A l'époque de la mappe sarde (vers 1730) le hameau présente la même répartition avec quatre noyaux d'habitat, dont seuls les deux noyaux principaux (centre et ouest) portent le nom de mas des Allues (ou Alloüés) dessus, et rassemblent 36 maisons et des masures (si on ajoute celles du mas de Ginettes), trois "chapets", un pressoir et une grange. La partie nord correspond aux mas de Chez Perrin et Clos de la Chomaz (8 maisons), la partie est, au mas des Sappines (une maison qui appartient à Jean Baptiste Ballay et un cellier, qui appartient au baron François Favier du Noyer). Chacun des noyaux principaux est doté d'un four à pain appartenant à la communauté (n°4939 et 5018 aux Allues-dessus, n°5094 Chez Perrin). La présence d'un pressoir et d'un cellier individualisés sur la mappe met en avant le caractère viticole du site.
Sur le cadastre de 1890, le seul nom de hameau indiqué est les Allues-dessus (les Ginettes reste inscrit pour les vignes au-dessus de sa partie ouest). La partie centrale (1890 G5 790 à 841) se compose d'un ilot de maisons au centre, avec des rangs mixte autour et des "bâtiments" assez nombreux (12 pour 16 "maisons"). Deux des maisons appartiennent à des Baujus (de Doucy ou Sainte-Reine) et sont donc sans doute des celliers ; le cellier 1890 G5 828 puis 2018 YE 139 est le seul à avoir conservé son aspect du 19e siècle. Enfin il y a toujours un four à pain commune, inscrit à l'Etat de section comme four au « village de Chez les Garnier du milieu » (n°841). La partie ouest (n°715 à 775) est formée de rangs non mixtes ; deux maisons appartiennent à des Baujus (de Jarsy). L'écart a une fontaine appartenant à la commune (n°768) et un four du hameau de « Chez les Garnier les Michoud » (n°775). Le toponyme des Garniers, déjà visible sur les cartes d'Etat major (milieu 19e siècle) pour désigner la partie ouest des Allues-dessus, est donc reporté dans l'Etat de section (mais pas sur le plan).
La partie nord (n°902 à 939) est presque entièrement composée de celliers appartenant à des Baujus (d'Ecole, Aillon-le-Jeune et Sainte-Reine ; 12 maisons en tout) formant deux rangs de celliers au sud et un ilot mixte au nord. Il y a une fontaine appartenant à la commune (n°932) mais plus de four. Enfin la partie est a vu le site de la maison de J.-B. Ballay devenir la propriété de Joseph Bergin, que se partagent ses fils (Jean, Jean-Pierre, Jérôme et Joseph), alors que le cellier du baron du Noyer a disparu.
Si les écarts ont gardé une implantation très proche de celle de 1890, avec des rangs ou des petits ilots, les bâtiments ont été assez largement modifiés et rénovés. Ainsi aux Garniers un rang de trois "bâtiments" (dépendances de trois maisons situées dans l'ilot plus à l'ouest, 2018 YE 187 à 189) a été remplacé par une ferme à juxtaposition (2018 YE 194, 195). Les parties basses, en particulier les caves et leurs accès (on note les portes en pierre de taille en arc plein-cintre sur 2018 YE 115, 128, 134, 181, 182 ou en arc segmentaire pour le 119), peuvent dater de la fin du 18e siècle (voire avant ?), mais le reste des constructions remonte plutôt au 19e siècle, avec des remplois (comme le porte chanfreinée du mas des Sappines, 2018 YE 181). L'essentiel du bâti est formé de maisons de vigneron mitoyennes, avec cave voûtée en sous-sol ou étage de soubassement, logis d’une travée à escalier extérieur en maçonnerie, avec un passage voûté vers la cave sous le palier. L'habitation au-dessus de la cave a un niveau (114, 115, 118, 119, 128, 129, 130, 134, 140), parfois deux (2018 YE 187, 188, 189). Aux Garniers l'implantation dans la pente garantit accès de plain-pied aux caves et habitations de l'Ilot 2018 YE 205, 207, 208, 211 et 212.
Les bassins communaux ont disparu (il reste le bassin à l'entrée du chemin des Sappines, qui semble privé), de même que les fours. Une croix est implantée sur le chemin entre les Garniers et les Allues-dessous (non cadastré, vers YE 81 ; repérée), une autre aux Allues-dessous (IA73005261), ainsi qu'un oratoire (IA73005262).
L'écart des Garniers est implanté sur un coteau à quelques dizaines de mètres du hameau des Allues-dessus (une croix et un four se trouvaient dans l'intervalle).
Il est composé de rangs mixtes de maisons de vigneron ou celliers avec quelques dépendances (IA73005259 ; 2018 YC 122 à 125, en partie démoli), ou des petites fermes (2018 YC 143 maison de vigneron, ferme à juxtaposition, mitoyenne de la maison de vigneron 144. Une dalle de potager à trois trous en calcaire est déposée dans la cour). Les maisons ont un niveau de cave en sous-sol ou étage de soubassement, et une habitation à deux niveaux ; un escalier extérieur maçonné dessert la cave ou l'habitation selon la configuration. Le bâti est assez modifié et dénaturé.
Un bassin est aménagé (NC vers 2018 YC 143, repéré).
Le matériau employé est le petit moellon calcaire enduit au ciment sur les parties habitées et laissé apparent pour les granges-étables. Les encadrements sont en pierre de taille. Les toits sont essentiellement en ardoise, à longs pans et croupes.