Le bâtiment possède de nombreuses baies anciennes avec linteau en accolade, piédroits chanfreinés avec congés, fenêtres jumelées et chanfreinées certaines semblent remontées, pas toutes ; le linteau du jour situé à côté de la porte de cave au linteau en accolade porte la date gravée 1688.
Il existait vraisemblablement sur la mappe sarde sous le numéro de parcelle 1732 Su 59, Gros Jean-Claude est alors le propriétaire d’une maison et cour.
Le cadastre de 1890 pointe le nombre de propriétaires différents qui se sont partagés les différentes parties et niveaux du bâtiment (pas moins de 7 personnes différentes) : 1890 B2 108 à 118 : 108, 110, 111, 112 (Martin Jean-François garçon d’hôtel à Chambéry : jardin, maison, maison (1er étage et grenier), maison (1ère pièce au 1er étage)) ; 111, 114, 117 (Grosjean Marie-Louise domestique à Paris : cave, maison (1 pièce au 1er étage)) ; 112, 114, 115, 118 (Chapuis François : maison, maison (2 pièces au 1er étage), escalier, jardin) ; 114, 115, 117 (Duffourd Etienne, géomètre à Grésy-sur-Aix : maison, escalier, maison (rez-de-chaussée) ; 116 (Duffourd Claude François, sabotier à Cusy : maison (rez-de-chaussée) ; 116, 119 (Duffourd Etienne Constant et Duffourd Jean-Marie cordonnier en indivision : maison (1er étage et grenier), jardin). Le cadastre ancien pointe plusieurs escaliers, avec ou sans galerie, sur les murs pignons et au centre de la façade principale orientée au sud ; ces escaliers et galeries existent encore.
Aujourd’hui encore le bâtiment est divisé en quatre parcelles mais avec deux propriétaires différents. Un cordonnier y avait établi son atelier et sa boutique jusqu’en 1979 et deux chèvres occupaient une partie de l’édifice ; il n’y avait pas de grange-étable (renseignements oraux). Plusieurs ouvertures ont été remaniées et le mur pignon ouest possède une terrasse avec escalier en béton (autrefois en bois) ainsi qu’une véranda en aluminium.
Photographe au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, site de Lyon