Entre 1904 et 1936, le site comporte donc un complexe industriel complet comprenant l´usine, les logements, une école pour les enfants. En 1959, les ingénieurs mettent en place un pont roulant de 5 tonnes, toujours en service. En 1966, un poste extérieur de 42/63 kv vient compléter le dispositif alors que la réalisation d´un dégrilleur automatique à la chambre d´eau permet l´entretien de la conduite forcée. Pour améliorer la prise d´eau un masque plongeant est ajouté. En 1966-1967, on fait changer les régulateurs de vitesse. En 1969, les gestionnaires décident de mettre hors service le départ de 42 kV sur le poste extérieur. En 1970, la centrale est partiellement automatisée pour permettre son arrêt automatique. En 1994, une nouvelle centrale équipée d´un seul groupe complète le dispositif. Cette centrale, en fosse, est entièrement enterrée. L´accès se fait par le toit terrasse. Les superstructures de l´usine sont limitées au monorail de manutention et à l´escalier d´accès du personnel. Le poste de 63 kW en extérieur est équipé d´un transformateur et d´un départ en antenne avec la ligne de Chavaroche elle-même en antenne sur la ligne 63Kw VALLIIERS/CHAVANOD. La restitution des eaux se fait en queue de retenue de Chavaroche par le canal de fuite. En 1994, le barrage est de type déversant, la prise d´eau installée en rive droite est déplacée. L´évacuation des crues est assurée par un déversement sur le barrage, sur la vanne de chasse et par la galerie de dérivation rive droite. La prise d´eau est équipée de grosses grilles surmontées d´un masque en béton. Il n´y pas de dégrilleur, le nettoyage des grilles est assuré par les chasses au barrage. En 1996, un nouveau programme de rénovation comprend l´installation d´une nouvelle prise d´eau pour l´alimentation d´une micro-centrale sur le barrage de Cran-Gevrier.
Les travaux de modernisation du site en 1996 comprennent : la démolition et la modification au droit de la prise d´eau existante pour recevoir les nouveaux équipements, la pose des nouveaux panneaux de grilles, la réalisation de l´entonnement de la conduite du groupe de restitution, la mise en place de la nouvelle vanne de restitution. D´autres travaux comprennent : la réalisation des démolitions et décrottage nécessaires à l´implantation du groupe, la mise en place de l´aspirateur du groupe et son bétonnage, la réalisation du bâtiment usine. L´installation des matériels et équipements comme la conduite, la vanne papillon, la turbine et le multiplicateur, la génératrice. La mise hors d´eau des zones de travaux est réalisée selon l´un des modes opératoires choisi selon l´hydraulicité et l´impact occasionné sur le fonctionnement de la centrale de Brassilly avec la dérivation du Fier par l´ancienne galerie de contournement rive gauche, la dérivation par la vanne de chasse du barrage.
Le barrage de Cran-Gevrier est un barrage à seuil déversant réalisé en 1904. Il comprend : un radier en maçonnerie construit sur une fondation rocheuse formée de molasse, d´une ossature métallique constituée de 14 fermes, supportant une bouchure en amont en béton et surmontée d´un déversoir constitué par un verdillonage en bois de mélèze. Une vanne de chasse côté rive droite complète le dispositif. Les fermes métalliques sont ancrées en fondation en pied en amont à l´aide de tirants scellés sur 5 mètres de profondeur environ. L´ensemble vanne de chasse se compose d´une vanne plate de type wagon. La galerie de dérivation provisoire se situe en rive gauche. Cette galerie de dérivation a été équipée en amont d´un batardeau fixe déversant, participant à l´évacuation des crues. L´accès rive droite au barrage se fait à partir de la route d´accès au pied du viaduc de la voie rapide. Cet accès piétons passe sous le viaduc de la SNCF. Il est submersible lors des crues de niveau annuel. C´est le seul accès à la prise d´eau et à la vanne de chasse. Un accès rive gauche permet d´accéder en voiture à la plate-forme RG située au-dessus du barrage et de la dérivation provisoire. Le débit réservé est assuré par une vanne de 0,60m sur 1 mètre maintenue à pleine ouverture, située en rive droite de la vanne de chasse.