• enquête thématique régionale, Stations de sports d'hiver
Immeuble dit résidence le Sirius
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Avoriaz - Biot (le)
  • Commune Morzine
  • Lieu-dit les Crozats
  • Adresse le Sirius
  • Cadastre 2006 O1 40-42
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    résidence le Sirius
  • Parties constituantes non étudiées
    immeuble

L'immeuble le Sirius est la construction la plus élevée d'Avoriaz, culminant à la fois au sommet du quartier des Crozats et dominant l'ensemble de la station. Adossé au pied de la paroi de la falaise des Crozats, l'immeuble termine la composition étagée sur le versant et implantée sur son rebord est. Avec 41 mètres de hauteur, le Sirius constitue l'un des principaux repères visuels de la station. Le projet comporte 240 logements environ (8000 m2 de surface hors oeuvre nette : 3000 m2 au Sirius A et 5000 m2 au Sirius B) répartis en deux ailes (Sirius A : 85 logements et Sirius B : 156 logements). Le projet est étudié en 1985 (permis de construire accordé en janvier / février 1986) par l'équipe d'architectes groupés autour de Jean-Jacques Orzoni. Par ailleurs Jacques Labro, travaillant alors à la réalisation du Palais du Festival et aux premières esquisses du quartier de la Falaise, est sollicité pour accompagner l'expression finale des élévations. Avec la collaboration professionnelle renouvelée entre Jacques Labro et Jean-Jacques Orzoni, la réalisation du Sirius annonce le renouveau créatif des réalisations d'Avoriaz et la fin des ensembles bâtis linéaires édifiés pendant dix ans composant le quartier des Crozats.£Dans ce versant très pentu, la construction des résidences a été résolue par une succession d'immeubles disposés en cascade. Le Sirius termine cette composition avec un parti linéaire et pyramidal, tandis qu'en aval le Multivacances (en pleine pente) et le Snow (au pied du versant) ont été édifiés in fine selon un parti perpendiculaire aux courbes de niveaux. L'accès au Sirius s'effectue ainsi en empruntant les coursives et les ascenseurs publics intégrés à ces deux résidences placées en aval. L'implantation du Sirius évoque l'un des premiers projets étudiés pour ce versant quinze ans auparavant en 1969 par Jacques Labro et Jean-Jacques Orzoni, qui prévoyait l'aménagement de tout le versant sous la falaise des Crozats. Dans le prolongement du quartier des Dromonts, la composition était étagée sur plusieurs niveaux : le quartier des Essaveaux, puis le quartier du Perchoir (emplacement actuel du Sirius) avec des immeubles en forme de tour et des immeubles parallèles aux courbes de niveaux orientés plein sud. La desserte des différents niveaux de résidence était résolue par un funiculaire, s'adaptant ainsi à la forte pente en respectant l'intimité des appartements.£La composition pyramidale en deux ailes intègre la paroi au projet dans la « brêche » laissée ouverte et délimitée par leur vis-à-vis. Souhaitant mettre en adéquation le site emblématique du Sirius et la qualité de l'accueil, Pierre et Vacances entreprend en 2006 un projet de réhabilitation intérieure complet dont le principe repose sur une offre de logements plus spacieux (du studio au 4 pièces) réalisés sans changer la volumétrie de l'édifice, obtenu en réunissant plusieurs appartements entre eux (Jacques Labro architecte avec Simon Cloutier architecte et agence ArodieDamian). L'exploitation de la nouvelle résidence de tourisme est confiée au groupe Maeva. Le Sirius A devient la résidence Aster et le Sirius B, la résidence Antarès.

La silhouette générale du Sirius est tracée selon une pyramide dissymétrique aux orientations et décrochements multiples, malgré une composition linéaire en deux ailes, proposant cinq éléments distincts. La partie est est composée de deux volumes orientés différemment (25° d'écart). La partie ouest est également composée de deux corps de bâtiment aux orientations décalées de 90°. La partie centrale, « brèche » ouverte entre les deux Sirius, détermine le changement d'orientation (25°) des deux parties. En volume, les décrochements successifs composent la silhouette pyramidale : partie sommitale suggérée par la tension procurée par le vide de la « brèche » ; partie latérale à l'ouest descendant progressivement au sol, tandis que la partie sud tout en s'abaissant propose une position belvédère sur le domaine skiable, dominant franchement la pente. La résidence le Sirius est un immeuble pyramide composé de deux ailes en forme de demies pyramides, réunies de part et d'autre d'un hall commun. Chacune des ailes est dessinée selon un plan linéaire mais formant entre elles un angle de 45°. Le projet est composé de deux bâtiments encastrés dans la pente, avec double accès : au rez-de-chaussée haut, accès latéral de plain pied depuis la passerelle associée à la résidence Multivacances ; au rez-de-chaussée bas, accès central depuis la voirie à usage automobile ou ski. Le hall est sans étage, vitré en façade sud-ouest, couvert par une charpente polygonale inclinée vers l'arrière qui développe une volumétrie diversifiée. Le plan est tracé sur 4 travées parallèles, sur une hauteur libre de deux niveaux. De part et d'autre du hall, s'élèvent le Sirius A (6 travées parallèles et trois travées latérales, pour une hauteur de 14 étages) et le Sirius B (20 travées, pour une hauteur de 15 étages). Le volume du hall de dimension réduite et organisé sur trois niveaux, se distingue par contraste évident autant des grandes masses bâties des Sirius A et B que de la paroi du versant qui le domine directement. Avec le projet de réhabilitation conduit en 2006, le hall est reconfiguré, agrandi par un porche dans sa partie avale, prolongé par une charpente polygonale fermée par des « caillebotis bois ».

  • Murs
    • essentage de bardeaux
    • essentage de planches
    • bossage
    • enduit
    • béton armé
  • Toits
    bois en couverture
  • Typologies
    immeuble tour pyramide en éventail
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ecole d'architecture de Grenoble