Le moulin de Balevaz n’est pas présent sur la mappe sarde de 1732.
En 1866, François Segret exploite un moulin à farine situé sur le même ruisseau que la famille Brunier, la chute d’eau est de trois mètres. L’usine est mise en action par trois roues à augets. L’usine comprend deux paires de meules à farine et un battoir à chanvre chômant plus de quatre mois par an. Cette usine comprend deux bâtiments construits en maçonnerie et renfermant chacun une paire de meules. L’habitation est indépendante de l’usine et appartient à un autre propriétaire, elle se compose de deux pièces. Le battoir est établi sous un abri de chaume.
En 1871 les frères Claude et Jean feu Charles Bogey de Cusy vendent à Michel Bourgeois fils de Marie, meunier à Cusy l’ensemble des artifices. Ces moulins sont exploités par plusieurs personnes successives.
Le 29 avril 1886, Les frères Bogey revendent à moitié les moulins des Reisses à Claude Plat et Marguerite Bourgeois.
Sur le cadastre de 1890, les Moulins de Balévaz (orthographié avec un e accentué), parcelles A3 244 et 244 bis, au lieu-dit les Reisses, sont toujours la propriété de Claude Prat. Sur ce cadastre ancien, ils figurent en dérivation, en bordure d’un bief prenant sa source dans le ruisseau de Balévaz ; chacun des petits moulins a une roue symboliquement représentée par un cercle cranté, à cheval sur le bief ; ce dernier se termine en pointillé pour signifier que l’eau devait circuler en aérien ou en souterrain. Adossé au premier moulin (bâtiment n° 240) se trouve le battoir.
Claude Prat vend le 27 décembre 1911 à François feu Jean-Baptiste Noiray, taillandier à Chainaz-les-Frasses un des moulins, et conserve le second. M. Noiray se réserve un filet d’eau pour la marche de son soufflet de forge.
De 1913 à 1924, Claude Plat est meunier aux Reisses sur la parcelle 244 et 244 bis, puis Jean-François son fils à partir de 1924. François feu Jean-Baptiste Noiray est meunier sur la parcelle 244 bis.
Les moulins de Balevaz aujourd’hui nommés Moulins Plat ne fonctionnent plus ; ils auraient cessé leurs activités après la seconde guerre (renseignement oral). Les bâtiments ont été considérablement modifiés et agrandis et servent d’habitation ; quelques traces de l’ancienne implantation des meules et des axes d’entraînement des courroies demeurent en place ; quelques meules sont éparpillées sur la propriété, meules à huile et meule à blé. Quelques photos anciennes montrent la présence d’un conduit d’amenée de l’eau au-dessus des roues à aubes métalliques qui flanquaient les bâtisses.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )