• enquête thématique régionale, Stations de sports d'hiver
Immeuble dit résidence Kouria
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Avoriaz - Biot (le)
  • Commune Morzine
  • Lieu-dit la Falaise
  • Adresse la Falaise
  • Cadastre 2006 N1 51

Bien que dissociées de la résidence le Saskia, la conception de l'immeuble le Kouria (lot 1010, superficie de 1998 m2, obtenu par division du lot 1003) est associée dès l'origine à sa composition formant la partie centrale du quartier de la Falaise (dont la première tranche ne comprend que des résidences de tourisme, toutes étudiées entre 1985 et 1988 par Avoriaz Développement, filiale de Pierre et Vacances / Gérard Brémond). Formant la quatrième « aile » de la résidence du Saskia, le Kouria est surnommé d'abord « le Saskia 4 ». Il est étudié en 1986 par Jacques Labro et Jean-Jacques Orzoni. La résidence comprend 61 logements (1900 m2 de surface hors nette), répartis en 37 studios et 24 deux pièces. Le permis de construire est accordé en novembre 1987. La volumétrie du bâtiment découle à la fois de sa proximité avec le Saskia et aussi de sa situation en bordure de la Falaise, le long de laquelle les concepteurs ont prévu des volumes hauts, s'élevant en belvédère face au domaine skiable et par contraste révélant le relief du plateau.

L'immeuble le Kouria suit le tracé circulaire qui guide l'implantation des résidences construites au bord même de la Falaise. Le projet est linéaire, composé de trois corps de bâtiments, tous orientés au sud et encastrés d'un niveau. La situation en belvédère, placé au plus près du bord de la Falaise, détermine le choix d'un volume élevé. La silhouette dessine une demi-pyramide qui se compose avec la résidence du Saskia (7 niveaux à l'ouest et 4 niveaux à l'est) raccordant au plateau, la composition du Saskia sur son flanc est, tout en refermant la place du Saskia côté sud. Le bâtiment comprend 14 travées réparties en trois corps de bâtiments, dont deux avec travées parallèles (2,94 m de portée) séparées par une travée en éventail (angle de 20°) et terminés en pignon est par une travée en éventail (angle de 20°). Côté ouest, le corps de bâtiment comprend trois travées en éventail (angle de 20°) séparées du corps central par une travée en éventail (avec angle de 45°) dans laquelle est aménagée la distribution verticale (deux ascenseurs) de la résidence avec le hall ouvert au nord sur la place. Les coursives extérieures, à l'air libre, placées en façade nord, sont reliées chacune à deux escaliers construits hors oeuvre : escalier secondaire en vis coté est et escalier principal à deux volées droite sur la place. Le traitement de la façade arrière est à l'opposé de la façade avant, afin de tenir compte à la fois de son orientation (amont, nord) et de son exposition à l'espace public. Tous les composants de la façade (escaliers, galeries, décrochements) sont réunis par un « caillebotis bois », constituant une paroi protectrice en bois, aérée, faite d'un bardage aux dispositions multiples (plaqué sur la structure ou en toiture), aux motifs variés (bois verticaux, horizontaux ou inclinés ; bardages continus, ajourés) et aux découpes de géométrie différente (ouvertures circulaires, polygonales, rectangulaires), l'ensemble faisant office de gardes corps. Le sens des caillebotis varie, s'oppose et se « contredit » selon les dispositions des cages d'escaliers tout en suivant le rythme et la modénature de la structure de l'édifice, respectant les niveaux horizontaux et les parois verticales. Le soubassement est en maçonnerie de béton peint en vert prolongé par les cages d'escaliers laissées par endroits brutes de béton jusqu'aux niveaux des combles. Dans les parties courantes, les garde-corps font place à une « grille » en lattes de bois inclinées et en partie supérieure, le dernier niveau recouvert de tuiles de bois constitue l'acrotère. Les appartements sont tous de plain-pied avec la galerie, répartis en deux types, soit des studios (travées parallèles), soit des deux pièces (travées en éventail, placées en pignon ou en sous toiture), tous orientés au sud. Les appartements sont en duplex dans tous les niveaux supérieurs de chaque travée, formant des « appartements chalets » qui coiffent l'immeuble. Chaque logement est prolongé par un balcon traité différemment selon les travées. Pour les travées parallèles, le balcon est en saillie sur la façade, de plan polygonal, associés deux par deux. Pour les travées en éventail, le balcon est traité en loggia protégée d'un côté par le redent de la façade et le décrochement entre chaque travée. Les garde-corps sont en bois avec différents traitements : palissade de planches horizontales, barreaudage vertical ou tuiles de bois. La façade sud est composée selon trois registres superposés : le niveau de rez-de-chaussée en maçonnerie de béton peint, les étages courants vitrés sur toute la largeur des balcons et les parties supérieures protégées soit par une avancée de toiture en planches protectrice des terrasses inférieures, soit par des « façades toitures » surplombant toute la hauteur d'une travée sans balcon, libre de tout relief. En privilégiant les lignes horizontales, le dessin de la façade cherche à estomper les divisions verticales présentes à chaque changement d'orientation des travées. La silhouette demi-pyramidale de l'édifice est soulignée par le modelé de la toiture porte neige alternant en rive, soit un débord prononcé protégeant les terrasses, soit une « façade toiture » couvrant les derniers niveaux.

  • Murs
    • essentage de bardeaux
    • essentage de planches
    • enduit
    • béton armé
  • Toits
    bois en couverture
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 6 étages carrés
  • Couvertures
    • appentis
    • toit à longs pans inversés
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Typologies
    immeuble parallèle à la pente en pyramide, circulation latérale
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ecole d'architecture de Grenoble