À partir de 1925, les pensions d´enfants vont se multiplier dans la station de Megève. Suzanne et Louise Falcoz aménagent le premier établissement connu, les Lutins, dans une ancienne ferme, avant de faire construire un nouveau bâtiment par Henry Jacques Le Même en 1928.
En 1926, l´association Championnet Le Repos à la Montagne de Paris (paroisse Sainte-Geneviève), à l'initiative de l´abbé Jules Bernard loue deux chalets à Megève pour y envoyer des garçons et des filles dans le cadre de la lutte contre la tuberculose. L´association va construire trois préventoriums : le Christomet (1926), Saint-André (1928) et Sainte-Geneviève (1933).
En 1929, le collège privé, le Hameau, premier collège d´altitude de France, est ouvert au-dessus de la route du Mont d´Arbois ; les enfants sont d´abord accueillis dans trois anciens chalets, puis en 1933, à la demande de Mme Veuve Ménard, H. J. Le Même établit les plans du bâtiment actuel situé en promontoire au-dessus de la vallée.
De 1929 à 1935, le nombre de pensions d´enfants passe de 4 à 13, pour une capacité de 90 à 320 lits.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, ces maisons et plusieurs hôtels sont utilisés pour l´accueil d´enfants juifs.
En 1949, l´État établit une réglementation stricte pour les établissements accueillant des enfants. Aux établissements privés s´ajoutent ceux gérés par des établissements publics ou des collectivités qui organisent des colonies de vacances dans la station : en 1946, le collège le Hameau est transformé en aérium pour Électricité et Gaz de France (aujourd´hui centre de vacances de la Caisse centrale d´activités sociales du personnel des industries électrique et gazière) ; d´anciens hôtels sont reconvertis en colonies de vacances, tels le Windsor pour le ministère de la Reconstruction et de l´Urbanisme (1946), ou le Savoy Hôtel pour Électricité et Gaz de France (1948). En 1961, la caisse de retraite et de prévoyance des clercs et des employés de notaires fait construire par H. J. Le Même un complexe, les Chalets du Prariand, comprenant hôtel, motels et colonie de vacances, augmenté d´une piscine en 1977.
En 1958, on dénombre :
3 préventoriums dont 2 grands établissements,
2 aériums dont celui de l´Électricité et Gaz de France,
4 maisons de repos, dont 2 reconnues par la S. S.,
7 maisons d´enfants dont 3 reconnues par la S. S.,
2 collèges d´altitude dont l´un fonctionne depuis l´été 1958.
Inscrit à l'École des beaux-arts de Nantes (1915-1917), il fut élève de Jean-Louis Pascal, puis d’Emmanuel Pontremoli à l’École nationale supérieure des beaux-arts. Il eut, entre autres, pour condisciple et ami Pol Abraham avec lequel il réalisa plusieurs projets, notamment les grands sanatoriums du Plateau d'Assy sur la commune de Passy en Haute-Savoie. Lauréat en 1923 du prix Rougevin il devient collaborateur de Pierre Patout et de Jacques-Émile Ruhlmann. Ce dernier lui apportera beaucoup dans la connaissance de son métier. Architecte en chef de la reconstruction et de l'urbanisme pour le département de la Savoie (1945-1950), il est nommé architecte des bâtiments civils et palais nationaux (BCPN) en 1951. Il meurt le 17 février 1997 dans sa centième année. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Jacques_Le_Même)