Dossier d’œuvre architecture IA74002574 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Ecart de Chez les Rey
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges
  • © Mappy

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Cusy
  • Lieu-dit Chez les Rey
  • Adresse
  • Cadastre 1732 Su  ; 1890 E6  ; 2015 E6
  • Dénominations
    écart
  • Appellations
    Chez les Rey

Cadastre 1732

Rey Claude François et Pierre cousin (n° 1635, maison grange ) / Rey François dit Balthazar (n° 1636, maison grange et cour) / Martin Claude à feu Christophe (n° 1644, maison) / Martin Claude à feu Claude (n° 1645, maison ; 1679, grange) / Martin Antoine (n° 1646, maison grange) / Martin Claude (n° 1647, maison grange) / Grellier François et la Jacqueline (ou Jacquemine) (n° 1648, maison) / Chabert Claude dit Baron (n° 1649, grange) / Chabert dit Baron François et Humbert frère (n° 1650, grange) / Jean Petellat ( n° 1653, maison grange) / Martin Jean (n° 1677, maison grange) / Filliard dit Carrier Jean et frère Christophe (n° 1680, maison ; n° 1684, grange) / Rey Claude François et frères François et Hugues (n° 1681, maison) / Filliard dit Carrier Claude et frère Michel (n° 1688, maison grange) / Rey Pierre (n° 1728, maison) / Rey dit Dodon (n° 1729, poesle).

En 1732, la mappe sarde illustre l’implantation de l’habitat du « village des Reys » de type en ligne et organisé le long de l’actuelle route du Grand Plateau (Chemin vicinal n°4 d’Héry-sur-Alby à St-Ours, en 1890), et du ruisseau des Volandes qui se prolongeait à l’ouest de cette dernière route où il prenait sa source ; ce ruisseau est-il aujourd’hui canalisé dans cette ancienne portion ?

21 constructions, dont sept d’entre-elles sont constituées de « maison, grange et cour » sous le même toit ; nous rencontrons également quatre exemples de fermes avec maison et grange dissociée, quatre maisons sans aucune précision de grange attenante ou dissociée, et enfin deux granges accolées sans maison associée (n° 1649 et 1650, de la même famille Chabert). Une construction bâtie est également présentée comme un poesle. Notons la présence de quelques bâtiments mitoyens comme les granges précédentes, mais également deux fermes (de la même famille Rey n° 1635 et 1636) ainsi que deux corps de bâtiment se faisant face, chacun divisé en deux, et deux propriétaires possédants chacun une partie des deux constructions (même famille Martin). Sur le pourtour des constructions nous trouvons de nombreux pré verger et prés, ceinturés à leur tour de champs ; trois jardins, dont un seul est proche de son habitation, appartiennent aux villageois.

Il est également intéressant de s’intéresser au patronyme des habitants de l’écart. Deux familles sont massivement représentées : les Rey et les Martin avec respectivement cinq et quatre personnes distinctes. Plusieurs propriétaires possédant les mêmes nom et prénom sont différenciés par un surnom accolé au nom : Rey François dit Balthazard, Chabert Claude dit Baron ; d’autres avec le même patronyme mais de famille différente ont également un surnom ou le prénom de leur père de précisé : Filliard dit Carrier Jean, et Claude, ou Martin Claude à feu Christophe ou à feu Claude.

Cadastre 1890

Ramus Jean-Claude (n° 461, maison) / Rey Hippolyte (n° 465, bâtiment, n° 522, maison) / Rey Claude dit l’Ainé (n° 471, maison) / Pégaz Pierre cultivateur à Montcel (n° 480, bâtiment) / Débroux Louis (n°482, maison) / Christollet Thomas (n° 485, maison) / Lombard Antoine, cultivateur à St-Ours (n° 488, maison) / Rey Joseph, fils de Christophe, garçon d’hôtel à Paris (n° 496, maison) / Rey Jean, fils de Christophe (n° 498, maison ; n° 479, bâtiment) / Martin Joseph, fils de Jean (n° 500, maison) / Rey Marie, fils de Jean Claude (n° 503, maison ; n° 507, maison) / Martin Honoré (n° 504, maison) / Les habitants du village (n° 506, emplacement et source, n° 510, four) / Martin Marie (n° 508, maison) / Rey Charles (n° 509, maison) / Martin Thomas (n° 518, maison) / Rey François fils de Claude (n° 519, maison) / Gros Jean, cultivateur (n° 526, bâtiment) / Collomb Josette, cultivatrice à Moignard (73) (n° 527, bâtiment, n° 528, maison)

Le cadastre de 1890 pointe deux lieux-dits différents pour l’écart : Chez les Rey-Sud, Chez les Rey-Nord. En comparant les parcellaires de la mappe sarde de 1732 et le premier cadastre français de 1890, on constate un renouvellement quasi-total du parcellaire bâti. Deux bâtiments, peut-être trois, pourraient être communs, mais un des deux a disparu, l’autre n’a plus de trace de bâti antérieur au 19e siècle.

Le premier cadastre français nous montre un écart constitué de nombreux bâtiments qui s’étirent le long de la route du Grand Plateau actuel, avec une concentration un peu plus dense à l’intersection avec le chemin rural dit de Chez le Rosset. Les fermes situées alors dans la partie ouest du ruisseau des Volandes ont disparu. 16 bâtiments constituent l’écart, dont 13 fermes vraisemblablement de type à juxtaposition en ligne avec le logis au rez-de-chaussée surélevé (présence d’escalier en façade pour quatre d’entre elles) ; plusieurs d’entre elles sont divisées entre plusieurs propriétaires, divisions liées vraisemblablement à des partages familiaux ou des ventes car ce sont souvent des parties constituantes de la ferme qui sont la propriété d’autres personnes. Il en va ainsi de la ferme portant les numéros 496 et 498, aux mains de Rey Joseph et Jean, ou encore de celle qui est divisée entre trois personnes (n° 505, 506 et 507) : respectivement Rey Charles, Martin Marie, Rey Marie. L’écart est également constitué de trois bâtiments (ou grange) isolés, dépendances de fermes ou d’une partie de ferme (Rey Jean propriétaire d’une moitié de ferme (n° 498) et du bâtiment comportant le numéro 479. Autour des fermes, présence de plusieurs jardins, dont certains, isolés, semblent être clos.

Notons la présence d’un four à pain (toujours existant) sous le numéro 510, appartenant aux habitants du village, tout comme l’emplacement d’une source (n° 506) ; enfin au sud du village se trouvait la Croix de Chez les Rey, aujourd’hui disparue.

Là encore l’étude patronymique des propriétaires est intéressante. Nous constatons en effet une persistance de descendants des familles Rey et Martin, avec pour les premiers : Hippolyte, Claude, Joseph, Jean, Marie, Charles et François qui détiennent 11 bâtiments, et pour les seconds : Marie, joseph, honoré, Thomas et leurs quatre bâtiments.

Le cadastre de 2015 nous montre une certaine continuité de l’habitat et de sa répartition par rapport à celui de 1890. Six bâtiments du 19e siècle ont disparu : la ferme 1890 n° 417 (Rey Jean), le bâtiment 1890 n° 465 (Rey Hippolyte), la ferme 1890 n° 512 (Rey Charles), le bâtiment 1890 n° 479 (Rey Jean) et enfin la ferme tripartite 1890 n° 505 à 507 déjà citée précédemment. La parcelle 393 n’existe plus (ancienne ferme n° 482 de Débroux Louis), les parcelles n° 396 (ancien bâtiment n° 480 de Pégaz Pierre) (Photo. IVR84_20197400066NUCA_P) et n° 416 (ancienne maison n° 519 de Rey François) sont en ruine.

En contrepartie deux bâtiments plus récents sont construits (parcelles 1407 et 1547,1549). Il existait également, avant qu’elle ne soit détruite il y a 20 ou 30 ans une croix de chemin située à l’intersection du chemin dit de Chez Rosset et de la route du Grand Plateau ; la croix comprenait un fût en bois et une croix en métal. Présence d’un grand bassin en béton à deux bacs, adossé à un demi bassin également en béton situé à la suite du précédent (Photo. IVR84_20197400067NUCA_P).

Sur l’ensemble du bâti composant aujourd’hui l’écart, seuls deux constructions font l’objet d’un dossier : la ferme (IA74002573) (n° 427, 428) et le four à pain (IA74002573) (n° 419).

Liste des constructions non étudiées de l’écart

2015 E6 423, Chez les Rey, Ferme. La ferme existait en 1890, divisée entre deux propriétaires (n° 504 à Martin Honoré, n° 503 à Rey Marie). Le bâtiment actuel, en ligne, à juxtaposition comprend deux parties distinctes : la grange-étable sur la partie ouest (à droite) de la façade principale et le logis à l’est. La ferme a deux niveaux anciens, le troisième a été construit en moellons de béton à la fin du 20e siècle (présence d’aisseliers, pour supporter la toiture à coyau et demi-croupes, sur la façade orientée au sud). Le logis possède une porte principale au sud, à l’encadrement chanfreinée et au linteau à accolade (remploi) ; une seconde porte (avec chanfreins et congés, un autre remploi), ainsi que de nombreuses fenêtres, sont aménagées dans le mur pignon est, non crépis. Présence d’une autre petite baie à chanfrein en façade, au niveau de l’étage carré. Construction en moellons de calcaire avec encadrement des baies également en calcaire ; crépis ciment coloré sur la façade principale. (Photo. IVR84_20197400068NUCA_P).

2015 E6 431, 388, Chez les Rey, Ferme et grange-étable. Les bâtiments existaient en 1890 : la ferme actuelle (n° 431) appartenait en 1890 à deux personnes différentes (n° 496, Rey Joseph ; n° 498, Rey Jean), la grange-étable (n° 388) était alors une ferme appartenant à Lombard Antoine (n° 488), celle-ci a vraisemblablement été reconstruite postérieurement. Le propriétaire est toujours de la famille Rey.

La ferme possède un étage de soubassement (du fait de la déclivité du terrain) et un rez-de-chaussée surélevé accessible par un escalier aujourd’hui en béton qui rattrape les différents niveaux de la pente. Un troisième niveau abritant un fenil surélève postérieurement l’ensemble du bâtiment, construction en moellons de béton et moellons de calcaire. Le premier niveau abrite une cave accessible par une porte aménagée dans la façade principale orientée à l’est. Le deuxième comprend au sud un vaste logis et une étable adossée à une grange au nord. Le logis est accessible par une porte qui ouvre dans une cuisine abritant une cheminée en molasse. A partir de cette première pièce, on accède à une grange pièce arrière et à une autre, sur le côté gauche, une chambre située au-dessus de la cave et accessible par deux degrés. De la grange pièce adossée au mur ouest du logis on communique avec une chambre puis à une troisième située à l’est.

La construction, réalisée en moellon de calcaire et enduite sur ses deux premiers niveaux, a l’encadrement de ses baies en pierre de taille calcaire (moellons de béton à l’étage). La toiture à longs pans et demi-croupes est couverte de tuiles plates mécaniques. (Photo. IVR84_20197400069NUCA_P).

Une petite construction, proche du corps de bâtiment principal sert de local à cochon sur sa partie gauche, poulailler au-dessus avec escalier d’accès, et d’atelier sur sa droite. (Photo. IVR84_20197400071NUCA_P et IVR84_20197400072NUCA_P).

Enfin une grange-étable disjointe avec grange, étable et remise, le tout coiffé d’un toit couvert en tôle. (Photo. IVR84_20197400070NUCA_P).

Les autres bâtiments, les parcelles 390, 415, 1408, 411 et 1407, sont dénaturés, trop remaniés.

En 1732, la mappe sarde illustre l’implantation de l’habitat du « village des Reys » de type en ligne et organisé le long de l’actuelle route du Grand Plateau (Chemin vicinal n°4 d’Héry-sur-Alby à St-Ours, en 1890), et du ruisseau des Volandes qui se prolongeait à l’ouest de cette dernière route où il prenait sa source. Sur le pourtour des 21 constructions nous trouvons de nombreux pré verger et prés, ceinturés à leur tour de champs.

En comparant les parcellaires de la mappe sarde de 1732 et le premier cadastre français de 1890, on constate un renouvellement quasi-total du parcellaire bâti. Le premier cadastre français nous montre un écart constitué de nombreux bâtiments qui s’étirent le long de la route du Grand Plateau actuel, avec une concentration un peu plus dense à l’intersection avec le chemin rural dit de Chez le Rosset. 16 bâtiments constituent l’écart, dont 13 fermes vraisemblablement de type à juxtaposition en ligne avec le logis au rez-de-chaussée surélevé.

Le cadastre de 2015 nous montre une certaine continuité de l’habitat et de sa répartition par rapport à celui de 1890. Il existait, avant qu’elle ne soit détruite il y a 20 ou 30 ans une croix de chemin située à l’intersection du chemin dit de Chez Rosset et de la route du Grand Plateau

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Principale

L'écart est constitué de plusieurs anciennes fermes dites à juxtaposition, nombreuses sont celles qui ont été très remaniées. Présence d’un grand bassin en béton à deux bacs, adossé à un demi bassin également en béton situé à la suite du précédent. Sur l’ensemble du bâti composant aujourd’hui l’écart, seules deux constructions font l’objet d’un dossier : la ferme (IA74002573) (n° 427, 428) et le four à pain (IA74002573) (n° 419).

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise, tuile plate mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    ferme à juxtaposition
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD 74, série 2D. Désignation des principaux hameaux de Cusy

    12 décembre 1828. Désignation des principaux hameaux de la commune de Cusy avec leur population :Chef-lieu (150) / Ballevaz (81) / Vauteret (61) / Meurat (32) / Filliard (41) / Les Rey (102) / Lachat (220) / Pételat (102) / Bogey (101) / Chavonnes (99) / Les Mièges (61) / Les Massettes (50) / Les Perrières (31) / La Tropaz (251) / Les Trez (80) / La Pallud (38). Soit un total de 1500.

    AD Haute-Savoie : 2D
  • AC Cusy, Registre des délibérations des conseils municipaux : 18 février 1917 au 12 septembre 1944.

    9 avril 1933. Projet adduction d'eau. Le conseil décide que l'eau potable sera fournie à tous les manages, gratuitement, sans compteur, au moyen de robinets. Aucun bassin lavoir ne sera construit par la commune, un abreuvoir sera construit à la Pallud, avec robinet limitateur. Le bassin Savioz de la Troppaz sera alimenté par un robinet limitateur, par lequel l'eau coulera constamment, il deviendra bassin communal. Les bassins qui tariront par suite du projet seront alimentés de la même façon. Ils deviendront publics. Des bornes fontaines seront placées : 2 à Lachat, 1 Chez Miège, 1 au cimetière, 1 au chef-lieu, 1 à la Pallud, 1 à la Troppaz ? 1 à Balévaz, 1 à Vautrey, 1 sur la route des Rey. [Création d'un fontainier municipal à dater du 1er Octobre 1934 pour la somme de 1 200 francs]

    AC Cusy
  • AD 74 : cote 20 2414 (édifices funéraires d'utilité publique de 1877 à 1937)

    14 juin 1925. Le conseil municipal accepte les donations faites par Armand Louis et Chappuis Francisque des terrains sur lesquels seront construits respectivement les hangars des pompes des Chavonnes (parcelle D 277) et des Rey (parcelle E 464) pour répartir dans la commune les pompes qui sont au hangar de la Pallud

    AD Haute-Savoie : 20 2414
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2019
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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