Dossier d’œuvre architecture IA74001050 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Martinet à cuivre Desrippes puis usine du Thoveix actuellement jardins
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Assemblée des Pays de Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Faverges
  • Hydrographies le), Lac d'Annecy Ruisseau de la Fontaine
  • Commune Faverges
  • Lieu-dit la Petite Biolle
  • Adresse 409 route de La Fontaine
  • Cadastre 0D 1 23, 1725,
  • Dénominations
    martinet
  • Parties constituantes non étudiées
    maison, moulin, bief

En ces lieux, à la sortie nord de la ville de Faverges est attesté depuis 1480, un martinet à cuivre géré par M. Pierre Emin. En 1499 les frères Jacques, Jean et Claude, fils de Pierre Emin passent reconnaissance de leur héritage envers Philippe duc de Savoie. Plusieurs récits font état de l´arrivée de Jean-Louis feu Jean Doulcet Magnin de Verchers dont le fils Jean II maître fondeur de cuivre meurt en 1681 après avoir repris ce martinet. Il laisse à Jean-Pierre et François Nicolas, le soin de diriger son affaire, ces derniers laisseront à leur tour, la propriété à leur trois neveux : Balthazard Doucet, Claude Picollier et François Adrian Philippon avant 1735. Claude Picollier et François Adrian Philipon vendent ainsi les bâtiments à Claude Louis Doucet en 1739. Avec l´arrivée de Charles feu Pierre Desrippes, une nouvelle page se tourne, ce dernier permet à cette famille de rester à la tête de cette usine pendant plus de trois siècles. Ce marchand et fondeur en cuivre, exploite le martinet dès 1751. Il va l´acheter progressivement à partir de 1756. A cette époque, l' association les amis de Viuz Faverges signalent dans leur revue que Charles Desrippes refond 60 quintaux soit environ 300 kg par an de vieux cuivre et rosette valant 900 livres dont 100 livres reste au propriétaire. L´usine connaît une période florissante mais un incendie en 1783 pousse les propriétaires à reconstruire le bâtiment. Dès 1793, André Desrippes cède à son fils le moulin et le battoir attenant au martinet, il construit dessus un nouvel artifice alors que ses deux frères Joachim et Jean-Baptiste gardent le martinet avec l´étang en aval qui sert de réservoir aux deux usines. Le martinet continue à être en activité jusqu´en 1832. En 1863, la dérivation de la Fontaine est alimentée par la source du même nom et par deux captages pratiqués dans le torrent du Saint-Ruph. Cette dérivation qui remonte vers le nord se jette dans le bief d´une autre rivière, la Chaise. Dans la ville de Faverges, le bief alimente plus de sept usines. L´usine du Thoveix. Comprend un moulin et martinet appartenant à M. Desrippes Jean Baptiste. Cette usine est située à la sortie de la ville à 80 mètres au dessous de la précédente, elle est mise en mouvement par deux roues reposant sur les massifs du canal et équipant les deux rives du même bief. Ces artifices sont alimentés au moyen d´un bassin de retenue établi à la sortie de l´usine des soieries de Faverges. En 2011, la propriété appartient toujours à la famille Desrippes.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 15e siècle
    • Principale : 3e quart 16e siècle
    • Principale : 1er quart 17e siècle
    • Principale : 2e quart 18e siècle
  • Dates
    • 1480, daté par source
    • 1561
    • 1625
    • 1728
    • 1726
    • 1727

Sur une parcelle bordant la rive droite de la dérivation du ruisseau Fontaine, la propriété Desrippes comprend trois édifices. Contigu à la route du Thovey, le mur de la propriété sert aussi de mur de soutènement sur lequel s´appuie un premier édifice. De plan carré, avec deux étages et avec une coursive métallique apparente sur les façades, cet édifice appartenait à l´usine de soierie et prolongeait l´une des halles de l´usine, démolie depuis. Dans le prolongement de la route, un second édifice s´appuie lui aussi sur le mur de l´enceinte. C´est le bâtiment principal de la propriété Desrippes. L´atelier de l´ancien martinet se trouvant rive droite alors que le bâtiment du moulin se trouvant rive gauche n´existe plus en 2011. Ce bâtiment reste facilement identifiable car son emprise au sol, quoi que mesurée, reste importante dans ce jardin de petite dimension. Aussi reposant sur une emprise de 183 m², l´édifice ne laisse rien entrevoir côté route du Thovey. Plutôt austère, le mur gouttereau qui surmonte le mur bordant le chemin se caractérise par son unique baie avec panneaux de bois qui ferme le contrevent. Le tout est couronné par une un pan avec ardoises qui signalent la présence du bâtiment le long de la route du Thovey. Il s´agit en fait de deux édifices accolés, disposant d´une extension en appentis adossée au mur ouest de l´atelier. Essentiellement réalisé en pierre maçonnées enduites, le rez-de-chaussée et le sous sol assure la stabilité de l´ensemble et comprennent les artifices du martinet. Reposant sur des piliers maçonnés disposé à chaque chainage d´angle, l´étage, et l´étage sous comble sont protégés par des lattes de bois. Les fermes débordantes en bois de la charpente dessinent alors un abri protégeant la façade extérieure donnant sur la partie ouest du jardin. En continuant vers l´est, le bâtiment est suivi par une remise en bois avec toit à deux baies et de larges baies vitrées sur les murs gouttereaux. Non visible depuis le chaussée, la maison d´habitation est plus récente.

  • Murs
    • pierre
    • bois
    • enduit
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    3 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Situé dans le prolongement d'une nouvelle centralité, l'emprise de l'ancienne usine de soierie de Faverges est reconvertie en quartier résidentiel, la propriété Desrippes forme un hameau très ancien.

  • Mappe sardes, cadastre de 1739, atlas, 12 ème feuille, copie. 1827Plan

    AC Faverges : 1 G 2
  • Extrait de la Section D Feuille n°9 du cadastre de Faverges, 1:1 000. 20 décembre 1905Plan

    AD Haute-Savoie : 3 P 3/4670
  • Photo Aérienne, Conseil général de la Haute-Savoie/ Direction des Affaires Culturelles/ SIG/ BDORTHO® - BDCARTO® - © IGN - copie et reproduction interditesPlan

    CAH Haute-Savoie
  • Plan général des usines de Faverges, réglement pour l'usage des eaux du ruisseau de la Fontaine, 20 février 1865.Plan

    AD Haute-Savoie : 6 S 77
  • Plan général des abords de l'usine de la rue du Coq, réglement pour l'usage des eaux du ruisseau de la Fontaine, 20 février 1865.Plan

    AD Haute-Savoie : 6 S 77
  • Torrent de Saint Ruph, commune de Faverges, plan général, construction d'un barrage par le Sieur Sicaud, concessionnaire de l'éclairage électrique de la ville de Faverges, pétitionnaire, 13 novembre 1895.Plan

    AD Haute-Savoie : 6 S 77
  • Propriété de la forge vue depuis la rue du CoqPhoto

    CAH Haute-Savoie
  • Bâtiment de l'ancienne fonderie du ThoveixPhoto

    CAH Haute-Savoie
  • Bâtiment attenant à la propriété constituant un prolongement de l'ancienne filature de FavergesPhoto

    CAH Haute-Savoie
  • Remise fermant la propriété au nord-estPhoto

    CAH Haute-Savoie

Documents d'archives

  • AD Haute-Savoie : 10 L 45 bis, Industrie : établissement Duport à Annecy et Faverges ; renseignements sur les usines à traiter le fer existant dans l´arrondissement de Faverges ; usine Doucet à Faverges. 1806-1815.

  • AD Haute-Savoie : 6 S 77, Règlement d´eau des usines et prise d´eau sur le ruisseau de la Fontaine à Faverges, deux prises d´eau établies à l´amont de l´usine de Thoveix fournissant les eaux nécessaires aux propriétés de MM. Desrippes, Neyret, Ailloud. 1865

  • AD Haute-Savoie : 6 S 77, Règlement d´eau des usines et prise d´eau sur le ruisseau de la Fontaine à Faverges, l´usine dite du Thoveix et MM. Desrippes Jean Baptiste. 1865

  • AD Haute-Savoie : 6 S 77. Règlement d´eau des usines et prise d´eau sur le ruisseau de la Fontaine à Faverges, la prise d´eau d´irrigations à l´amont de l´usine de la rue du Coq appartenant à M. le Baron Blanc Jules. 1865

Bibliographie

  • CHAIZE, Les maîtres de forge en Bauges. dans L'Histoire en Savoie, n°129. Chambéry : SSHA, 1998.

  • Garioud N, Histoire et archéologie des mines de fer et des installations métallurgiques du massif des Bauges, Antiquité - milieu XIXe siècle. Grenoble : Université Pierre Mendès-France, 1997.

Documents figurés

  • Cadastre 2011, Conseil général de la Haute-Savoie/ Direction des Affaires Culturelles/ SIG/ BDORTHO® - BDCARTO® - © IGN - copie et reproduction interditesPlan

    CAH Haute-Savoie
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Assemblée des Pays de Savoie