La maison de Savoie (Victor Amédée II et Charles Emmanuel III), décida l'édification du pont d'Evain (ou pont de Bioge) vers 1730. L'adjudication en fut donnée à François-Joseph Duc, tailleur de pierre à Samoëns. La tradition orale dit que les tailleurs de pierre locaux, jaloux, entreprirent de saboter le chantier de construction et venaient défaire la nuit ce qui avait été fait le jour. Des traces de ces sabotages sont encore visibles aujourd'hui. Le pont est finalement terminé en 1736. Une pierre porte la mention suivante "Que chacun porte sa croix et ne point se plaindre comme moi. 1736". Il reliait les vallées de Lullin et de Morzine, à la vallée d'Abondance et au pays de Gavot et à Evian.
En 2011, un tuyau fut posé sur le côté du pont d'une rive à l'autre. Suite à cette action, une association "les amis de Bioge, carrefour des Dranses" se constitua afin de défendre le pont. Plusieurs actions de nettoyage sur le pont eurent lieu les années suivantes. Grâce à l'action de l'association, aux financements du Département de la Haute-Savoie, de la Région Auvergne Rhône-Alpes, de la commune de Féternes, de la Communauté de Communes Pays d'Evian Vallée d'Abondance, de la Fondation du patrimoine, du Crédit Agricole et du Loto du Patrimoine, une opération de restauration a été menée entre août 2019 et le printemps 2020 par les entreprises Jacquet et Girod TP, pour un montant de 150 000 euros.
Le pont n'est pas carrossable, mais il est emprunté sur la tracé du GR5 : chemin de randonnée reliant Thonon-Evian à Nice..
Jean-François Duc, sculpteur de Samoëns se vit attribuer la construction du pont d'Evian. Il s'installa par la suite à la Vernaz où il eut une descendance.