880 pointe trois parcelles bâties sous les numéros 712 (bâtiment et cour), 714 (maison), et 715 (four à pain). Maurice Gonnard, en 1890, érige une construction nouvelle en 1883 (CM Pugny-Chatenod, 1G5). La propriété est par la suite vendue à Louis Cyprien Adolphe Pitelle, directeur honoraire de la compagnie du Gaz au Caire, le 23 mars 1893 ; en 1895 Louis Pitelle fait construire une nouvelle maison (CM Pugny-Chatenod, 1G5, l’actuelle maison d’habitation principale ?). Suite au décès de son propriétaire, le domaine de la « villa Pitelle », d’une surface de 1,3 hectares passe successivement entre les mains d’Edmée Charlotte Pitelle, sa fille, puis de la famille De Saintegeme le 4 juillet 1923. Au décès de son mari, déporté à Auschwitz, Madame de Saintegeme, riche parisienne mariée à un comte, revendra assez vite le 11 février 1946 le domaine à la Société anonyme « Grand Hôtel O’Connor Giraudy » qui verra son projet d’hôtel avorté.
En 1954 la famille Trépier achètent la propriété pour y installer une école privée pour jeunes filles de la haute société ; ils étaient déjà propriétaire de l’aérium « la Ribambelle » sur la commune du Montcel. A ces fins, une école est construite adossée à la pente en amont de la villa dite « le pavillon » ; Francine Trépier sera la directrice de cet établissement qui enseignera des cours commerciaux, ménager, classiques et modernes. Cet espace accueillait aussi les jeunes filles pour les vacances d’été et d’hiver. L’école est fermée en 1969 pour être reconvertie durant de nombreuses années en gîte.
La propriété comprend alors une maison d’habitation principale, un pavillon annexe, une villa plus récente que les deux précédentes et destinée au personnel, un bâtiment à usage de garage et buanderie, une cour, un jardin d’agrément, un jardin potager, un parc, un tennis, du pré et du bois. L’accès à la propriété de faisait par un portail à deux vantaux en fer forgé fixés à deux piliers en pierre de taille. A droite se trouve immédiatement la maison du gardien et du personnel ; à gauche un bâtiment abritait le garage de la voiture, un four à pain transformé par la suite en buanderie et un entrepôt. Plus loin et en hauteur se trouve la villa dite « le Pavillon » qui servait de résidence pour la famille et les amis. Sur la droite, en retrait se situait la résidence principale où séjournait madame Barbey (épouse de M. de Saintegeme), et plus loin se trouvaient le puits en ciment moulé, les jardins et le terrain de tennis (construit avant 1930).
Aujourd’hui cette propriété se nomme le « Domaine de la Châtaigneraie » en référence aux nombreux châtaigniers environnant, le « Pavillon » accueille la Maison d’assistants maternels « les Schtroumfs » et un locataire à l’étage, tandis que la maison à l’entrée est désormais vendue. Quant à Madame Trépier, elle occupe « la Villa » et son fils se lance dans la restauration du bâtiment qui a fait office d’école de 1954 à 1967.
Photographe au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, site de Lyon