Dossier d’œuvre architecture IA74000985 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Martinet de Thorens dit moulin de Pierre Taillée et Etablissement Rey-Gorrez, actuellement Pisciculture
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Assemblée des Pays de Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Thorens-Glières
  • Hydrographies la), Source de Pierre Taillée Fillière
  • Commune Thorens-Glières
  • Lieu-dit le Martinet
  • Adresse 136 chemin de La Source Bleu
  • Cadastre 0G 9 4, 963, 968, 962, 967, 428, 868, 866, 870, 862, 871, 435, 436, 0F 73, 74, 72, 71, 75, 1346, 77
  • Dénominations
    forge
  • Parties constituantes non étudiées
    forge, maison, hangar agricole

Attesté depuis 1720, le martinet de Thorens comprenait une maison d´habitation et une forge dont les équipements étaient actionnés par un bief qui détournait les eaux de la Fillière en rive droite. Progressivement le site comporte aussi un moulin qui n´existe plus en 2010. Ce domaine appartenait au XIXème siècle et au début du XXème siècle à la famille Gorrez qui possédait un autre moulin au lieu Chez Gorrez situé plus en aval sur le torrent de la Fillière. Le 9 mars 1845, Mme Claudine veuve de Monsieur Rey-Gorrez demande au pouvoir central de Turin l´autorisation de faire fonctionner une scierie à eau lui appartenant, située sur le ruisseau sous Pierre Taillée. L´ancienne maison de la forge devient la résidence principale de la famille Gorrez qui continue ses activités de meunier dans l´autre moulin. La prise d´eau dite du Martinet s´appuie sur la rive droite du torrent de la Fillière dans la Commune de Thorens-les-Glières, elle se trouve à 500 mètres en amont de la passerelle du Martinet. En 1906, le moulin de Pierre Taillée appartenant à M. Rey-Gorrez François dispose d´une chute en eaux moyennes d´une hauteur de 2 m 50 pour un débit de 321 litres par seconde. Le moulin à blé se trouvant au sud-ouest de la maison du meunier développe alors une puissance de 8 chevaux-vapeur. En 1958, le niveau légal de la retenue est estimé à 1m, le niveau du seuil de la prise d´eau à 0 m 20, la dérivation de 200 mètres profite d´un débit estimé à plus de 300 litres secondes. Le barrage alimente à cette époque une pisciculture particulière. La construction de cette prise d´eau est antérieure à 1860, en 1955, des travaux de rénovation garantissent l´étanchéité de cette pisciculture. Le gestionnaire de la prise d´eau est alors M. Pasta Pierre de la Pisciculture de la Pierre Taillée de Thorens-les-Glières en Haute-Savoie. Par arrêté préfectoral du 2 juillet 1955, M. Pasta est alors autorisé à reconstruire le barrage du Martinet pour alimenter les bassins de sa pisciculture. Plusieurs pétitionnaires s´opposent à la construction de ce barrage dont M. Bévillard, meunier au lieu dit Chez Milliard situé en aval, qui pense que la dérivation envisagée par le pétitionnaire pour l´élevage d´alevins est de nature à lui porter préjudice en réduisant le débit de la Fillière au dessous du débit d´étiage auquel il prétend avoir droit. L´usine de M. Bévillard est située environs à 3 km en aval du barrage du Martinet. A côté de ce nouveau bâtiment d´élevage d´alevin, M. Pasta avait reconvertis le bâtiment du Martinet en établissement d´équarrissage. Très ancien, le barrage du Martinet a fonctionné jusqu´après 1936. Lors de sa reconstruction en 1954, le barrage du Martinet a disparu depuis plus de trente ans faute d´entretien et à la suite de violentes crues.

  • Remplois
    • Remploi
  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 17e siècle
  • Dates
    • 1720, porte la date

La Fillière reçoit cinq affluents sur sa rive droite: le Flan, le ruisseau de la Mitry, grossi par le Grand Nant et le ruisseau des Sages. Sur la rive gauche, les ruisseaux d´Aulp et celui de la Radias. Le Martinet constitue le premier moulin situé en aval de la Fillière qui comporte de nombreuses dérivations jusqu´à la commune de Villaz où la Fillière se jette dans le Fier au lieu d´Onnex. En 1954, la reconstruction du barrage du Martinet permettait la dérivation des eaux de la Fillière pour l´alimentation en eau, destinée au fonctionnement d´une station d´alevinage. L´ouvrage prévu en 1954 comportait une rangée de galbions d´une longueur de 10 mètres et d´une hauteur de 50 centimètres disposés en oblique à travers le lit de façon à diriger les eaux dans l´ancien bief existant encore sur la rive droite de la Fillière. Si une partie du barrage a disparu, le promontoire érigé sur la Fillière existe encore en 2010. La dérivation des eaux se faisait alors sur une longueur de 400 mètres, assurée par un bief dont les fondations sont toujours visibles et entretenues. Les bassins actuels sont alimentés par la source située en amont du bâtiment du Martinet. Les eaux reviennent progressivement à la Fillière au fur et à mesure du déversement des bassins successifs de l´établissement piscicole. L´établissement comporte un bâtiment dit laboratoire alimenté directement par la source située en amont du bâtiment du martinet. Comprenant plusieurs digues qui dirigent l´eau dans un déversoir principal réalisé en maçonnerie et deux bassins secondaires. Le long de l´ancien bief, le bâtiment du Martinet de plan carré se compose d´un sous-sol, d´un rez de chaussé et d´un étage sous comble. L´ancien complexe industriel du XVIIIème siècle comporte aussi une maison du meunier. De plan carré, cette demeure comporte un sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage et un étage sous combles. Des contreforts disposés de part et d´autres des façades latérales ancrent solidement les fondations de la demeure. L´ancien moulin a blé a brûlé et a été remplacé dans les années 1980 par une maison pavillonnaire.

  • Murs
    • pierre
    • bois
    • béton
    • enduit
  • Toits
    tuile mécanique, tuile plate, tôle ondulée
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    3 étages carrés, sous-sol
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à plusieurs pans
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • Jardins
    arbre isolé
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier

Le bâtiment du Martinet et la maison du meunier ont été reconvertis en maison d'habitation et la prise d'eau de l'ancien moulin de Pierre taillée alimente les bassins de l'établissement piscicole. Le domaine se trouve en NC et ND et comprend de nombreux EBC.

  • Vue générale du barrage de la prise d'eau de l'établissement piscicolePhoto

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  • Ancien bief du MartinetPhoto

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  • Massifs du canal d'amenée en amont de l'ancien moulin de Pierre TailléePhoto

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  • Ancien acqueduc du canal d'amenéePhoto

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  • Canal d'amenée du MartinetPhoto

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  • Degrilleur de l'acqueduc du canal d'amenéePhoto

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  • Source alimentant les bassins de la pisciculturePhoto

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  • Ancien pont métallique du Martinet de Thorens enjambant le torrent de la FillièrePhoto

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  • Bassins du bâtiment du laboratoirePhoto

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  • Mur Pigon ouest de l'ancien bâtiment du martinetPhoto

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  • Elévation sud ouest de la maison du meunierPhoto

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  • Premier deversoir de la pisciculturePhoto

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  • Bassin principal de la pisciculturePhoto

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  • Bassins secondaires de la pisciculturePhoto

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Bibliographie

  • GERMAIN, Michel. Chronique de la Haute-Savoie pendant la Deuxième Guerre mondiale. Tome 4, Le prix de la Liberté, de la bataille des Glières à la Libération. Montmelian : Ed. La Fontaine de Siloé, 2000, p.50

  • AVEZOU, R. Notes Historiques de la vallée de Thorens, et de références manuscrites (1940-1941). Avec une lettre de la Comtesse de Roussy de Sales. 1946

  • MARREZ, Bernard. Région Rhône-Aples, Les guides du XXème siècle, Edition l´Equerre. 1982

  • MARRIOTTE, J.Y., BAUD, Henri, CHALLAMEL, J.B., GUERRIER, Alain. L´Histoire des communes savoyardes, TOME III : Le Genevois et Lac d´Annecy. Montélian: Fontaine de Siloé, 1976

  • TOMASINI Philippe, Thorens, sans rien perdre de son charme et de sa tranquillité a su sortir de son engouement. 1974

  • Thorens-Les Itinéraires touristiques, Grenoble : Autum Imprimerie régionale, 1933

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Assemblée des Pays de Savoie