Le 4 mai 1886, deux pétitions adressées par de nombreux habitants de Cusy demandant au préfet la translation du cimetière de cette commune qui se trouve autour de l’église et à 17 mètres d’un puits servant aux habitations. La réédification de l'église en cours rend l'emplacement actuel trop restreint et l’état du cimetière tel qu'il existe actuellement est très mauvais. En mars 1886, l’architecte départemental C. Ruphy réalise un plan masse d’implantation d’un nouveau cimetière sur l’actuel lieu-dit les Daudes (2015 B2 2053, 2054), emplacement qui sera abandonné.
Par la suite, des pourparlers avec l’Hôtel Dieu de Chambéry permettent l’acquisition en juillet de la même année de 20 ares de terrain pour l'établissement d'un cimetière et de 3 ares pour un chemin d'accès à la condition que les hospices aient le droit de passage sur ce chemin pour avoir accès au surplus de leur champ. Cette parcelle est à l'extrémité sud d'une plus grande pièce, figurée sous les numéros 47 et 48 partie de la mappe, elle est confinée de deux côtés par le sieur Dagand Charles. Le surplus de la terre restera à l'Hôtel Dieu et le coût du terrain est de 900 francs. Un nouveau plan masse d’implantation du cimetière est dressé par le même Ruphy le 21 septembre 1886.
La commune ne souhaitant pas que le chemin d'accès puisse servir d'accès au surplus du champ des Hospices, la commune décide de renoncer à l'établissement de tout chemin d'accès au cimetière sur la propriété des Hospices et de le déplacer. Ainsi la délibération municipale du 25 octobre 1886 acte l’acquisition des terrains pour la construction d'une voie d'accès au cimetière sur la propriété du sieur Dagand Charles moyennant la somme de 300 francs avec la réserve qu'il sera accordé gratuitement au sieur Dagand, dans l'angle sud-ouest du cimetière, d’un emplacement de 2,5m sur 2 pour y fonder à perpétuité la sépulture des membres de sa famille. Une clôture provisoire en bois autour du cimetière devra être installée.
Le mois suivant Brunier Raymond, propriétaire et aubergiste à Cusy, alors maire, fait voter par le conseil municipal l'acquisition pure et simple de 23 ares de terrain lieu-dit au Fay pour la somme de 900 francs proposée par la commission administrative des Hospices en stipulant que les 3 ares seront portés en agrandissement du côté est du chef-lieu. Un dernier plan daté du 25 novembre 1886 indique l’emprise du nouveau chemin d’accès au cimetière passant sur les terres de M. Dagand. L’acte de vente du chemin d’accès du cimetière est réalisé en février 1887.
Dès le 26 avril 1887 le maire demande à M. Ballet agent-voyer à Alby de dresser un projet de clôture du cimetière et de son nivellement. Les devis et cahier des charges pour la réalisation de ladite clôture sur les 4 faces du cimetière est réalisé en février 1888 ; ce dernier aura la forme d’un rectangle de 50 X 49 mètres et sera fermé par un portail en pierre de taille à l'angle nord-est avec porte en fer. L’architecte Ballet réalise le plan et profils en long et travers du cimetière le 10 février 1888. Rapidement, le procès-verbal d’adjudication du 1er mai 1888 désigne Claude Duffourd, maître maçon de Cusy comme maître d’œuvre du projet. En août de la même année les murs de l’ancien cimetière sont démolis afin de servir à la construction du nouveau. Le 31 décembre 1888, considérant que les travaux de clôture et de nivellement du cimetière nouveau sont entièrement terminés, le conseil municipal arrête qu’à partir du 5 janvier 1889, toute inhumation dans l'ancien cimetière sera interdite dans l'ancien cimetière situé autour de la nouvelle église. Dès le 6 janvier les inhumations se feront dans le nouveau cimetière. La réception provisoire des travaux de clôture et de nivellement du cimetière réalisés pour un montant de 5 382,35 francs ne se fait que l’année suivante, le 19 décembre 1889 et le procès-verbal de réception définitive est signé le 10 juillet 1890.
Le 15 août 1953, le conseil décide en principe l'agrandissement du cimetière au sud, sur un terrain appartenant à Alfred Dagand fils de Charles, le projet est confié à Albert Janin, architecte à Annecy, en septembre 1953 ; ceux-ci devront être terminés le 1er mai 1955.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )