Le site est déjà bâti à l'époque de la mappe sarde, vers 1730, mais la maison (n°840) se trouve alors quelques mètres plus au sud ; elle appartient à Claude Gallissard, dont on retrouve le nom dans le toponyme conservé par une ferme voisine (IA74002691). On peut noter la présence à proximité d'une autre ferme avec four à pain dans un petit bâtiment annexe, peut-être partagé entre voisins (n°836 et 837, appartenant à Pierre Bourgeois, disparus). Ces deux fermes avaient chacune une parcelle de vigne au nord du ruisseau qui coule au nord.
Le bâtiment actuel peut dater du début du 19e siècle. La date 1825 est gravée sur le linteau de la porte du fournil. La ferme est représentée sur le 1er cadastre français, en 1890 (elle appartient alors à François Brachet). La date de 1947 est gravée sur le débord d'entrait de la dernière ferme de charpente côté ouest et indique sans doute une extension ou réfection de cette partie de la toiture (les autres entraits sont moulurés avec goutte d'eau). La cheminée de la cuisine a été supprimée (remplacée par un fourneau émaillé) mais on peut restituer son emplacement contre le mur de refend entre cuisine et pêle.
Lors de l'enquête, en 2017, le bâtiment conservait encore un grand nombre d'aménagements, d'outils et de détails de mise en oeuvre des matériaux caractéristiques des techniques traditionnelles depuis au moins le milieu du 19e siècle, qui ont été illustrés car voués à disparaître en cas de réaménagement.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )